Abrégé du dictionnaire grec-français/B

La bibliothèque libre.
◄  Α
Γ  ►

Β, β, ϐ (βῆτα) (τὸ) bêta, 2e lettre de l’alphabet grec. Comme chiffre, β’ = 2 ; = 2000.

βᾶ, p.-ê. par réduction de βασιλεῦ, ô roi !

βαβύκα, ας () mot lacéd. c. γέφυρα, pont.

Βαβυλών, ῶνος () 1 Babylone, capitale de l’Assyrie || 2 Babylonie [v. le suiv.].

Βαβυλωνία, ας () Babylonie, contrée d’Assyrie entre la Mésopotamie, le Tigre et le golfe Persique [fém. de Βαβυλώνιος].

Βαβυλώνιος, α, ον, de Babylone ou de Babylonie ; οἱ Βαβυλώνιοι, les Babyloniens [Βαβυλών].

βάγμα, ατός (τὸ) parole ; au plur. discours [βάζω].

βάδην, adv. 1 pas à pas, au pas : βάδην ταχύ, Xén. au pas accéléré || 2 en marchant, c. à d. à pied, p. opp. à à cheval, en voiture ou par eau [R. Βα, marcher, v. βαίνω].

βαδίζω (f. βαδιοῦμαι, ao. ἔβαδισα, pf. βεβάδικα) marcher, d’où : 1 marcher, aller pas à pas. aller au pas || 2 marcher, en gén. ; ὁδὸν βαδίζειν, Xén. suivre une route, faire un trajet ; βαδίζειν ὁδοὺς ὀρεινάς, Plut., aller par des chemins montueux ; ἐπ’ οἰκίας β. Dém. entrer dans des maisons ; fig. β. ἐπί τι, Dém. en venir à qqe ch. (dans une argumentation), arriver à parler de qqe ch. [R. Βα, marcher ; v. βαίνω].

βαδιοῦμαι, v. le préc.

βάδισις, εως () marche [βαδἰζω].

βάδισμα, ατός (τὸ) marche pas à pas, d’où marche posée et modeste [βαδζω].

βάζω (seul. prés. impf. et pf.) parler, dire, acc. ; εὖ β. Od. dire de bonnes paroles ; β. τινά τι, Il. ou τινί τι, Eschl. dire qqe ch. à qqn ; ὑπέραυκα β. ἐπί τινι, Eschl. adresser à qqn des paroles hautaines ; au pass. ἔπος βέβακται, Od. une parole a été prononcée [R. Βαγ, parler].

βαθέη, fém. ion. de βαθύς.

βαθέως, adv. profondément || Sup. βαθύτατα [βαθύς].

βᾶθι, 2 s g. impér. ao. 2 dor. de βαίνω.

βαθίων, βάθίστος, v. βαθύς.

βαθμοειδής, ής, ές, en forme de degrés [βαθμός, εἶδος].

βαθμός, οῦ () degré [R. Βα, marcher ; pour le suff. -θμος, cf. πορθμός, ισθμός].

βάθος, εος-ους (τὸ) 1 profondeur ; particul. profondeur d’une troupe rangée en bataille ; επι βάθος, Thc. en profondeur, en colonne ; ἐκ βάθεος, Hdt. en profondeur ; fig. κακῶν βάθος, Eschl. abîme de maux ; πλούτου β. Soph. abondance (litt. profondeur) de richesses || 2 p. anal, en mesurant de bas en haut, hauteur : αἰθέρος βάθος Eur. hauteur des airs || 3 p. ext. longueur : τριχῶν, Hdt. longueur des poils (des chevaux) [R. Βαθ, être profond].

βαθρεία, ας () fondement, siège [βάθρον].

βάθρον, ου (τὸ) 1 base, piédestal || 2 degré, marche || 3 banc, siège ; βάθρον (Δίκης) Soph. le trône (de la Justice) || 4 en gén. fondement solide, d’où sol (d’une maison, d’un pays) ; ou fondations, assises (de la terre, d’une ville) ; ἐκ βάθρων, de fond en comble [βαίνω].

βαθύβουλος, ος, ον, aux pensées profondes [β. βουλή].

βαθύγαιος, ion. c. le suiv.

βαθύγειος, ος, ον, au sol. profond, c. à d. fécond [β. γαῖα].

βαθυγνώμων, ων, ον, gén. -ονος, aux pensées profondes ou cachées [β. γνὼμη].

βαθύδενδρος, ος, ον, aux bois épais [β. δένδρον].

βαθυδινήεις, ήεσσα, ῆεν, aux tourbillons profonds [β. δίνη].

βαθυδίνης, ου, adj. m. c. le préc.

βαθύζωνος, ου adj. dont la ceinture fait retomber la robe en plis profonds [β. ζώνη].

βαθύκολπος, ος, ον : 1 c. βαθύζωνος || 2 aux seins profonds, c. à d. robustes [β. κόλπος].

βαθύλειμος, ος, ον, aux herbages épais [β. λειμὼν].

βαθυλήϊος, ος, ον, aux moissons épaisses, aux riches moissons [β. λήϊον].

βαθύνω (f. βαθυνῶ, ao. ἐβάθυνα ; pass. ao. ἐβαθύνθην) rendre profond, d’où : 1 creuser : χῶρον, Il. un terrain, en parl. d’un torrent || 2 étendre en profondeur ; φάλαγγα, Xén. donner de la profondeur à une phalange, la former en colonne [βαθύς].

βαθυπλήξ, ῆγος () qui mord (litt. qui frappe) profondément [β. πλήσσω].

βαθύπλουτος, ος, ον, profondément, c. à d. immensément riche [β. πλοῦτος].

βαθυπώγων, ωνος, à la barbe longue ou épaisse [β. πώγων].

βαθυρρείτης, ου, épq. -αο, adj. m. au courant profond [β. ῥέω].

βαθύρριζος, ος, ον, aux racines profondes [β. ῥίζα].

βαθύρροος-ους, οος-ους, οον-ουν, au courant profond [β. ῥέω].

βαθύς, εῖα, ύ : 1 profond, creux ; βαθὺ πτῶμα, Eschl. chute profonde, c. à d. d’un rocher élevé || 2 qui s’étend en profondeur, c. à d. sur un espace allongé ; β. φάλαγξ, Xén. ligne de bataille profonde || 3 qui s’étend en épaisseur, épais, profond : ἀὴρ β. vapeur épaisse ou nuée épaisse ; β. λαῖλαψ, Il. épais tourbillon d’orage ; ἄμαθος β. Il. sable épais ou profond ; γῆ β. Eur. terre épaisse, sol riche ; β. λήϊον, Il. moisson abondante ; λειμὼν β. Eschl. prairie luxuriante ; fig. β. πλοῦτος, El. fortune opulente ; φρὴν βαθεῖα, Il. Eschl. esprit profond, c. à d. grave, réfléchi (p. opp. à superficiel, léger, etc.) ; β. ἤθεα, Hdt. caractère profond, c. à d. grave, réfléchi || 4 en parl. de couleur, sombre || 5 en parl. de la durée, qui est au fond, c. à d. à l’extrémité ou dans son plein : β. ὄρθρος, Plat., point du jour extrême, c. à d. tout à fait le point du jour || Cp. βαθύτερος, poét. βαθίών ; sup. βαθύτατος, poét. βάθιστος [R. Βαθ, être profond ; cf. βάθος].

βαθυσκαφής, ής, ές, creusé profondément [β. σκάπτω].

βαθύσκιος, ος, ον, couvert d’une ombre profonde ou épaisse [β. σκιά].

βαθύστρωτος, ος, ον, aux couvertures épaisses (couche, lit) [β. στρώννυμι].

βαθύσχοινος, ος, ον, aux joncs épais, aux hautes herbes [β. σχοῖνος].

βαθύτης, ητος () profondeur, épaisseur [βαθύς].

βαθύφρων, ων, ον, gén. ονος, à l’esprit profond, aux desseins profonds [β. φρήν].

βαθυχάϊος, ος, ον, d’une antique (litt. d’une profonde) noblesse [β. χάϊος].

βαθύχθων, ων, ον, gén. ονος, au sol profond, c. à d. fertile [β. χθών].

βαίην, opt. ao. 2 de βαίνω.

βαίνω (impf. ἔβαινον, f. βήσομαι, ao. 1 ἔβησα au sens trans., ao. 2 ἔβην, pf. έεβηκα) A intr. 1 propr. écarter les jambes : 1 abs. ; ἀμφ δούρατι, Od. περὶ τρόπιος, Od. enfourcher une poutre, une quille de navire, en parl. de naufragés || 2 écarter les jambes pour marcher : βῆ δ’ ἰέναι, Il., βῆ δ’ ἴμεν, Il. il se mit en marche pour aller ; βῆ δε θέειν, Il. il se mit en marche pour courir, il se mit à courir || ΙΙ p. suite, marcher, d’où : 1 aller, en gén. : ἐς δίφρον, Il. ou ἐφ’ ἵππων, Il. monter sur un char ; ἐπὶι νηός, Od. monter sur un navire ; προτὶ ἄστυ, Il. aller vers la ville ; κατὰ νῆας, Il. descendre vers les navires ; μετ’ ἴχνια, Od. suivre les pas ; δόμον Ἄϊδος εἴσω, Il. Od. aller dans la demeure d’Hadès ; οἰκόνδε, Il. aller dans sa maison ; avec un participe : βη ἀΐξασα, Il. elle s’élança (litt. elle alla s’étant élancée) ; ἁβρὸν β. Eur. marcher d’une allure efféminée ; μεγάλα β. Luc. marcher d’un grand air, d’un air hautain, β. ἐπί τινι, Il. marcher contre qqn (mais β. ἐπί τινι, Il. se dresser au-dessus d’un cadavre pour le défendre) ; πόροι ἐκ μιᾶς ὁδοῦ βαίνοντες, Eschl. chemins qui partent d’une seule et même route ; fig. καὶ νῦν μ’ ὀδύνα βαίνει Eur. et maintenant la douleur vient sur moi, c. à d. m’atteint || 2 p. ext. venir, arriver : ὡς ἀκμαίος, εἰ βαίη, ἂν μόλοι, Soph. comme il serait arrivé à point, s’il était venu ! fig. en venir à : ἐς τόδε τόλμης, Soph., ἐς τοσοῦτον ἐλπίδων, Soph. en venir à ce degré d’audace, réduit à cette unique espérance || 3 s’en aller : ἐξ οἴκου, Od. hors de la maison ; ἀπὸ πύργου χαμᾶζε, Il. descendre d’une tour à terre ; κατ’ Οὐλύμποιο καρήνων, Il. Od. descendre des sommets de l’Olympe ; ἐν νηυσὶ ἐς πατρίδα, Il. s’en retourner sur des navires dans sa patrie ; abs. avec un part. : ἔβαν ἄγοντες, Il. ils sont partis emmenant, etc. ; βῆ φεύγων, Il. il s’enfuit (litt. il s’en alla fuyant) ; ἐκ βροτῶν βῆναι Soph. disparaître d’entre les mortels ; θανάσιμος βέβηκεν, Soph. mortel il s’en est allé : βεβᾶσι, Eschl. ils sont partis, c. à d. ils sont morts ; en parl. de choses : ἐννέα βεβάασι ἐνιαυτοί, Il. neuf années se sont écoulées ; πῆ ὅρκια βήσεται; Il. où s’en iront les serments ? || 4 venir sur, monter, saillir : ἵπποι βαινόμεναι, Hdt. cavales que l’on fait saillir || 5 (au pf. βέβηκα et βέβαα, et au pl. q. pf. ἐβεβήκειν) être venu, d’où se trouver, être : ἐν χώρῳ, Soph. dans un lieu ; fig. φρνεί βεβώς, Soph. sache que tu es ; βεβώς, Soph. qui séjourne ; β. ἐν τέλει, Hdt. Soph. être en charge, exercer une charge ; ἐν κακοῖς, Soph. être dans le malheur ; p. suite, être établi, être fixé : ἐν δαπέδῳ Xén. dans le sol ; fig. τυραννὶ εὖ βεβηκυῖα, Hdt. royauté solidement établie ; βεβηκυῖα μάχη, Plut., combat de pied ferme || B tr. (seul. ao. 1 ἔβησα) faire aller, ace : τινα ἀφ’ ἵππων, Il. οu ἐξ ἵππων, Il. faire tomber ou renverser un guerrier de son char || Moy. (seul. ao. 3 sg. ἐβήσετο ou βήσετο) 1 tr. faire aller : διφρον, Il. son char (près de qqn) || 2 intr. aller [R. Ba, aller, développée en Βαν ; cf. lat. ven-io].

βαιός, ά, όν. I 1 petit ; adv. βαιόν, un peu || 2 faible : βαιὰ φάμα (dor.) Soph. voix faible, voix basse || 3 humble, modeste : βαιὰ στέγη, Soph. humble toit ; οἱ βαιοί, Soph. les petits || II (avec idée de temps) de peu de durée, court || III (avec idée de nombre) peu nombreux ; εἶπε βαιά, Soph. dis quelques mots ; p. suite, rare, d’où isolé, unique : ἐχώρει βαιός, Soph. il allait en modeste équipage, c. à d. sans escorte, seul.

βαίτη, ης () casaque de pâtre ou de paysan en peau de bête.

Βαιτική, ῆς () s. e. χώρα, la Bétiuque, litt. la réion du Bétis [Βαῖτις].

Βαῖτις, ιος () le Bétίs (auj. Gυadalquivir) fl. d’Εsρagne.

βάκλον, ου (τὸ) transcript. du lat. baculum, bâton, Εs. ; pl. avec le maintien de l’u. lat. βάκυλα, traduct. du lat. fasces (cf. ῥάβδος) faisceaux (des licteurs) Plut.

βακτήρία, ας () 1 bâton pour la marche || 2 bâton, insigne de juge [cf. βάκτρον].

Βάκτρα, ων (τὰ) c. le suiv.

Βακτριανή, ῆς () s. e. χώρα, la Bactriane, province de l’empire perse.

Βακτιανός, ή, όν (τὰ) de Bactriane ; οἱ Βακτιανοί, les Bactriens [Βάκτρα].

Βάκτριος, α, ον, c. le préc.

βάκτρον, ου (τὸ) bâton pour la marche [R. Βα, marcher, développée en Βακ ; cf. βακτήρια].

βάκυλον, ου (τὸ) seul. plur. βάκυλα, v. βάκλον

βακχάω-ῶ (seul. prés. 3 sg. βακχᾷ) être agité d’un transport de bacchante [Βάκχος].

βάκχεια, ας () fête de Bacchus [fém. de Βακχεῖος].

Βακχεῖος, εία, εῖον (ou Βάκχειος, εία, ειον) 1 qui concerne Bacchus, de Bacchus || 2 (βαγχεῖος) animé de transports bachiques ; d’où ὁ Βαγχεῖος θέος, Soph. abs. ὁ Βαγχεῖος, Hdt. le dieu animé de transports bachiques ou qui transporte de fureur bachique (Bacchus) [Βάκχος].

βάκχευμα, ατος (τὸ) seul. plur. fêtes ou mystères de Bacchus [βακχεύω].

Βακχεύς, έως () c. Βάκχος.

βάκχευσις, εως () transport bachique [βακχεύω].

βακχεύω (f. εύσω) I intr. : 1 célébrer les fêtes ou mystères de Bacchus || 2 p. suite, être animé d’un transport bachique ; p. ext. être saisi d’un transport (d’ivresse, de joie, etc.) || II tr. animer d’un transport (de délire, d’ivresse, etc.) ; φιλοσοφία εὖ μάλα βεβακχευμένη, Plut., philosophie qui s’abandonne à des transports de mysticisme [Βάκχος].

βάκχη, ης () prêtresse de Bacchus, bacchante ; en gén. toute femme inspirée [Βάκχος].

Βακχικός, ή, όν, de Bacchus ; τὰ Βακχικά. les mystères de Bacchus, le culte de Bacchus [Βάκχος].

Βάκχιος, α, ον, de Bacchus ; subst. ὁ Βάκχιος, Bacchus [Βάκχος]

βακχίς, ίδος () bacchante [Βάκχος].

βακχιώτης, ου () qui se livre à des transports bachiques [Βάκχιος].

Βάκχος, ου () Bacchus (Bakkhos). n. réc. de. Dionysos ou Iakkhos, dieu du vin, représenté comme le civilisateur du genre humain, le symbole des forces productrices de la nature, etc. : p. suite, le vin lui-même [R. Ϝαχ, crier, p.-ê. apparenté à ἠχέω ; cf. Ἴακχος ; p. *Ϝίϝακχος, et ἰαχή].

βαλανάγρα, ας () clef ou crochet pour pousser un verrou [βάλανος, ἀργέω].

βαλανεῖον, ου (τὸ) 1 bain, salle de bain || 2 bain, eau de bain [cf. lat. balineum, balneum].

βαλανεύς, έως () patron ou garçon de bain [βαλανειον].

βαλανηφάγος, ος, ον, qui se nourrit de glands [βάλανος φαγεῖν].

βαλανηφόρος, ος, ον, qui produit des dattes [βάλανος, φέρω].

βάλανος, ου () Ι gland || II p. anal. fruits ou objets divers en forme de gland : 1 datte || 2 pêne, morceau de fer pour assujettir un verrou [cf. lat. glans].

βαλάντιον, ου (τὸ) bourse.

βαλαντιοτομέω-ῶ, couper des bourses, être coupe-bourses [βαλαντιοτόμος].

βαλαντιοτόμος, ου () coupeur de bourses, coupe-bourses [βαλάντιον, τέμνω].

βαλβίς, ίδος () 1 barrière || 2 barrière ou borne marquant un point de départ ou d’arrivée, d’où terme, but : ἐπ’ ἄκρων βαλβίδων, Soph. au sommet des créneaux (qui étaient le but de l’assaut) ; fig. β. βίου, Eur. terme de la vie.

βαλέειν, v. βαλέω.

βαλεῦ, 2 ion. imper. ao. 2 moy. de βάλλω.

βαλέω (inf. βαλέειν, part. βαλέων) fut. épq. et ion. de βάλλω.

βαλήν, βαληωαῖος v. βαλλήν, βαλληναῖος.

βάλῃσθα, βαλῃσι, 2 et 3 sg. épq. sbj. ao. 2 de βάλλω.

βαλιός, ά, όν, moucheté, tacheté.

βαλλαχράδαι, ῶν (οἱ) « qui font tomber ou se lancent des poires sauvages » sobriquet des jeunes garçons, à Argos [βάλλω, ἀχράς, poire sauvage].

βάλλεαι, 2 sg. prés. ind. moy. poét. de βάλλω.

βάλλεο, 2 sg. prés. impér. moy. poét. de βάλλω.

βαλλέσκετο, 3 sg, impf. itér. moy. de βάλλω.

βάλλευ, ion, c. βάλλεο.

βαλλήν ou βαλήν () roi, mot phrygien.

βαλληναῖος ou βαληναῖος ἑορτή () la fête du roi, en Phrygie [βαλλήν].

βάλλω (impf. ἐβαλλον, f. βaλῶ, ao. 2 ἔβαλον, pf. βέβληκα, pl. q. pf. ἐβεβλήκη ou ἐβεβλήκειν ; pass. f. βληθήσομαι, ao. ἐβλήθην, pf. βέβλημαι) A lancer, jeter, d’où. I tr. 1 lancer : βέλος, λίθον, etc. Hom. etc. un trait, une pierre ; fig. β. ὕπνον ἐπὶ βλεφάροις, Od. jeter le sommeil sur les paupières ; λύπην τινι, Soph. jeter le chagrin dans l’âme de qqn ; ἐν στήθεσσι μένος β. τινί, Il. jeter le courage dans l’âme de qqn ; τί τινι ἐν θυμῷ, Od. ou θυμῷ, Eschl. ou ἐς θυμόν, Soph. jeter qqe ch. (un sentiment de colère, de crainte, etc. ) dans le cœur (de qqn) ; β. τινὰ ἐς κακόν, Od. précipiter qqn dans le malheur ; p. anal. κινδύνῳ β. χώραν, Eschl. mettre un pays en péril || 2 jeter à terre, renverser : οἶκον, Eschl. détruire une maison || 3 lancer, faire tomber : κύβους, Eschl. lancer des dés ; ἑτέρωσε β. ὄμματα, Od. jeter ses regards dans une autre direction ; d’où poser sur ou dans : β. χεῖρα ἀμφί τινι, Od. jeter ses bras autour de qqe ch. (les genoux de qqn, etc. )  ; ἀμφί τινι β. πήχεε, Od. ou abs. ἀμφὶ δὲ χεῖρας β. Od. jeter ses bras autour de qqn, embrasser qqn ; ἀμφὶ δὲ χεῖρας δειρῖη β. τινι, Od. jeter ses bras autour du cou de qqn ; β. μῆλα ἐν νηί, Od. embarquer des troupeaux ; κύκλα β. ἀμφὶ ὀχέεσσι, Il. poser des roues des deux côtés des chars ; β. ἀμφ’ ὤμοις αἰγίδα, Il. jeter, c. à d. placer vivement son bouclier autour des épaules (d’Achille) ; β. ἀμφί τινι ῥάκος, Od. jeter des haillons sur le corps de qqn || 4 laisser tomber : δάκρυ, Od. une larme, β. ἑτέρωσε κάρη, Il. laisser tomber sa tête de l’autre côté || 5 jeter de côté, rejeter : β. τινὰ γῆς ἕξω, Soph. jeter qqn hors de son pays, le bannir ; ἄθαπτον τίνα, Soph. refuser la sépulture à qqn || II intr. en apparence (s. e. ἑαυτόν) se jeter : εἰς ἅλα, Il. dans la mer, en parl. d’un fleuve ; β. περὶ τέρμα, Il. s’élancer autour du but, en parl. de chevaux ; ἐν πέδῳ, Eschl. se précipiter sur le sol || B frapper à distance (d’un trait, d’une pierre, etc.) : β. τινά, frapper qqn d’un trait ; τινὰ δουρί, Il. frapper qqn d’une lance ; σάκος λίθῳ, Il. frapper un bouclier d’une pierre ; τινὰ μηρὸν ὀϊστῳ, Il. frapper qqn d’un trait à la cuisse ; τινὰ στῆθος, Il. frapper qqn à la poitrine ; de même, βάλλειν τινὰ κατά τι ou τινὸς κατά τι, Il. frapper qqn en qqe partie du corps ou de son armure ; ἕλκος τό μιν βάλε Πάνδαρος ἰῷ, Il. la blessure que lui fit Pandaros en le frappant d’un trait ; fig. β. τινὰ κακοῖς, Soph. frapper qqn de malheurs ; φθόνῳ, Eur. poursuivre qqn de sa haine ; au pass. ἄχεί ou πένθει βεβολημένος ἦτορ, Il. ou κῆρ, Od. frappé de douleur dans son coeur ; avec un sujet de chose : β. τινά, atteindre qqn, en parl. de gouttes de sang, de. flοts de. poussière, etc. ; en parl. du soleil : ἀκτῖσιν βάλλειν, Od. frapper de ses rayons ; p. anal. κτύπος οὔατα βάλλει, Il. un bruit frappe les oreilles || Moy. (f. βαλοῦμαι, ao. 2 ἐβαλόμην) 1 jeter sur soi ou qqe ch. à soi : ἀμφὶ ὤμοισιν ξίφος, Il. ou τόξα, Il., se jeter autour des épaules (le baudrier qui supporte) une épée, un carquois ; fig. τι ἐπὶ θυμῷ βάλλεσθαι, Il. ou ἐνὶ φρεσί, Il. Od. ou μετὰ φρεσί, Il. ou ἐς θύμον, Hdt. se mettre qqe ch. dans l’esprit ; ἐπ’ ἑωυτοῦ βαλόμενος, Hdt. s’étant mis de lui-même (qqe ch. ) dans l’esprit, ayant décidé d’après son propre jugement || 2 jeter pour soi, pour son usage : β. ἄγκυραν, Hdt. jeter l’ancre [R. Βαλ, d’où Βλη, lancer ; Βάλλω = *βαλϝω ; cf. lat. volvo].

βάλοισθα, 2, sg. ao. épq. opt. ao. 2 de βάλλω.

βαλόμην, ao. 2 moy. poét. de βάλλω.

βαλός, dor. c. βηλός.

βᾶμα, dor. c. βῆμα.

βαμβαινω (seul. prés. et impf.) claquer des dents, trembler de frayeur ou de froid.

βάμμα, ατος (τὸ) teinture [βάπτω].

βάν 3 pl. aop. 2 poét. de βαίνω.

βαναυσια, ας () travail manuel, d’où habitudes d’un artisan, vulgarité [βάναυσος].

βαναυσικός, ή, όν d’artisan [βάναυσος].

βάναυσος, ου (ὁ, ἡ) Ι subst. 1 ouvrier (ouvrière) qui travaille au feu d’un fourneau || 2 p. ext. ouvrier sédentaire || II adj. 1 d’ouvrier, d’artisan : β. τέχνη, Soph. Plut. métier d’artisan || 2 p. suite, vulgaire, de mauvais goût.

βαναυσουργία, ας () travail manuel [βάναυσος, ἔργον].

βάξις, εως () 1 réponse d’oracle || 2 bruit, rumeur [R. Βαγ, parler ; cf. βάζω].

βαπτίζω, f. ίσω, att. ιῶ : 1 plonger, immerger ou submerger : ἑαυτὸν εἰς θάλασσαν, Plut., se plonger dans la mer ; fig. ὀφλήμασι βεβαπτισμένος, Plut., couvert (litt. submergé) de dettes || 2 plonger (un vase) pour puiser, d’où puiser : φιάλαις β. ἐκ κρατήρων, Plut., puiser avec des tasses dans des cratères [βάπτω].

βαπτός, ή, όν : 1 plongé (dans un liquide), d’où teint || 2 où l’on peut puiser [adj. verb. de βάπτω].

Βάπτω (f. βάψω, ao. ἔβαψα, pf. inus. ; pass. ao. ἐβάφην, pf. βέβαμμαι) I tr. plonger, immerger : είν ὕδατι, Od. dans l’eau ; ἐν σφαγαῖσι β. ψίφος, Eschl. plonger une épée dans le corps d’un homme et le tuer ; β. ἔγχος πρὸς Ἀργρίων στρατῷ, Soph. plonger son épée dans les rangs de l’armée argienne ; particul. 1 plonger (du fer, de l’acier) dans l’eau, d’où tremper (du fer, de l’acier) || 2 teindre ; enduire d’un poison, en parl. de traits || 3 plonger pour puiser, d’où puiser : β. ποντίας ἁλός, Eur. plonger (un vase pour puiser de l’eau) dans la mer || II intr. se plonger, s’enfoncer dans l’eau, en parl. d’un navire ; β. κῦμα, Babr. s’enfoncer dans les flots, en parl. d’un navire [R. Βαφ, plonger]

βάραθρον, ου (τὸ) abîme, gouffre ; part, à Athènes, barathre, gouffre où l’on précipitait les condamnés (cf. à Sparte καιάδας) [R. Βορ, dévorer ; cf. lat. vorago].

βαραθρώδης, ης, ες, semblable à un précipice [βάραθρον, -ωδης].

βαρβαρίζω (f. ίσω, att. -ιῶ) 1 agir ou parler comme un étranger ou un barbare || 2 parler une langue d’une manière barbare, faire des barbarismes [βάρβαρος].

βαρβαρικός, ός, όν : 1 d’étranger, de barbare, qui concerne les étrangers ou les barbares ; τὸ βαρβαρικόν, les barbares || 2 barbare, cruel : τὸ βαρβαρικόν, Luc. manière barbare [βάρβαρος].

βαρβαρικῶς, adv. 1 en langue barbare, c. à d. en langue étrangère, particul. en langue persane || 2 avec barbarie || Cp. -ώτερον.

βαρβαρισμός, οῦ () langage inintelligible comme serait une langue étrangère [βαρβαρίζω].

βαρβαριστί, adv. à la façon des barbares [βαρβαρίζω].

βάρβαρος, ος, ον : I étranger, barbare, c. à d. non grec : ἡ βάρβαρος (s. e. γῆ) les pays étrangers : οἱ βάρβαροι, les étrangers, p. opp. aux Grecs, particul. les Mèdes et les Perses ; β. φωνή, Eschl. γλῶσσα β. Soph. langue étrangère ou barbare || II p. suite, qui concerne les étrangers ou barbares : βάρβαρος πόλεμος, Thc. guerre étrangère, avec les barbares || III semblable au langage ou aux mœurs des barbares, d’où : 1 barbare, incorrect || 2 grossier, non civilisé [cf. lat. balbus].

βαρβαρο·φονος, ος, ον, qui parle une langue étrangère ; p. suite, qui parle comme un étranger, c. à d. au parler rude [β. φώνη].

βαρβαρόω-ῶ, f. ώσω, rendre barbare, d’où au pass. être barbare, c. à d. inintelligible [βάρβαρος].

βάρδιστος, v. βραδύς.

βαρέω-ῶ (impf. ἐβάρουν, f. βαρήσω, ao. ἐβάρησα, pf. βεβάρεκα ; pass. ao. : βαρήθην, pf. βεβάρημαι) 1 tr. charger d’un poids lourd, alourdir || 2 intr. (au part. pf. épq. βεβαρηώς) être alourdi (par le vin) [βάρος].

βαρέως, adv. pesamment, d’ou péniblement, avec peine ; β. φέρειν τι, supporter qqe ch. avec peine ; β. ἀκούειν, Xén. écouter avec ennui || Sup. βαρύτατα [βαρύς].

βᾶρις, ιδος () barque égyptienne ou persane [mot égyptien].

Βαρκαῖος, α, ον, de Barkè, ville de Libye.

βάρος, εος-ους (τὸ) pesanteur, poids ; d’où : I en mauv. part : charge, fardeau ; fig. en parl. d’ordres, d’impôts, etc. : σίγης β. Soph. silence qui pèse ; β. πημονῆς, Soph. poids de la douleur ; d’où abs. malheur, infortune || II en b. part : 1 plénitude, abondance (de fortune, de bonheur, etc.) || 2 puissance, crédit, autorité || 3 gravité [cf. βαρύς].

βαρυ·άλγητος, ος, ον, qui cause une vive souffrance [β. ἀλγέω].

βαρυ·αχής, ής, ές, très douloureux [β. ἄχος].

βαρυ·βρεμέτης, ου, adj. m. qui produit un bruit ou un grondement sourd [β. βρέμω].

βαρυ·βρώς, ῶτος (, ) qui dévore cruellement [β. βιβρώσκω].

βαρυδαιμονία, ας (), grave infortune [βαρυδαίμων].

βαρυ·δαίμων, ων, ον, gén. ονος, dont le sort pèse lourdement, malheureux, infortuné.

βαρύ·δικος, ος, ον, qui punit durement [β. δίκη].

βαρυ·δότειρα, ας, adj. f. qui accable de maux.

βαρυ·εγκέφαλος, ος, ον, qui a la cervelle pesante [β. ἐγκέφαλον].

βαρυθυμέω-ῶ, (f. ήσω) supporter avec peine, être irrité ou mécontent [βαρύθυμος].

βαρυθυμία, ας () irritation, mécontentement [βαρύθυμος].

βαρύ·θυμος, ος, ον, irrité. mécontent [β. θυμός].

βαρύθω (seul. prés.) être chargé, être accablé : ὑπό τινος, de qqe ch. [βαρύς].

βαρύ·κοτος, ος, ον, chargé de ressentiment [β. κότος].

βαρύ·λυπος, ος, ον, seul. sup. -ότατος accablé de chagrin [β. λύπη].

βαρύ·μοχθος, ος, ον, accablé de fatigue [β. μόχθος].

βαρύνω (impf. ἐβάρυνον, f. βαρυνῶ, ao. ἐβάρυνα, pf inus. ; pass. f. βαρυνθήσομαι, ao. ἐβαρυνθην, pf. inus. en att.) 1 rendre pesant, alourdir, acc. : βαρύνεσθαι τὴν χεῖρα, Il. avoir la main alourdie (par une blessure) ; fig. être accablé (de douleur, de maux, etc.) || 2 fig. fatiguer, importuner, acc. ; au pass. être fatigué ou mécontent : διά τι, τινι, τι, de qqe ch., supporter qqe ch. avec peine ; τινα, supporter qqn avec peine [βαρύς].

βαρύ·νωτος, ος, ον, à la lourde ou dure coquille (l’huître) [β. νῶτος].

βαρυ·παθέω-ῶ (f. ήσω) être gravement ou péniblement affecté [β. πάθος].

βαρυ·πενθία, ας () affliction profonde [β. πένθος].

βαρυ·πεσής, ής, ές, qui tombe lourdement [β. πίπτω].

βαρύ·ποτμος, ος, ον : 1 au sort pénible, infortuné || 2 en parl. de choses, pénible || Cp. βαρυποτμότερος, sup. βαρυποτμότατον [β. πότμος].

βαρύς, εîα, ύ : Ι pesant, lourd ; τὸ βαρύτατον τοῦ στρατεύματος, Xén. corps de troupes pesamment armées ; fig. lourd, pénible à supporter, intolérable (douleur, malheur, etc.) ; en parl. de pers. qui est à charge, insupportable ; p. ext. ou anal. 1 fort, puissant, redoutable : χεὶρ β. Il. main lourde, c. à d. forte, puissante ; β. ὀδμή, Hdt. odeur forte ou désagréable || 2 en parl. du son, grave ; adv. βαρὺ ou βαρέα στενάχειν, Il. Od. pousser des gémissements profonds (litt. graves) ; fig. en parl. de pers. grave, digne, imposant || II rendu lourd, alourdi, appesanti : ὑπὸ γήρως, El. par la vieillesse ; νοσώ, Soph. par la maladie ; abs. β. βάσις, Soph. marche pénible || Cp. βαρύτερος, sup. βαρύτατος [cf. lat. gravis].

βαρυ·σίδηρος, ος, ον, d’un fer ou d’un acier pesant (épée).

βαρύ·στονος, ος, ον : I intr. qui pousse des gémissements profonds (litt. graves) || II fig. qu’on pleure avec des gémissements profonds (litt. graves) [β. στένω].

βαρυστόνως, adv. avec des gémissements profonds (litt. graves).

βαρυ·σύμφορος, ος, ον (seul. sup. -ώτατος) infortuné, malheureux [β. συμφορά].

βαρύτης, ητος () I pesanteur, poids, lourdeur || II fig. 1 gravité (du son, de la voix) || 2 gravité, dignité || 3 caractère difficile à supporter, désagrément (que cause une personne ou une chose) [βαρύς].

βαρυφροσύνη, ης () 1 accablement de l’esprit, tristesse, mélancolie || 2 irritation, indignation [β. φρήν].

βαρύ·ψυχος, ος, ον, à l’esprit accablé ou abattu, d’où pusillanime [β. ψυχή].

βᾶς () seul. voc. βᾶ, roi, prince [cf. βασιλεύς].

βάς, part. ao. 2 de βαίνω.

βασανίζω (f. ιῶ, ao. ἐβασάνισα ; pass. ao. ἐσαβανίσθην, pf. βεβασάνισμαι) Ι essayer avec la pierre de touche, d’où éprouver || II fig. 1 en parl. de pers. mettre à l’épreuve || 2 mettre à la question, torturer [βάσανος].

βασανιστέος, α, ον, adj. verb. de βασανίζω.

βασανιστής, ου () qui met à la question. bourreau [βασανίζω].

βάσανος, ου () Ι pierre de touche || II fig. : 1 moyen d’éprouver, épreuve || 2 épreuve par la torture, mise à la question.

βασιλεία, ας ()) 1 royauté || 2 royaume [βασιλεύς].

1 βασίλεια, ας () reine, princesse [βασιλεύς].

2 βασίλεια, plur. de βασίλειος ou de βασίλειον.

βασιλείδιον, ου (τὸ) petit roi, roi de petite taille [dim. de βασιλεύς.]

βασίλειος, ος ou ον I de roi, royal ; subst. τὸ βασίλειον : 1 demeure ou résidence royale || 2 trésor royal || 3 insigne de la royauté, diadème || II de l’archonte-roi, à Athènes [βασιλεύς].

βασιλεύς, έως () Ι roi, chef souverain ; particul. ὁ μέγας β., ὁ ἄνω β-, ὁ β. ou simpl. βασιλεύς, le grand roi, le roi de Perse (mais οἱ μεγάλοι βασιλῆς, Soph. les rois suprêmes, les rois des rois, c. à d. les Atrides) || II p. ext. ou p. anal. 1 dans Hom. οἱ β. les chefs de familles qui se partagent le pays || 2 fils de roi, prince || 3 maître de maison || 4 à Athènes, le 2e des neuf archontes ou archonte-roi || 5 roi d’un festin [de la R. Βα-, marcher, et de λευ- = rad. de λᾶας, pierre, à cause de l’usage de certains peuples de faire monter sur une pierre pour le montrer à la foule celui qu’on proclamait roi ; sel. d’autres, de la R. Βα et de λαός, celui qui fait marcher, c. à d. qui dirige ou gouverne le peuple ; sel. d’autres, du dor. βᾶς et de λαός, le maître du peuple].

βασιλεύω (f. εύσω, ao. ἐβασίλευσα, pf. βεβασίλευκα) 1 être roi, régner ; β. Ἀχαιῶν, Od. régner sur les Achéens, c. à d. sur les Grecs ; avec le dat. β. Γιγάντεσσιν, Od. régner sur les Géants ; en parl. d’une femme, être reine, c. à d. femme du roi ; au pass. être gouverné par un roi, d’où être gouverné souverainement || 2 devenir roi || 3 vivre en roi || 4 être partisan de la royauté [βασιλεύς].

βασιληίη ,ion. c. βασιλεία.

βασιλήϊος, ion. c. βασίλειος.

βασιληίς, ίδος adj. fém. de roi, de reine [βασιλεύς].

βασιλίζω, être partisan de la royauté [βασιλεύς].

βασιλικός, ή, όν : 1 qui concerne un roi, du roi, royal ; οἱ βασιλικοί, Plut., ceux qui sont attachés à la personne ou au service du roi (officiers de la maison du roi, courtisans, ambassadeurs, etc. ) || 2 qui convient à un roi, digne d’un roi || Cp. -ώτερος, sup. -ώτατος [βασιλεύς].

βασιλικῶς, adv. royalement, en roi.

βασιλίς, ίδος : 1 adj. f. de roi ou de reine, royal ; νύμφη β. Eur. jeune reine ; β. γυνή, Eur. reine || 2 subst. () reine, princesse [βασιλεύς].

βασιλίσκος, ου () roitelet, oiseau [dim. de βασιλεύς].

βάσιμος, ος, ον, où l’on peut marcher, accessible [βαίνω].

βάσις, εως () 1 action de marcher, d’où marche, allure ; οὐκ ἔχων βάσιν, Soph. n’ayant pas le pouvoir de marcher, impuissant à marcher ; au plur. τροχῶν βάσεις, Soph. le mouvement des roues || 2 organe pour la marche, pied ; αἱ βάσεις, les pieds || 3 ce sur quoi l’on marche ou l’on se tient, base, piédestal ; base ou siège d’un organe ou d’une partie du corps, de la cervelle, du cou [βαίνω].

βασκαίνω (f. ανῶ) 1 jeter un sort, fasciner, ensorceler || 2 p. suite, regarder d’un œil jaloux, porter envie || 3 p. suite, décrier, dénigrer, acc. [βάσκανος].

βασκανία, ας () envie, jalousie, d’où esprit de dénigrement, méchanceté [βάσκανος].

βάσκανος, ος, ον : 1 qui regarde d’un mauvais œil, qui jette un sort || 2 curieux, jaloux || 3 dénigrant, médisant, calomniateur, méchant || Sup. βασνανώτατος.

βασκαντικός, ή, όν, qui jette un sort, envieux, méchant [βασκαίνω].

βάσκω (seul. impér. prés.) marcher, d’oie : 1 aller : βάσκ’ ἴθι, Il. va, en avant ! || 2 venir : βάσκε, Eschl. viens ! [R. Βα, marcher ; v. βαίνω].

βάσομαι, fut. dor. de βαίων.

βᾶσσα, v. βῆσσα.

βασσάριον, ου (τὸ) petit renard de Libye [βασσάρα, renard].

βάσσον, v. βαθύς.

βάσταγμα, ατός (τὸ) charge, fardeau [βαστάζω].

βαστάζω (impf. ἐβάσταζον, f. βαστάσω, ao. ἐβάστασα, pf. inus.) Ι lever : 1 soulever (un objet lourd, un fardeau, etc.) : β. λᾶαν ἀμφοτέρῃσι, Od. dout. soulever une pierre avec les deux mains ; μέγα τόξον, Od. soulever, soupeser un grand arc || 2 relever : τινὰ πεπτῶτα, Soph. un homme tombé || 3 soulever, lever légèrement (un voile) || 4 fig. tenir levé ou suspendu, balancer : ἐν γνώμᾳ, Eschl. dans son esprit || II p. suite, porter, tenir dans ses bras ou dans ses mains, tenir : χέρα χερί, Eschl. ou simpl. χέρα Eur. presser dans sa main la main (de qqn), d’où tenir embrassé : βαστάσαι δότε, Soph. laissez-moi vous embrasser ; au pass. être dans les mains (de tous), en parl. d’ouvrages.

βατέω-ῶ c. πατέω [βατός]

βάτην, 3 duel ao. 2 poét. de βαίνω.

βάτιον, ου (τὸ) petite mûre sauvage [βάτος].

βάτος, ου (, poster. ) ronce, d’où mûre sauvage.

βατός, ή, όν, où l’on peut aller, accessible [adj. verb. de βαίνω].

βατραχίδιον, ου (τὸ) petite grenouille, rainette [βάτραχος].

Βατραχο·μυο·μαχία, ας () Batrachomyomachie, c. à d. combat de rats et de grenouilles, poème héroï-comique, faussement attribué à Homère [βάτραχος, μῦς, μάχομαι].

βάτραχος, ου () 1 grenouille || 2 grenouille de mer ou baudroie, poisson aussi appelé ἁλιεύς [par dissimil. p. *βράτραχος, de *βρατρος, criard, de la R. Βρα ou Βαρ, crier].

βάτταλος, mieux que βάταλος, ου () débauché, sobriquet de. Démosthène (par jeu de mots avec βατταρίζω, parce qu’étant jeune il prononçait le ρ comme un λ).

βατταρίζω, bredouiller, dire des niaiseries.

βάτω, 3 sg. impér. ao. 2 de βαίνω.

βαύζω : 1 aboyer || 2 grogner, gronder : β. τι, Eschl. murmurer qqe ch. en grondant || 3 demander à grands cris : τινα, qqn [βαΰ, onomatopée pour imiter le cri du chien].

βαυκαλάω-ῶ, endormir par des chants à la façon des nourrices.

βαφεύς, έως () teinturier [βάπτω].

βαφή, ῆς () immersion, d’où : l trempe (du fer, de l’acier) ; fig. en parl. du vin, force || 2 teinture ; p. ext. couleur, en gén. ; fig. β. τυραννίδος, Plut., couleur de tyrannie [βάπτω].

βαφήσομαι, fut. 2 pass. de βάπτω.

βαφικός, ή, όν, qui concerne la teinture : ἡ βαφική (s. e. τέχνη) l’art de teindre [βάπτω].

βδάλλω (f. αλῶ) sucer.

βδέλλα, ης () sangsue [βδάλλω].

βδελυγμία, ας () mal de mer, nausée [βδελύσσομαι].

βδελύκ·τροπος, ος, ον, odieux, exécrable [βδελύσσομαι, τρόπος].

βδελυρία, ας () impudeur, conduite infâme [βδελυρός].

βδελυρός, ά, όν, impudent, infâme [cf. βδελύσσομαι].

βδελύσσομαι, att. βδελύττομαι (f. -ύξομαι, ao. ἐβδελύχθην, postér. ἐβδελυξάμην) 1 éprouver du dégoût || 2 éprouver de l’horreur pour, acc. [cf. βδελυρός].

βδέω (non contr.) lâcher un vent.

βέβαα, pf. 2 de βαίνω.

βέβαιος, ος ou α, ον : I ferme, solide || II fig. 1 ferme, constant : φίλος β. Eschl. ami sûr ou fidèle ; βεβαία εἰρήνη, Isocr. paix solide ; τῆς διανοίας τὸ βέβαιον, Thc. esprit ferme et résolu || 2 qui est à l’abri du danger : πύλαι βέβαιοι, Thc. portes sûres, à l’abri de toute surprise || 3 sûr, certain : τέκμαρ β. Eschl. preuve certaine ; β. τοξεύματα, Soph. traits qui vont sûrement au but (o lancés d’une main ferme, bien assurée) ; κίνδυνος β. Thc. danger certain ; en parl. de pers. βεβαιότεροι ἂν ἦσαν μηδὲν νεωτεριεῖν, Thc. il serait plus certain qu’ils ne feraient aucun changement ; τὸ βέβαιον, Hdt. la certitude || Cp. βεβαιότερος, sup. βεβαιότατος [R. Βα avec redoubl.].

βεβαιότης, ητος () 1 solidité, stabilité || 2 sécurité, sûreté [βέβαιος]

βεβαιόω-ῶ (f. ώσω, ao. ἐεβαίωσα, pf. inus.) 1 affermir, consolider : τὴν ἀρχήν, Plut., le pouvoir (de qqn) || 2 p. suite, réaliser, effectuer : πρᾶξιν, Xén. une entreprise ; λόγον, Lys. tenir sa parole : ἔργω βεβαιούμενα, Thc. choses réalisées en fait (p. opp. à ακοῆ λεγόμενα) || 3 assurer, garantir : τινι τὴν ἐλευθερίαν, Thc. la liberté à qqn || Moy. (ao. ἐεβαιωσάμην) 1 affermir, assurer pour soi-même (son pouvoir, son influence, etc.) ; β. τινα, s’assurer les bonnes dispositions de qqn || 2 établir solidement (un fait, une preuve, etc.) par le raisonnement [βέβαιος].

βεβαίως, adv. solidement, fermement, sûrement || Cp βεβαιότερον, sup. βεβαιότατον [βέβαιος].

βεβαίωσις, εως, () action de consolider, d’affermir [βεβαιόω].

βεβαιωτης, οῦ () 1 celui qui assure ou affirme || 2 celui qui décide, arbitre [βεβαιόω].

βεβαιωτικός, ή, όν, propre à consolider, à garantir [βεβαιόω].

βέβακται, c. βάζω.

βέβακα pf. dor. de βαίνω.

βεβάμεν, inf. pf. 2 épq. de βαίνω.

βέβαμμαι, pf. pass. de βάπτω.

βέβασαν, 3 pl. pl. q. pf. pass. de βαίνω.

βεβᾶσι, 3 pl. pf. 2 de βαίνω.

βεβαῶς, αυῖα, part. pf. de βαίνω.

βέβηκα, pf. de βαίνω.

βέβηλος, ος, ον, où l’on peut marcher, dont l’accès n’est pas interdit, d’où profane, en parl. de lieux ; ἐν βεβήλῳ, Thc. dans un lieu profane [R. Βα, marcher, avec redoubl.].

βέβληαι, 2 sg. pf. pass. de βάλλω.

βεβλήαται, βεβλήατο, 3 pl. pf. et pl. q. pf. pass. épq. de βάλλω.

βέβληκα, βέβλημαι, pf. act. et pass. de βάλλω.

βέβλητο, 3 sg. pl. q. pf. poet. pass. de βάλλω.

βεβολήατο, βεβολημένος, 3 pl. poét. pl. q. pf. pass. et part. pf. pass. épq. de βάλλω.

βέβριθα, v. βρίθω.

βεβρώθοις, 2 sg. pf. opt. épq. de βιβρώσκω.

βέβρωκα, v. βιβρώσκω.

βεβρώς, part. pf. poét. de βιβρώσκω.

βεβρώσομαι, v. βιβρώσκω.

βεβωμένος, part. pf. pass. ion. de βοάω.

βεβώς, part. pf. 2 de βαίνω.

βείομαι, v. βέομαι.

βείω, subj. aor. 2 epq de βαίνω.

βεκκεσέληνος, ου (, ) primitif, d’où simple, niais [Orig. inconnue ; -σέληνος = σελήνη, la lune].

βεκός ou βέκος (τὸ) pain, mot phrygien.

Βελβινίτης () de Belbina, île de la mer de Myrto.

βέλεμνον, ου (τὸ) 1 trait, javeline || 2 hache [βέλος].

Βελλοροφόντης, ου () Bellérophon, héros grec [Βέλλερος, roi de Corinthe, πεφνεῖν].

βελόνη, ης () aiguille [βέλος].

Βελονοπώλης, ου () Bélonopôlès, litt. marchand d’aiguilles [βελόνη, πωλέω].

βέλος, εος-ους (τὸ) Ι toute arme de trait ou de jet, projectile, particul. : 1 javelot ; ὑπὲκ βελέων, Il., ἐκ βελέων, Il., ἕξω βελῶν, Xén., ἕξω βέλους, Luc. hors de la portée du trait || 2 quartier de roc || 3 traits de la foudre, au sg. || 4 tout projectile, toute chose lancée ou qui atteint en tombant ; δυσομβρα βέλη, Soph. atteintes importunes de la pluie || II p. ext. 1 épée || 2 c. βελόνη || 3 flèches ou traits (d’Apollon pour les hommes, d’Artémis pour les femmes) qui procurent une mort, douce et soudaine || 4 p. anal. en parl. de tout ce qui cause une douleur vive et aiguë (douleur causée par un mot ; douleurs de l’enfantement ; souffrance causée par le froid) || 5 fig. en parl. de tout ce qui blesse ou atteint le cœur ou l’esprit ; p. suite, traits de l’amour ; en parl. d’arguments dans une discussion [R. Βαλ, lancer ; v. βάλλω].

βελοσφενδόνη, ης () flèche garnie d’une étoupe enflammée [lat. falarica].

Βελουλκέω-ῶ (seul. prés.) extraire un trait d’une blessure [βέλος, ἕλκω].

βέλτατος, η, ον, c. βέλτιστος [cf. le suiv.].

βέλτερος, α, ον, compar. poét. d’ἀγαθός, meilleur ; βέλτερόν (ἐστί) avec l’inf. Il. Od. il est mieux de ; βέλτερον εἶ, Od. (elle a) mieux fait de, etc. [cf. βελτίων].

βελτιόω-ῶ (f. ώσω) améliorer [βελτίων].

βέλτιστος, η, ον, superl. d’ἀγαθός, très bon, excellent, le meilleur ; οἱ βέλτιστοι, Xén. les grands ; τὸ βέλτιστον, Plat. le mieux possible, le mieux en soi, t. de philos. ; souv. dans le dialogue : βέλτιστε, ô mon excellent ami ! [cf. βελτίων].

βελτίων, ων, ον, gén. ονος, compar. d’ἀγαθός, 1 meilleur ; neutre adv. βέλτιον, mieux ; νελτιόν (ἐστι) avec l’inf. il est préférable de, il vaut mieux ; abs. cela est préférable [βέλτιστος et βέλτερος].

βέλτίωσις, εως () amélioration [βελτιόω].

Βενδίδειον, ου (τὸ) temple de Béais [Βενδῖς]

Βενδῖς, ῖδος () Bendis, n. d’Artémis en Thrace.

βένθος, εος-ους (τὸ) fond, profondeur [poét. c. βάθος].

βένθοσδε, adv. jusqu’au fond (de la mer) avec mouv. [βένθος, -δε].

βέομαι, par renforcerm. épq. βείομαι, prés. au sens d’un fut. vivre [apparenté à βίος].

βέρεθρον, ου (τὸ) epq. et ion. c. βάραθρον.

Βερενίκη, ης () Bérénikè (Bérénice) n. de plus. reines d’Égypte [forme macéd. p. Φερενίκη, de φέω, νίκη]

Βερκέλλαι, ῶν (αἱ) = lat. Vercellæ (auj. Vercelli, Verceil) ville de la Gaule Cisalpine.

Βέρρης, ου () = lat. Verres, n. d’h.

βῆ, poét. c. ἔβη, 3 sg. ao. 2 de βαίνω.

βῇ, 3 sg. ao. 2 sbj. de βαίων.

βῆθι, 2 sg. impér. ao. 2 de βαίνω.

Βήϊοι, ων (οἱ) = lat. Veii, Véïes, ville d’Etrurie.

Βηλίδες πύλαι (αἱ) la porte de Bèlos, à Babylone [Βῆλος].

βηλός, οῦ () seuil d’une maison, d’où maison, demeure [R. Βα, marcher ; v. βαίνω].

Βῆλος, ου () n. de pers. 1 Bèlos, Bel ou Baal, dieu assyrien || 2 Bèlos, père de Ninos, roi de Lydie.

βῆμα, ατός (τὸ) I pas : 1 pas, enjambée ; κατὰ βῆμα πορεύεσθαι, Xén. aller pas à pas || 2 action de marcher, marche || II surface élevée sur laquelle on pose le pied : 1 pas, degré, marche || 2 plateforme, estrade ou tribune ; ἐπὶ τὰ β. ἀναβαίνειν, Dém. monter à la tribune ; οἱ ἀπὸ τοῦ βήματος, Plut., les gens de la tribune, les orateurs [βαίνω].

βηματίζω (f. ίσω) marcher. [βῆμα].

βήμεναι, inf. ao. 2 épq. de βαίνω.

βῆν, ao. 2 poét. de βαίνω.

βῆναι, inf. ao. 2 de βαίνω.

βῆξ, βηχός ( ou ) toux [cf. βήσσω].

βήξω, v. βήσσω.

βῆσα, ao. 1 poét. de βαίνω.

βήσετο, 3 sg. ao. moy. poét. de βαίνω.

βήσσομαι, fut. de βαίνω.

βῆσσα, ης, () vallon.

βήσσω, att. βήττω (f. βήξω, ao. ἐβηξα, pf. inus.) tousser [Βεξ].

βητ·άρμων, ονος () qui va en cadence, danseur [βαίνω, marcher, ἀραρίσκω].

βήτην, 3 duel ao. 2 poét. de βαίνω.

βία, ας () force, d’où : 1 force vitale : ἀφαιρεῖσθαι βίας χαλκῷ, Od. trancher la vie par le fer || 2 p. ext. force du corps, vigueur ; par périphr. βίη (ion.) Διομήδεος, Il., βία Τυδέως, Eschl. la force de Diomède, de Tydée, etc. c. à d. le vaillant Diomède, le vaillant Tydée, etc. ; βίη Ἐτεοκληείη, Il., β. Ἡρακληείη, Il. le valeureux Etéocle, le robuste Hèraklès. etc. ; en parl. de choses (force du vent, etc.) || 3 emploi de la force, violence ; βίᾳ τινις, Att. en dépit de qqn ou de qqe ch. ; adv. βίᾳ, ion. βίῃ, βίηφι, Od. par force, de force ; βίας γραφή, Plut., accusation de violence [cf. lat. vis].

βιάζω (impf. ἐβίαζον, ao. ἐβίασα) 1 user de force ou de violence ; β. τινα, Od. faire violence à qqn ; au pass. être l’objet de violence || 2 p. suite, soumettre par la force : βελέεσαι βιάζεσθαι, Il. être dompté par la farce des traits || 3 p. ext. forcer, contraindre || Moy. βιάζομαι (f. βιάσομαι, ao. ἐβιασάμην I intr. 1 user de violence ; β. ἐς τὸ ἕξω Thc. ou β. εἴσω, Xén. sortir ou entrer de force ; β. διὰ τῶν φυλάκων, Thc. s’ouvrir de force un chemin à travers les gardes ; avec un inf. β. πρὸς τὸν λόφον ἐλθεῖν, Thc. s’ouvrir de force un chemin vers la colline ; au participe et joint à un verbe : ἵνα βιασάμενοι ἐκπλεύσωσι, Thc. afin qu’ils s’ouvrent un passage de force et s’échappent sur leurs vaisseaux || 2 devenir violent, en parl. de choses (famine, mal, etc.) || II tr. violenter, d’où : 1 presser avec force, maltraiter, traiter avec violence ou dureté : τινα, qqn ; β. ἑαυτόν, Plat. user de violence envers soi-même, c. à d. se tuer || 2 écarter ou repousser par la force ; fig. β. ωόμους, Thc. faire violence aux lois || 3 contraindre par la force || 4 se procurer par la force : τι, qq. ch. ; ἀπόβασιν, Thc. opérer de force un débarquement : ἔκπλουν, Thc. forcer la sortie d’un port, en parl. de navires bloqués [βία].

βιαιο·θανατέω-ῶ (f. -ήσω) mourir de mort violente [βίαιος, θάνατος].

βίαιος, α ou ος, ον : I act. violent : ἔργα βίαια, Od. actes de violence ; adv. βίαια, Eschl. πρὸς τὸ βίαιον, Eschl. de force || II pass. forcé, contraint, c. à d. 1 non volontaire || 2 non naturel || Cp. βιαιότερος, sup. βιαιόταος.

βιαίως, adv. par violence, par force [βίαιος].

βιασμός, οῦ () violence, viol [βιάζω].

βιάω-ῶ (act. seul. pf. 3 sg. βεβίηκε ; pass. prés. βιάομαι-ῶμαι, fut. inus., ao. ἐβιήθην, pf. βεβίημαι) forcer, contraindre ; au pass. être forcé, contraint : πῦρ ἀνεμῳ βιώμενον, Hdt. feu poussé avec force par le vent || Moy. (βιάομαι-ῶμαι, f. βιήσομαι, ao. ἐιησάμην, pf. βεβίημαι) 1 violenter : τινα, user de violence envers qqn, c. à d. le piller, le voler, etc. ; β. παρθένον, Hdt. ravir de force ou violer une jeune fille ; τινα β. μισθόν, Il. ravir à qqn son salaire ou sa récompense || 2 accabler par la force : τινα, qqn || 3 jeter violemment [βία].

βιβάζω (seul. prés., fut. part. βιβῶν, ao. ἐβίβασα ; pass. seul. ao. part. βιβασθείς) faire aller, faire monter : πρὸς οὐρανόν, Soph. vers le ciel [R. Βα, marcher, avec redoubl. ; cf. βαίνω].

βιβάσθων, part. masc. d’un verbe inus., dans la loc. μακρά β. Il. qui fait de grandes enjambées, de grands pas [cf. le. suiv.].

βίβημι, seul. part. prés. nomin. masc. βιβάς, fém. βιβᾶσα, et acc. masc. βιβάντα, faire des enjambées, aller à grands pas [cf. βαίνω, marcher].

βιβλιακός, ή, όν, versé dans la connaissance des livres, savant [βιβλίον].

βιβλίον, ου, ον (τὸ) papier à écrire ; d’où lettre [βίβλος].

βίβλος, ου () 1 écorce intérieure ou moelle du papyrus, écorce en gén. || 2 écrit, livre [cf. βύβλος].

βιβρώσκω (f. βρώσομαι, ao.2 ἔβρων, pf. βέβρωκα ; pass. f. βρωθήσομαι, ao. ἐβρώθην, pf. βέβρωμαι, f. ant. βεβρώσομαι) dévorer, manger avec avidité : τι, qqe ch. ; τινις, une part de qqe ch., manger avidement de qqe ch. ; fig. dévorer ou engloutir (une fortune) [R. Βορ ou Βρω, dévorer, engloutir ; cf. βορά, βρῶμά et lat. voro].

βιβῶν, v. βιβάζω.

βίη, ion. c. βία.

βιήσατο, 3 sg. ao. moy. poét. de βιάω.

βίηφι, dat. épq. de βία.

Βιθυνία, ας, () Bitynie, province d’Asie Mineure [Βιθυνός].

Βιθυνός, ή, όν, de Bithynie ; subst. οἱ Βιθυνοί, les Bithynes ou Bithyniens, pple d’Asie Mineure et de Thrace.

βῖκος, ου () amphore pour le vin [origine, sémitique].

βιόδωρος, ος, ον, qui donne la vie, nourricier, fécond [βίος, δῶρον].

βίος, ου () I vie, c. à d. 1 la vie en soi, l’existence : ὁ καθ’ ἡμέραν βίος, Soph. la vie de chaque jour ; ζώειν ἀγαθὸν βίον, Od. vivre d’une vie heureuse ; λάγω βίον ζῆν, Dém. vivre une vie de lièvre (toujours tremblant et craintif) || 2 temps de la vie, durée de la vie || 3 condition de vie, genre de vie || 4 p. ext. c. ζωή, souffle de vie || II moyen de vivre, moyens d’existence, ressources pour vivre : β. ὀλίγος, Ar. ressources pour vivre modiques ; βίον ἔχειν ἀπό τινος, Xén. vivre de qqe ch. (de l’agriculture, etc.) ; βίον ποιεῖσθαι, Thc. se procurer des ressources pour vivre ; ἀποστερεῖν τὸν βίον, Soph. enlever (à qqn) le moyen de vivre || III récit d’une vie, biographie ; Βῖοι παράλληλοι, Vies mises en parallèle, titre, d’un ouvrage de Plutarque [R. ΒιΦ, d’où Βι, vivre ; lat. vivo, vita, etc.].

βιός, οῦ () arc.

βιο·στερής, ής, ές, privé de ressources pour vivre [βίος, στερέω].

βιοτεία, ας () moyens d’existence [βιοτεύω].

βιοτεύω (f. εύσω) 1 (βιοτή) vivre ; φαιδρῶς β. Xén. vivre d’une vie brillante ou fastueuse || 2 (βίοτος) se procurer ou avoir les moyens de vivre, vivre de (qqe ch., de l’agriculture, etc. ) : ἀπὸ πολέμου, Xén. vivre de la guerre.

βιοτή, ῆς () 1 vie || 2 moyens d’existence particul. aliments [cf. βίοτος].

βίοτιον, ου (τὸ) vie chétive, petite vie [βίοτος].

βίοτος, ου () 1 vie || 2 moyens d’existence, ressources ; d’où choses bonnes ou utiles, en gén. [βίος].

βιούς, part. ao. 2 de βιόω.

βιόω-ῶ (impf. ἐβίουν, f. βιώσομαι, ao. 1 ἐβίωσα, ao. 2 att. ἐβίων pf. βεβίωκα) 1 vivre || 2 passer sa vie : βιοῦν καλῶς, εὐσεβῶς, φαύλως, etc. Att. vivre honnêtement, pieusement, bassement, etc. ; avec un pron. neutre : ἀπ’ αὐτῶν ὧν αὐτὸς βεβίωκεν ἄρξομαι, Dém. Je commencerai par le détail de sa vie || Moy, 1 intr. passer sa vie, vivre || 2 tr. faire vivre, sauver la vie à, acc. [βίος].

βιόωνται, βιόωντο, 3 pl. pres. et impf. moy. épq. de βιάω.

βισκᾶστος, α, ον = lat. viscatus, englué.

βιῴατο, 3 pl. prés. opt. moy. de βιάομαι.

βιῶναι, inf. ao. (dans Hom. au sens d’un prés.) de βιόω.

βιώσιμος, ος, ον : 1 qui est à vivre : β. χρόνος, Eur. temps qu’on a à vivre || 2 qui rend la vie supportable ; οὐ βιώσιμόν (ou βιώσιμά) ἐστί, Hdt. il ne m’est pas possible de vivre [βιόω].

βιωτός, ή, όν, (vie) qu’il faut vivre ou qu’on peut vivre ; βίος οὐθ βιωτός, Soph. vie qu’on ne peut vivre, vie intolérable [βιόω].

βιώτω, 3 sg. imper. ao. 2 de βιόω.

βλάβεν, 3 pl. ao. 2 pass. épq. de βλάπτω.

βλαβερός, ά, όν, nuisible, funeste [βλάπτω].

βλαβερῶς, adv. d’une manière nuisible.

βλάβη, ης () dommage, tort : βλάβην ἔχειν, Eschl. ou λαβεῖν, Eschl. subir ou éprouver un dommage ; τιν εἶναι ἐν βλάβῃ, Thc. être dommageable pour qqn ; βλάβη τινός, tort fait à qqn ou à qqe ch. ou au contr. tort causé par qqn ; en parl. d’une personne : ἡ πᾶσα βλάβη, Soph. être qui ne fait que du tort, être malfaisant, le mal en personne [cf. βλάπτω]

βλαβήσομαι, v. βλάπτω.

βλάβομαι (seul. 3 sg. βλάβεται) être atteint, d’où etre affaibli, fléchir ; en parl. d’un orateur qui se trouble, être embarrassé [cf. βλάπτω].

βλάβος, εος-ο, υς (τὸ) c. βλάβη.

βλαισός, ή, όν, qui a les pieds ou les pattes tournés en dehors.

βλαίσωσις, εως () action de rétorquer les tenues d’un dilemme en opposant des termes contraires [βλαισός].

βλακεία, ας () mollesse, lâcheté [βλακευω].

βλακεύω (f. εύσω) être mou, inerte, lâche [βλάξ].

βλακικός, ή, όν, mou, indolent, lâche [βλάξ].

βλακίστατος, sup. de βλάξ.

βλακώδης, ης, ες, mou, indolent, lâche [βλάξ, -ωδης].

βλάξ, gén. βλακός (, ) mou, indolent, paresseux, lâche || Sup. βλακίστατος [pour *μβλάξ, *μλάξ, de la R. Μλακ, être mou ; cf. μαλακός, ἀμβλύς ; et pour μλ devenu βλ cf. μολεῖν et βλώσκω ; βροτός et lat. mortuus].

βλάπτω (impf. ἔβλαπτον, f. βλάψω, ao. ἔβλαψα, pf. βέβλαφα ; pass. f. βλαβήσομαι, ao. 1 ἐβλάφθην, ao. 2 ἐβλάβην, pf. βέβλαμμαι) Ι 1 léser, endommager : ἵππους, Il. blesser des chevaux ; au pass. éprouver un accident fâcheux || 2 gêner, embarrasser, acc. ; avec un gén. τινὰ βλ. κελεύθου, Od. contrarier qqn en l’écartant de sa route ; d’où arrêter : πόδας, Il. les pieds (d’Ajax) ; au pass. βλαβεὶς δρόμων, Eschl. arrêté malheureusement dans sa course || 3 en parl. de l’esprit, troubler la raison ; βλ. φρένας, Il. τινὰ βλ. φρένας, Od. d’où abs. βλ. τινά, Od. troubler la raison de qqn || II poster, faire du tort, nuire : 1 en gén. : πλείω βλ. τινά, Thc. ou μείζω, Plat., causer à qqn plus de dommages ou de plus grands dommages ; μεγάλα βλάπτεσθαι, Xén. éprouver de grands dommages ; rar. avec le dat. βλ. τινί, causer du mal à qqn ; au pass. βλάπτεσθαι ὑπό τίνος, Att. éprouver un dommage de la part de qqn || 2 particul. faire tort en trompant, tromper, acc. [Origine inconnue, p.-ê. R. Μλαπ, d’où μβλαπ-, βλαπ- apparentée à la racine de. βλάξ, d’ἀμβλύς et de. μαλακός, v. ces mots.]

βλαστάνω (impf. ἐβλάστανον, f. βλαστήσω, ao. 1 au sens trans. ἐβλάστησα, ao. 2 ἔβλαστον, pf. βεβλάστηκα et ἐβλάστηκα) germer, pousser, croître ; en parl. de pers. être né, être issu, gén. ou ἐκ et le gén. ; fig. en parl. de résolutions, de sentiments, etc. [R. Ϝλαθ ou Βλαθ, germer, pousser, d’où Βλαστ ; cf. βλαστέω].

βλαστέω-ῶ (seul prés. et impf.) faire germer, faire naître [cf. βλαστάνω].

βλάστη, ης () 1 germe, bourgeon, d’où production, croissance ; naissance, race || 2 rejeton, enfant [cf. βλαστάνω].

βλάστημα, ατός (τὸ) rejeton, enfant [βλαστάνω].

βλαστημός, οῦ () 1 germe, pousse, d’où rejeton || 2 fig. floraison [βλαστάνω].

βλαστήσω, fut. de βλαστάνω.

βλαστός, οῦ () jeune pousse, bourgeon [cf. βλαστάνω].

βλασφεμέω-ῶ (f. ήσω, ao. ἐβλασφήμησα, pf. βεβλασφήμηκα) 1 au sens religieux : prononcer des paroles de mauvais augure ou qui ne doivent pas être prononcées pendant un sacrifice, p. opp. à εὐφημέω || 2 p. ext. tenir de mauvais propos sur, médire de : περί τινος, de qqn ; κατά τινος, lancer de mauvais propos contre qqn [βλάσφημος].

βλασφημία, ας () 1 au sens religieux : parole de mauvais augure ou, en gén., parole qui ne doit pas être prononcée dans une cérémonie religieuse, p. opp. à εὐφημία || 2 en gén. mauvais propos, médisance, calomnie, diffamation [βλάσφημος].

βλάσ·φημος, ος, ον, qui tient de mauvais propos, médisant, diffamateur de ; en parl. des propos eux-mêmes, diffamatoire [βλάπτω, φήμη].

βλαχά, dor. c. βληχή.

βλαψί·φρων, ων, ον, gen. ονος, dont la raison est atteinte, insensé [βλάπτω, φρήν].

βλεῖο v. *βλῇο.

βλεμεαίνω (seul. prés.) être dans tout l’éclat de, d’où être fier de : σθένεϊ, Il. ou περὶ σθένεϊ, Il. de sa force.

βλέμμα, ατός (τὸ) regard [βλέπω].

βλέπος, εος-ους (τὸ) regard [βλέπω].

βλεπτός, ή, όν, qu’il faut voir, digne d’être vu [adj. verb. de βλέπω].

βλέπω (impf. ἔβλεπον, f. βλέψομαι, poster. βλέψω, ao. ἔβλεψα, pf inus. ; pf. pass. βέβλεμμαι) I voir : 1 abs. avoir le sens de la vue, jouir de la vue ; μὴ βλέπειν, Soph. être aveugle ; fig. voir avec les yeux de l’esprit || 2 avec un acc. βλ. φάος, Eschl. ou abs. βλέπειν, Eschl. voir la lumière du soleil, c. à d. être vivant, vivre ; fig. en parl. de choses : ἀληθῆ καὶ βλέποντα, Eschl. choses vraies et vivantes, c. à d. présentes, actuelles || II regarder, c. à d. 1 diriger ses regards sur ou vers : ἐπί τινι, εἴς τινα, sur ou vers qqn ; εἴς τι, ἐπί τι, sur ou vers qqe ch. ; avec un suj. de chose : οἰκία πρὸς μεσημβρίαν βλέπουσα, Xén. maison qui regarde le midi ; fig. tourner les yeux vers qqn ou qqe ch. : εἴς τίνα, εἴς τι, tourner ses regards vers qqn ou qqe ch. (vers les dieux, vers un sauveur, vers un moyen de salut, etc.) || 2 avoir un regard (bienveillant, hostile, etc.) : πῶς βλέπων; Soph. avec quel regard ? de quel air ? φιλοφρόνως, ἐχθρῶς βλ. πρός τίνα, Xén. regarder qqn avec bienveillance, d’un air hostile ; βλ. σεμνὸν καὶ πεφροντικός Eur. regarder d’un air grave et pensif ; βλ. δριμύ, ὀξύ, etc. Plat. jeter un regard vif, perçant, etc. ; βλ. Ἄρην, Ar. avoir le regard d’Arès, c. à d. l’air belliqueux [R. Βλεπ, voir].

βλεφαρίς, ίδος () cil [βλέφαρον].

βλέφαρον, ου (τὸ) 1 paupière, d’ord. au plur. ou au duel, cils || 2 p. ext. au plur. les yeux ; en ce sens, au sg. ἀμέρας βλέφαρον, Soph. l’œil du jour, c. à d. le soleil [βλέπω].

βλήεται, 3 sg. sbj. ao. 2 pass. épq. de βάλλω.

βληθήσομαι, βληθῆναι, fut. pass. et inf. ao. pass. de βάλλω.

βλῆμα, ατος (τὸ) 1 (βάλλω, jeter, lancer) jet d’un javelot || 2 (βάλλω, atteindre, frapper) coup, blessure [βάλλω].

βλήμενος, part. ao. 2 pass. épq. de βάλλω.

βλῆο (rar. βλεῖο) 2 sq. opt. ao. 2 pass. épq. de βάλλω.

βλῆσθαι, inf. ao. 2 pass. épq. de βάλλω.

βλῆτο, 3 sg. ao. 2 pass. épq. de βάλλω.

βλητός, ή, όν, qui frappe ; subst. βλητον, ου (τὸ) s. e. ζῷον, El. animal qui blesse en frappant ou avec ses défenses [adj. verb. de βάλλω].

βλητός, ή, όν, qui frappe ; subst. βλητόν, oῦ (τὸ) s. e. ζῷον, El. animal qui blesse en frappant ou avec ses défenses [adj. verb. de βάλλω].

βλῆτρον, ου (τὸ) clou, cheville [βάλλω].

βληχάομαι-ῶμαι (ao. ἐβληχησάμην) bêler [βληχή].

βληχή, ῆς () 1 bêlement || 2 vagissement [cf. lat. balare].

βληχηθμός, οῦ () c. le préc. [βληχάομαι].

βληχητός, ή, όν, qui bêle ; τὰ βληχητά, El. animaux bêlants [adj. verb. de βληχάομαι].

βλήχω, ους () pouliot, plante.

βληχώδης, ης, ες, semblable à un mouton, c. à d. sot, bête [βληχάομαι, -ωδης].

βλιμάζω (seul. prés., impf. ἐβλίμαζον et ao. pass.) tâter des poules pour voir si elles sont grasses ou si elles ont des œufs.

βλίττω (seul. prés. et ao. ἔβλισα) 1 presser un rayon de miel, exprimer du miel || 2 fig. pressurer [μέλι, d’où *μλίτ-τω, *μβλίτ-τω, βλίττω ; pour l’insert. du β, v. βλάξ].

βλοσυρός, ά, όν : 1 terrible, effrayant || 2 en b. part. grave, ferme, fort, généreux ; σεμνὸν καὶ βλοσυρὸν ὁρᾶν, El. avoir un air grave et imposant.

βλοσυρό·φρων, ων, ον, à l’âme cruelle [βλοσυρός, φρήν].

βλοσυρ·ῶπις, ιδος, adj. f. au regard terrible [βλοσυρός, ὤψ]

βλύζω (f. βλύσω, ao. ἔβλυσα, pf. inus. ; pass. ao. ἐβλύσθην) sortir en bouillonnant [cf. βλύω].

βλωθρός, ά, όν, qui pousse haut ou dru [R. Βλαθ, germer, pousser ; cf. βλαστάνω].

βλώσκω (fut. μολοῦμαι, ao. 1 ἔβλωξα, ao. 2 ἔμολον, pf. μέμβλωκα) 1 aller, venir : ποτὶ μέγαρ’, Il. vers le palais ; avec un acc. seul : γῆν μολόντες Ελλάδα, Eschl. étant venus sur la terre de Grèce ; διὰ μάχης μολεῖν τινι Eur. entrer en lutte avec qqn ; πρὶν δωδέκατη μόλῃ ἠώς, Il. avant que ne soit venue la douzième aurore || 2 s’en aller : δὴ γὰρ μέμβλωκε μάλιστα ἦμαρ, Od. car voici que la plus grande partie du jour s’est écoulée [R. Μολ, d’où prés. *μλώ-σκω, *μβλώ-σκω, βλώ-σκω ; sur l’insertion du β, v. βλάξ].

βοά dor. c. βοή.

βοᾷ, dat. du préc. ou 3 sg. prés. de βοάω.

βοάᾳ, 3 sg. prés. ind. épq. de βοάω.

βο·άγριον, ου (τὸ) bouclier de peau de bœuf sauvage [βοῦς, ἄγριος].

βόαμα, ατός (τὸ) cri [βόαω].

βοᾶσε 3 sg. do. dor. de βοάω.

βοᾶτις, ιδος, adj. f. dor. qui crie [βοάω].

βοάω-βοῶ (impf. ἐβόων, f. βοήσομαι, poster. βοήσω, ao. ἔβοησα, pf. réc. βέβοηκα ; pass. ao. ἐβοήθην, pf. βέβοημαι) Ι intr. pousser un cri ou des cris, crier ; ὀξὺ βοᾶν, Il. ; μακρὰ β. Il. pousser un cri aigu, un cri prolongé, etc. : p. ext. avec un sujet de chose, en parl. de tout bruit retentissant (bruit des vagues, etc. ) || II tr. 1 dire en criant, émettre en criant : β. μέλος Soph. faire résonner un chant || 2 appeler en criant, appeler à grands cris, acc. || 3 ordonner à haute voix : β. τινι ἄγειν τὸ στράτευμα, Xén. crier à un commandant d’amener son corps de troupes ; avec ὅτι, ὡς, etc. crier à qqn de ou que, etc. || 5 proclamer, vanter : πρήγματα βεβωμένα (part. pf. pass. ion.) ἀνά Ἰωνίην, Hdt. hauts faits célébrés à travers l’Ionie [βοή].

βοέη, c. βόεος.

βοεικός, ή, όν, de bœuf ; ζεύγη βοεικά, attelages de bœufs [βοῦς].

βόειος, α, ον : 1 qui provient d’un bœuf : δέρμα βόειον, Od. peau de bœuf || 2 fait de peau de bœuf : βόεαι ἀσπίδες, Il. boucliers faits de peau de bœuf ; subst. ἡ βοείη (ion.) peau de bœuf travaillée [βοῦς].

βοέος, α, ον : 1 qui provient d’un bœuf : βόεα κρέα, Hdt. viande de bœuf || 2 fait de peau de bœuf (lanière, bouclier, etc.) ; subst. η βοεη. Od. peau de bœuf ; d’où bouclier en peau de bœuf [βοῦς].

βόες, plur. de βοῦς.

βοεύς, έως () lanière de peau de bœuf [βοῦς].

βοῆ, ῆς () Α cri, d’où : I cri de l’homme et des animaux : 1 cri de l’homme (cri d’appel, de douleur, de joie, de guerre), d’où βοὴν ἀγαθός, Il. vaillant pour pousser le cri de guerre || 2 cri ou chant des oiseaux || II p. anal. son bruyant (d’un instrument) : bruit de la trompette, son aigu de la flûte || III p. ext. toute parole sonore, d’où : 1 chant || 2 parole ; ὅσον ἀπὸ βοῆς ἕνεκα (ou ἕνεκεν) Thc. Xén. seulement pour parler, c. à d. par feinte ou en apparence || B secours, c. βοήθεια [R. Βοϝ, crier = lat. bovare, boare].

βοηδομέω-ῶ (f. ήσω) courir au secours, à l’aide de [βοηδρόμος].

Βοηδρόμια, ων (τὰ) les Boèdromies, fête athénienne, en souvenir de la victoire de Thésée sur les Amazones, ou, sel. d’autres, en souvenir du secours apporté par Ion contre Eumolpos [βοηδρόμος]

Βοηδρομιών, ῶνος () Boèdromiôn, c. à d. mois de la fête des Boèdromies, 3e mois athénien (2e moitié de septembre et 1re d’octobre) [Βοηδρόμια].

βόη·δρόμος, ος, ον, qui accourt à l’aide, d’où secourable [βοή, δραμεῖν].

βοήθεια, ας () 1 secours ; particul. secours médical. soins de médecin || 2 expédition de secours, troupe de secours, troupe auxiliaire [βοηθέω].

βοη·θέω-ῶ (impf. ἐβοηθοῦν, f. βοηθήσω, ao. ἐβοήθησα, pf. βεβοήθηκα ; pass. pf. βεβοήθημαι) litt. courir au secours, d’où venir au secours de : τινι, πρός τίνα, de qqn ; p. anal. β. τινι τὰ δίκαια, Xén. aider qqn à faire prévaloir son droit ; β. τοῖς νόμοις, Eschn. venir au secours des lois ; en parl. d’un médecin, donner ses soins (à un malade).

βοηθητέον, adj. verb. de βοηθέω.

βοηθητικός, ή, όν, secourable. τινι, à qqn [βοηθέω].

Βοηθοΐδης () le fils de Boèthoos (Etéonée).

βοη·θόος, ος, ον, qui accourt aux cris des combattants, belliqueux ; β. ἅρμα, Il. char de guerre [βοή, θέω].

βοη·θός, ός, όν, qui vient au secours de, ὁ β. auxiliaire de, défenseur de, dat. [cf. le préc.].

βοηλασία, ας (), ion. ίη, ης () rapt de bœufs, d’où rapt de bétail [βοηλάτης].

βο·ηλάτης, ου () litt. qui pousse des bœufs devant soi, d’où : I qui aiguillonne les bœufs ; d’où : 1 laboureur || 2 qui pique et tourmente les bœufs (taon) || II qui conduit des bœufs, conducteur d’un attelage de bœufs [βοῦς, ἑλαύνω].

βοη·νόμος, ου () c. βουνόμος.

βοητύς, ύος () cri [βοάω].

βόθρος, ου () 1 trou naturel ou creusé dans le sol || 2 trou dans la neige sous l’action du feu [Βαθ, être profond ; cf. βάθος, βαθύς].

Βοίβη, ης, () Bœbè, ville de Thessalie.

Βοιβηίς, ίδος, adj. f. : Β λίμνη, le lac de Bœbè (auj. Bio) [Βοίβη].

Βοίβιος, α, ον, de Bœbè : Βοιβία λίμνα, Eur. c. le préc.

Βοῖοι, ων (οἱ) ou Βόϊοι = lat. Boii, les Boïes ou Boïens, pple gaulois de la vallée du Pô.

βοιωταρχέω-ῶ (f. ήσω), être béotarque [βοιωτάρχης].

βοιωτ·άρχης, ου () béotarque, titre des chefs politiques et militaires des cités confédérées de Béotie, élus annuellement ; cf. βοιώταρχος [Βοιωτός, ἄρχω].

βοιώταρχία, ας () fonction de béotarque.

βοιώτ·αρχος, ου () c. βοιωτάρχης.

Βοιωτία, ας () Béotie, contrée de la Grèce centrale.

βοιωτιάζω (f. άσω) parler le dialecte béotien || 2 être du parti des Béotiens [Βοιωτός].

βοιωτίζω (f. ίσω) être du parti des Béotiens [Βοιωτός].

Βοιωτικός, ή, όν, de Béotie [Βοιωτός].

Βοιώτιος, α, ον, de Béotie, Béotien ; en mauv. part. c. syn. de lourdaud.

Βοιωτίς, ίδος, adj. f. de Béotie [Βοιωτός].

Βοιωτός, οῦ, adj. m. de Béotie, Béotien || 2 lourd ou stupide comme un Béotien.

Βοιωτουργής, ής, ές, fabriqué en Béotie [Βοιωτός, ἔργον].

βολαῖος, α, ον : 1 qui frappe violemment || 2 pris d’un coup de filet, pris dans un filet [βολή].

Βολβίτινον στόμα () la bouche Bolbitine, l’une des embouchures du Nil [Βολβιτίνη, ville d’Egypte].

βολέω-ῶ (seul. pf. pass. part. βεβολημένος, pl. q. pf. 3 pl. épq. βεβολήατο) c. βάλλω [βολή].

βολή, ης () 1 jet d’un projectile || 2 trait lancé : βολαὶ κεραύνιοι, Eschl. traits de la foudre ; βολαὶ ἡλίου, Soph. la région d’où partent les rayons du soleil, l’orient ; βολὴ ὀφθαλμῶν, Od. regards qu’on lance || 3 p. ext. coup porté de loin (par une arme de trait) [βάλλω].

βολίς, ίδος () trait [βάλλω].

βολιστικός, ή, όν, qu’on ne peut prendre avec un filet [βολίς].

βόλλα, éol. c. βουλή.

Βόλλαι, ῶν (αἱ) Volæ (auj. Poli) ville des Eques.

βόλλομαι, βόλομαι. poét. c. βούλομαι.

βόλος, ου () jet (d’un filet) ; p. suite : 1 coup de filet, capture par le filet || 2 filet [βάλλω].

Βολούμνιος, ου () = lat. Volumnius n. d’h.

βομβέω-ω (f. ήσω) produire un bruit sonore, dans Homère touj. en parl. de corps durs, postér. en parl. de bourdonnement [βόμβος].

βόμβος, ου () bruit sourd [onomatopée].

βομβυλιός, ου () tout insecte bourdonnant (abeille, bourdon, mouche, etc.) [βόμβος].

βόμβυξ, υκος () insecte ou instrument bourdonnant, d’où flûte [βόμβος]

βομβώδης, ης, ες, bourdonnant [βόμβος, -ωδης].

βοόων, βοόωσι, part. prés. et 3 pl. prés. ind. épq. de βοάω.

βορά, ας () 1 pâture pour les animaux || 2 p. suite, nourriture de ceux qui se nourrissent de chair humaine || 3 nourriture, en gén. [R. Βορ, avaler ; v. βιβρώσκω = lat. voro, vorax, etc.].

βορβόρος, ου () fange, bourbier.

βορβορυγμός, οῦ () borborygme, bruit des intestins.

βορβορώδης, ης, ες, bourbeux, fangeux. || Cp. -έστερος [βόρβορος, -ωδης].

Βορέας, ου et α () 1 vent du nord-nord-ouest, ou, en gén. vent du nord ; le Vent du nord personnifié, c. à d. Borée || 2 p. ext. région du nord, le nord : πρὸς βορέαν τοῦ ὄρούς, Thc. vers le nord de la montagne [pour *Ϝορέας, dérivé de *Ϝόρος, ὄρος, montagne ; litt. « le vent de la montagne »].

Βορεάς, άδος () la fille de Borée [Βορέας].

Βορέης, ion. c. Βορέας.

βόρειος, α ou ος, ον : 1 du vent du nord || 2 p. suite, de la région des vents du nord, boréal, septentrional.

βορήϊος, ion. c. βόρειος.

βορός, ά, όν, vorace, glouton || Sup. -ωτατος [R. Βορ, dévorer : v. βορά].

βορραῖος, α ou ος, ον c. βόρειος.

Βορρᾶς, att. c. Βορέας.

βόρυς, υος () animal inconnu de Libye.

Βορυσθενείτης, ου () riverain du Borysthène

Βορυσθένης, ους () le Borysthène (auj. le Dnieper) fl. de la Sarmatie d’Europe.

βόσις, εως, épq. ιος () pâture, nourriture (pour les animaux) [βόσκω].

βοσκέσκοτο, 3 pl. impf. itér. pass. de βόσκω.

βοσκή, ῆς () c. βόσις.

βόσκημα, ατός (τὸ) 1 animaux qui paissent, bestiaux, troupeau ; ἐμῆς β. χερός, Eur. chevaux que ma main nourrissait ; d’où tête de bétail : τὰ ἑκατὸν βοσκήματα, Soph. les cent victimes (pour l’hécatombe) || 2 pâture, nourriture, aliment [βόσκω].

βοσκός, οῦ () pâtre, berger [βόσκω].

βόσκώ (impf. ἔβοσκον, f. βοσκήσω, ao. ἐβόσκησα, pf. inus. ; pass. ao. ἐβοσκήθην) 1 mener paître, acc. || 2 donner la pâture à, nourrir ; fig. β. νόσον, Soph. alimenter ou entretenir une maladie || Moy. (f. βοσκήσομαι) paître : β. λειμῶνι, Il. Od. se repaître de l’herbe de la prairie ; fig. se repaître de : ἰυγμοῖσι, Eschl. de sanglots [R. Βοτ, nourrir ; v. βοτόν, βοτὰνη ; cf. lat. vescor = βόσκομαι].

Βοσπόριος, α, ον, du Bosphore, [Βόσπορος].

Βόσ·πορος, ου () Bosphore ou détroit (litt. passage pour un bœuf, p.-ê. p. allus. à la traversée de la vache Io) ; subst. 1 Β. Θρᾴκιος, ion. Θρηΐκιος, ou simpl. ὁ Βόσπορος, Eschl. le Bosphore de Thrace (auj. le détroit de Constantinople) entre la Thrace. et l’Asie Mineure. || 2 Β. Κιμμέριος ou Κιμμερικός, le Bosphore Cimmérien (auj. le détroit d’Iénikalé) entre le Palus Méotide et le Pont-Euxin ; p. ext. côte du Bosphore Cimmérien [βοῦς, πόρος ; cf. l’angl. Oxford].

βοστρυχηδόν, adv. en forme de boucles [βόστρυχος, -δον].

βοστρύχος, ου () 1 boucle de cheveux, frisure || 2 p. anal. jet de foudre qui tournoie [cf. βότρυς].

βοτάμια, ων (τὰ) pâturages [cf. le suiv.].

βοτάνη, ης () herbe à paître, d’où pâturage [R. Βοτ, v. βόσκω].

βοτανικός, ή, όν, préparé avec des plantes (remède) [βοτάνη]

βοτήρ, ῆρος () 1 pâtre, berger ; κύων βοτήρ, Soph. chien de berger (litt. qui fait paître les bestiaux) || 2 p. suite, qui surveille les animaux au pâturage, d’où qui observe des animaux : β. οἰωνῶν, Eschl. qui observe le vol des oiseaux, augure, devin [βόσκω].

βοτηρικός, ή, όν, de berger, de pâtre, pastoral [βοτήρ].

βοτόν, οῦ (τὸ) bête, tête de bétail ; particul. brebis ; d’ord. au plur. τὰ βοτά, les bestiaux [*βοτός, adj. verb. de βοσκώ].

βοτρυδόν, adv. par grappe, en forme de grappe [βότρυς].

βοστρυο·στέφανος, ος, ον, couronné de grappes (vignoble).

βότρυς, υος () grappe de raisin.

βου-, préfixe augmentatif : v. βόυγαιος, βούλιμος, etc. [βοῦς]

βούβαλις, ιος () sorte d’antilope d’Afrique.

βούβαλος, ου () buffle.

βού·βοτος, ος, ον, où paissent les bœufs ou en gén. les bestiaux [βοῦς, βόσκω].

βού·βρωστις, εως () nécessité pressante, infortune [βου-, βιβρώσκω].

βουβών, ῶνος, () aîné.

βουγάϊος () vantard, fanfaron [βου-, γαίω].

βου·γενής, ής, ές, né d’une génisse [βοῦς, γίγνομαι].

βου·δόρος, ος, ον : 1 où l’on écorche les bœufs || 2 subst. ὁ β. couteau pour écorcher les bœufs [βοῦς, δέρω].

βου·ζύγιος, ος, ον, qui concerne l’attelage des bœufs ; subst. ὁ βουζύγιος (s. e. ἄροτος) fête de l’attelage des bœufs.

βου·θερής, ής, ές, où paissent les bœufs durant l’été, ou simpl. où paissent les bœufs, qui nourrit les bœufs [βοῦς, θέρος].

βου·θόρος, ος, ον, qui saillit les génisses [βοῦς, θρῴσκω].

βου·θρέμμων, ων, ον, gén. ονος, qui nourrit des bœufs [βοῦς, τρέφω].

βουθυτέω-ῶ (f. ήσω) 1 faire un sacrifice de bœufs ou de génisses || 2 sacrifier, en gén. [βούθυτος].

βούθυτος, ος, ον 1 qui consiste en un sacrifice de bœufs || 2 sur lequel on immole des bœufs (autel, foyer) || 3 où l’on immole des bœufs (jour) [βοῦς, θύω].

Βουκάτιος, ου () le mois béot. Boukatios, correspondant au mois att. Gamélion.

βού·κερως, ως, ων, gén. ω, aux cornes de bœuf [βοῦς, κέρας].

Βου·κεφάλας, α () Bucéphale (litt. à tête de bœuf) cheval d’Alexandre le Grand [forme macéd. c. βουκέφαλος].

Βου·κέφαλοι, ων (οἱ) les Bucéphales, pple imaginaire [cf. le préc.].

Βου·κέφαλος, ου () c. Βουκεφάλας.

βουκολέεσκες, 2 sg. imp. itér. du suiv.

βουκολέω-ῶ (f. βουκολήσω, ao. ἐβουκόλησα, pf inus. ; pass. pf. βεβουκόλημαι) 1 faire paître des bœufs || 2 faire paître, en gén., d’où prendre soin de ; p. suite, calmer, adoucir : πάθος, Eschl. une souffrance ; d’où séduire en flattant, tromper || Moy. paître [βουκόλος].

βουκόλησις, εως () action de soulager, de calmer [βουκολέω].

βουκολία, ας () troupeau de gros bétail (p.-ê. étable) [βουκόλος].

Βουκολίδης, ου, épq. αο () le fils de Boukolos (Sphélos).

Βουκολικὸν στόμα (τὸ) la bouche Bucolique, autre n. de la bouche du Nil appelée d’ord. Phatnique ou Pathmétique.

βουκολικός, ή, όν, qui concerne les bouviers ou les pâtres, bucolique, pastoral [βουκόλος].

βουκόλιον, ου (τὸ) troupeau de bœufs [βουκόλος].

βου·κόλος, ου () 1 conducteur ou gardien de bœufs, bouvier ; fig. en parl. du taon qui pique ou aiguillonne Io || 2 p. ext. conducteur d’animaux, particul. de chevaux [βοῦς, κέλλω].

βού·κρανος, ος, ον, à tête de bœuf [βοῦς, *κρᾶνον, κάρηνον].

βουλά dor. c. βουλή.

βουλαῖος, α, ου : 1 du conseil, du sénat || 2 qui conseille.

βούλ·αρχος, ου () auteur d’un avis [βουλή, ἄρχω].

βούλει, 2 sg. prés. ind. de βούλομαι.

βουλευέμεν, inf. prés. épq. de βουλεύω.

βουλεύησθα, 2 sg. prés. sbj. épq. de βουλεύω.

βούλευμα, ατός (τὸ) 1 résultat, d’une délibération, résolution, dessein arrêté || 2 conseil, avis [βουλεύω].

βουλευσέμεν, inf. fut. épq. de βουλεύω.

βούλευσις, εως () délibération, consultation [βουλεύω].

βουλευτέον, adj. verb. de βουλεύω.

βουλευτήριον, ου (τὸ) 1 palais ou salle du conseil || 2 poét. conseiller [βουλεύω].

βουλευτήριος, ος, ον, propre à donner un conseil, conseiller [βουλεύθω].

βουλευτής, οῦ () membre d’un conseil ; particul. à Athènes, membre de la βουλή ou conseil des Cinq cents [βουλεύω].

βουλευτικός, ή, όν : 1 apte à délibérer ou à conseiller || 2 qui concerne une assemblée délibérante ou les membres d’une assemblée délibérante β. ὄρκος, Xén. serment des membres du conseil ; subst. τὸ βουλευτικόν, à Rome, l’ordre sénatorial, le Sénat [βουλεύω].

βουλευτός, ή, όν, délibéré, réfléchi [adj. verb. de βουλεύω].

βουλεύω (f. εύσω, ao. ἐβούλευσα, pf. βεβούλευκα) Ι (βουλή, conseil, délibération) 1 tenir conseil, délibérer ; περί τίνος, sur qqe ch. ; ὅπως τι γένηται, Od. pour qu’une chose se fasse ou pour voir comment une chose pourrait se faire || 2 projeter après délibération, projeter, décider : β. νόον, Od. former un projet ; ὁδόν, Od., φύξιν, Il. former le projet d’un voyage, d’une fuite ; τινὶ β. ὄλεθρον, Il. décider la perte de qqn ; avec l’inf. décider de ; ἐς μίαν βουλεύειν (s. e. βουλήν) Il. décider à l’unanimité ; au pass. être décidé, être résolu, en parl. d’un projet, d’un plan, etc. ; avec l’inf. τοῖσι δὲ ἐβεβούλευτο, inf. Hdt. ils avaient résolu de, etc. ; τὰ βουλευόμενα, Xén. les projets ou questions en délibération ; τὰ βεβουλευμένα, Hdt. les résolutions prises || 3 donner un conseil : τὰ λῷστα β. Eschl. donner le meilleur conseil ; avec un dat. β. τινί, Eschl. donner un conseil à qqn || II (βουλή, assemblée délibérante) être membre d’un conseil, siéger dans un conseil, particul. à Athènes, en parl. du conseil des Cinq cents ou Sénat || Moy. (f. βουλεύσομαι, ao. ἐβουλευσάμην et ἐβουλεύθην, pf. βεβούλευμαι) 1 se consulter, délibérer en soi-même ou avec d’autres : περί τίνος, περί τι, ὑπέρ τίνος, au sujet de qqe ch. ; πρός τι, pour prendre des mesures au sujet de qqe ch. || 2 p. suite, projeter en soi-même, méditer : κακὴν ἀπάτην, Il. une fraude ; d’où décider, se résoudre à, acc. [βουλή].

βουλή, ῆς () Ι litt. ce qu’on veut ; ce qu’on peut vouloir ou ce qu’il faut vouloir, d’où : 1 volonté, détermination || 2 conseil, avis ; d’où réflexion, délibération ; ἐν βουλῇ ἔχειν τι, Hdt. délibérer sur qqe ch. || 3 p. suite, dessein, projet, plan || II conseil, assemblée délibérante : 1 dans Hom. conseil des anciens ; dans Eschl. conseil du roi || 2 à Athènes, conseil des Cinq cents ou Sénat, sorte de conseil d’Etat chargé de préparer les lois à discuter dans l’assemblée du peuple ou ἐκκλησία ; ἡ βουλή οἱ πεντακόσιοι, Eschn. le conseil des Cinq cents ; ἡ κάτὼ β. m. sign. : ἡ ἄνω β. ou ἡ ἐν Ἀρείῳ πάγω β. l’Aréopage ; ironiq. en parl. du Sénat : ἡ β. ἀπὸ κυάμου, Thc. le sénat de la fève ; de même, conseil ou sénat dans les autres cités grecques || 3 à Rome, le Sénat [R. Βολ, vouloir ; cf. βούλομαι].

βουλήεις, ήεσσα, ῆεν, de bon conseil, sage [βουλή].

βούλημα, ατός (τὸ) dessein, intention [βούλομαι].

βούλησις, εως () 1 volonté, désir || 2 dessein, intention [βούλομαι].

βουλητός, ή, όν, que l’on veut ou que l’on peut vouloir ; τὸ βουλητόν, Plat. ce qui dépend de la volonté [adj. verb. de βούλομαι].

βουλη·φόρος, ος, ον : 1 qui conseille, qui dirige || 2 qui décide [βουλή, φέρω].

βουλιμίασις, εως () atteinte de boulimie [βουλιμιάω].

βουλιμιάω-ῶ (f. άσω) souffrir de boulimie [βούλιμος].

βού·λιμος, ου () boulimie, faim dévorante [βου-, λιμός].

βούλιος, ος, ου (seul. cp. -ώτερος) prudent, avisé [βουλή].

βούλομαι (impf. ἐβουλόμην ou ἠβουλόμην, f. βουλήσομαι, ao. ἐβουλήθην ou ἠβουλήθην, pf. βεβούλημαι) Ι vouloir, en gén. et plutôt au sens de désirer, p. opp. à θέλω, qui semble marquer plutôt l’idée de vouloir proprement dite : 1 vouloir : Τρώεσσιν νίκην, Il. la victoire pour les Troyens ; β. Τρώεσσιν κῦδος ὀρέξαι, Il. vouloir procurer de la gloire aux Troyens ; εἰ βόλεσθε (épq.) αὐτὸν ζώειν, Od. si vous voulez qu’il vive ; βούλεσθαι... μᾶλλον ἤ, vouloir... plutôt que, préférer, aimer mieux ; βούλομαι παρθενεύεσθαι πλέω χρόνον ἢ πατρὸς ἐστέρησθαι, Hdt. je préfère rester fille longtemps encore, plutôt que d’être privée de mon père ; βούλομ’ ἐγὼ λαὸν σόον ἔμμεναι ἢ ἀπολέσθαι, Il. je préfère voir mon peuple sauvé plutôt que perdu ; πολὺ βούλομαι αὐτὴν οἴκοι ἔχειν, Il. je préfère la garder chez moi ; abs. avoir une préférence pour, incliner vers, préférer : β. τὰ Συρακοσίων, Thc. se déclarer en faveur des Syracusains || 2 désirer, souhaiter : τι, qqe ch. ; βούλει ἀναγνῶμεν; Plat. veux-tu que nous lisions ? ἄλλη βούλεσθαι, Il. souhaiter que qqe ch. arrive autrement ; subst. τό τινος βουλόμενον Eur. la faculté de vouloir, la volonté de qqn ; ὁ βούλομενος, le premier venu, litt. celui qui le désire, à qui cela convient ; τί βούλομενος; Plat. τί βουληθείς; Soph. dans quelle intention ? litt. voulant ou ayant voulu quoi ? || 3 p. suite, avoir l’intention de, montrer une tendance à, etc. ; βούλεται εἶναι, Plat., il a la prétention d’être, il a une tendance à être, il n’est pas éloigné d’être ; d’où signifier, vouloir dire : τί ἡμῖν βούλεται τοῦτο; Plat. que nous veut cela ? qu’est-ce que cela signifie ? (cf. lat. quid sibi vult haec res ?) || II vouloir bien, consentir à : βούλει λάβωμαι; Soph. veux-tu que je prenne ? εἰ βούλει, Soph. si tu veux bien, s’il te plaît (cf. lat. sis = si vis) [R. Ϝολ ou Ϝελ, vouloir, désirer ; cf. lat. volo et velle].

βουλυτόν·δε, adv. vers l’heure où l’on dételle les bœufs [βουλυτός, -δε].

βου·λυτός, οῦ () (s. e. καιρός) heure où l’on dételle les bœufs, soir [βοῦς, λύω].

βού·νεβρος, ου () faon déjà grand [βου-, νεβρός].

βοῦνις, adj. f. (seul. voc. βοῦνι, et acc. βοῦνιν) couvert ou accidenté de collines [βουνός].

βουνο·ειδής, ής, ές, semblable à une colline, montueux [βουνός, εἶδος].

βού·νομος, ος, ον, où paissent les bœufs [βοῦς, νέμω].

βου·νόμος, ος, ον, qui paît (troupeau de bœufs) [βοῦς, νέμω].

βουνός, οῦ () colline, hauteur.

βουνώδης, ης, ές c. βουνοειδής [βουνός, -ωδης].

βου·πλήξ, ῆγος ( et ) aiguillon, bâton ou fouet de bouvier [βοῦς, πλήσσω].

βου·πόρος, ος, ον, propre à percer un bœuf entier (grosse broche de fer) [βοῦς, πείρω].

βού·πρῳρος, ος, ον : 1 à face de bœuf || 2 dont la première victime (litt. la victime qui marche en tête) est un bœuf [βοῦς, πρῷμα].

βοῦς, gén. βοός ( et ) Ι bœuf, vache ; βοῦς ἄρσην, Il. Od. ou ταύρος βοῶς, Il. bœuf mâle ; au plur. troupeau de bœufs || II p. ext. ἡ βοῦς, peau de bœuf, d’où bouclier recouvert de peau de bœuf || III p. anal, ou fig. 1 ἡ βοῦς, génisse, en parl. d’une femme || 2 prov. βοῦς ἐπί γλώσσῃ βέβηκε, Eschl. avoir reçu de l’argent pour se taire, p.-ê. par allus. à une ancienne monnaie d’Athènes avec un bœuf pour empreinte || Du radical βοϝ-, dont le ϝ tantôt se vocalise (βου-), tantôt tombe (βο-) viennent les formes de déclin. régulières : βοῦ-ς, βο-ός, βο-ί, βοῦν, etc. ; plur. βό-ες d’où βοῦς, βο-ῶν, βου-σί, βοῦ-ς ; duel nom. acc. βόε [cf. lat. bos, bovis].

Βούσιρις, ιδος : 1 ὁ Β. Bousiris (Busiris) ancien roi d’Egypte || 2 ἡ Β. Busiris (auj. Abousir) ville du Delta d’Egypte.

Βουσιρίτης, ου, adj. m. de Busiris : Β. νομός, le nome Busirite ou de Busiris ; οἱ Βουσιρῖται, les habitants de Busiris [Βούσιρις].

βού·σταθμον, ου (τὸ) étable [βοῦς, *σταθμόν].

βου·στασία, ας (, ) c. le préc. [βοῦς, στατός].

βού·στασις, εως () c. le préc. [βοῦς, στάσις].

βούταλις () sorte d’oiseau.

βούτης, ου, adj. m. qui concerne les bœufs, de bœuf : ὁ β. bouvier [βοῦς].

βού·τομος, ου () butome ou jonc fleuri [βοῦς, τέμνω].

βού·τυρον, ου (τὸ) 1 beurre || 2 sorte d’onguent [βοῦς, τυρός].

βουφονέω-ῶ (3 pl. impf. poét. βουφόνεον) tuer des bœufs [βουφόνος]

βου·φόνος, ος, ον : 1 qui tue ou immole des bœufs || 2 où l’on immole des bœufs [βοῦς, πεφνεῖν]

βουφορβέω-ῶ (impf. ἐβουφόρβουν) faire paître des bœufs [βουφορβός].

βουφόρβια, ων () troupeaux de bœufs que l’on mène paître [βουφορβός].

βου·φορβός, ός, όν, qui fait paître ou nourrit des bœufs ; ὁ β. Eur. bouvier ou éleveur de bœufs [βοῦς, φέρβω].

βού·χιλος, ος, ον, nourrissant pour les bœufs, ou, en gén., pour les troupeaux [βοῦς, χιλός].

βοῶν, gén. pl. de βοῦς et part. prés. de βοάω.

βο·ῶπις, ιδος, adj. f. aux yeux de bœuf, c. à d. aux grands yeux, signe de beauté. en parl. de femmes [βοῦς, ὤψ].

βοώτης, ου () qui laboure avec des bœufs ; ὁ Β. le Bouvier ou Arktouros, constellation [βοῦς].

βραβεύς, έως () 1 juge d’un combat, arbitre || 2 juge, arbitre, en gén. || 3 p. ext. qui dirige, conducteur, chef (d’une troupe).

βραβευτής, οῦ () c. le préc. [βραβεύω]

βραβεύω (f. εύσω) 1 décerner le prix du combat || 2 juger comme arbitre, décider de, juger de, acc. : p. ext. en parl. des tribuns, à Rome, présider à une élection [βραβεύς].

βράβης, ου () c. βραβρεύς.

βράγχιον, ου (τὸ) 1 nageoire || 2 au plur. branchies, ouïes des poissons.

βράγχος, ου () enrouement.

βραδεῖα, fém. de βραδύς.

βραδέως, adv. : 1 lentement || 2 tardivement || Cp. βραδύτερον, ou βράδιον ; sup. βραδύτατα [βραδύς].

βράδιον v. βραδέως.

βραδύνω (impf. ἐβραδυνον, f βραδυνῶ, ao. ἐβράδυνα, pf. inus., pl. q. pf. ἐβεβραδύκειν) 1 intr. tarder || 2 tr. retarder, au pass. être retardé, être fait lentement ou être différé || Moy. tarder [βραδύς].

βραδυπορέω-ῶ (f. ήσω) marcher ou s’avancer lentement [βαραδυπόρος].

βραδυ·πόρος, ος, ον, litt. qui marche ou s’avance lentement [βρ. πόρος].

βραδύ·πορος, ος, ον, que l’on traverse lentement ou difficilement (mer) [cf. le prec.].

βραδύ·πους, ους, ουν, gen. -ποδος, au pied lent, à la démarche lente [βρ. πούς].

βραδύς, εῖα, ύ : 1 lent ; en parl. du caractère, lent, tranquille, indolent ; τὸο βραδὺ καὶ τὸ μέλλον, Thc. habitudes de lenteur et de temporisation ; avec un inf. προνοῆσαι βρ. Thc. lent à prévoir || 2 p. suite, tardif || Cp. βραδύτερος (poét. βαρδύτερος) ou βραδίων ; sup. βραδύτατος (poét. βάρδιστος).

βραδυτής, ῆτος, mieux que βραδύτης, ητος () lenteur, nonchalance ; particul. lenteur d’esprit [βραδύς].

Βρασίδας, ου () Brasidas, général spartiate dans la guerre du Péloponnèse.

Βρασίδειοι στρατιῶται (oἱ) ou simpl. οἱ Βρ. les soldats de Brasidas [Βρασίδας].

βράσσω, att. βράττω (f. inus., ao. ἔβρασα ; pass. ao. ἐβράσθην, pf. βέβρασμαι) vanner ; p. ext. secouer, agiter, remuer.

βράσσων, compar. de βραχύς.

βράττω, v. βράσσω.

Βραυρών, ῶνος () Braurôn (auj. Vraona) lieu d’Attique, où l’on cédébrait le culte d’Artémis de Tauride.

Βραυρώνιος, α, ον, de Braurôn [Βραυρών].

Βραυρωνόθεν, adv. en venant de Braurôn [βραυρών].

βράχεα, v. βράχος.

βραχέα, fém. ion. de βραχύς.

βραχέως, adv. 1 de courte durée || 2 brièvement, en peu de mots || Cp. βραχύτερα, sup. βραχύτατον [βραχύς].

βραχιονιστήρ, ῆρος () bracelet [βραχίων].

βράχιστος, sup. de βραχύς.

βραχίων, ονος () bras ; πρυμνὸς βρ. Il. le haut du bras, l’épaule.

Βραχμᾶνες, ων (οἱ) les Brachmanes ou Brahmanes, prêtres indiens.

βράχος, εος-ους (τὸ) (seul. plur. βραχέα, p. contr. βράχη) bas-fonds, écueils.

βραχύ·βιος, ος, ον, dont la vie est courte [βρ. βίος].

βραχύ·κωλος, ος, ον, dont les membres sont courts, t. de rhét. en parl. de périodes [βρ. κῶλος].

βραχυλογέω-ῶ, parler brièvement, dire en peu de mots [βραχύλογος].

βραχυλογία, ας () brièveté dans le discours ou le style [βραχυλόγος]

βραχυ·λόγος, ος, ον, qui s’exprime brièvement, concis, laconique || Cp. -ώτερος [βρ. λέγω].

βραχύνω (f. υνῶ) prononcer une syllabe comme brève, abréger, acc. [βραχύς].

βραχυ·όνειρος, ος, ον : 1 qui a peu de songes ou des songes courts || 2 qui est un songe de courte durée [βρ. ὄνειρος].

βραχύ·πορος, ος, ον : 1 dont le passage est court || 2 dans une passe étroite [βρ. πόρος].

βραχύς, εῖα, ύ, court : 1 en parl. de l’espace : βρ. ὁδός, court chemin, court trajet, βρ. φάλαγξ, Xén. ligne de bataille peu profonde ; adv. βραχύ ou ἐπὶ βραχύ, à courte distance ; βρ. τεῖχος, Thc. mur peu élevé || 2 en parl. de la durée : βρ. βίος, Hdt. vie courte ; βρ. χρόνος, Eschl. temps court ; ἐν βραχεί, Plat. ou διὰ βραχέος, Thc. en peu de temps ; κατὰ βραχύ, peu à peu ; βρ. λόγος, Eschl. discours bref ; ἐν βραχυτάτῳ, Xén. en très peu de mots, très brièvement ; t. de pros. bref || 3 en parl. du nombre, de la quantité : βραχέα φράσαι, Soph. ne dire que peu de mots ; διὰ βραχέων, Plat., en peu de mots, brièvement || 4 en parl. de la qualité : petit, médiocre, humble : βρ. κέρδος, Lys. gain chétif ; ἔργον βρ. Xén. œuvre sans importance ; λόγοι βραχεῖς, Soph. paroles insignifiantes ; βρ. πρόφασις Eur. prétexte vain ; βραχὺ καὶ οὐδενὸς ἄξιον, Thc. chose vaine et sans valeur || Cp. βραχύτερος, poét. βράσσων (p. *βράχιων) ; sup. βραχύτατος ou βράχιστος [cf. lat. brevis = *bregvis].

βραχύ·στομος, ος, ον, à bouche ou à ouverture étroite [βρ. στόμα].

βραχύτατος, βραχύτερος, v. βραχύς.

βραχύτης, ητος () 1 petitesse || 2 t. de pros. qualité d’une syllabe brève || 3 fig. insuffisance, défaut, manque [βραχύς].

βραχύ·τονος, ος, ον, tendu de court : σκόρπιος βρ. Plut. scorpion (machine de siège) à courts faisceaux ou à cordes tordues, c. à d. trapu, surbaissé [βρ. τείνω].

βταχυ·χρόνιος, ος, ον, de peu de durée ; τὸ βρ. courte durée [βρ. χρόνος].

*βράχω (seul. ao. 2, 3 sg. ἔβραχε ou βράχε) 1 retentir, résonner || 2 craquer, grincer || 3 pousser un cri terrible [R. Βραχ, retentir].

βρεκεκεκέξ, onomatopée pour imiter le coassement des grenouilles.

βρέμω (seul. prés, et impf. ἔβρεμον) gronder, retentir || Moy. (seul. prés.) m. sign. [R. Βρεμ, gronder ; cf. βρόμος, βροντή et lat. fremo].

βρενθύομαι (seul. prés. et impf. ἐβρενθυόμην) 1 se rengorger, faire le fier, le dédaigneux || 2 se fâcher.

Βρεντεσῖνος, ου () habitant de Brundusium [Βρεντέσιον].

Βρεντέσιον, ου (τὸ) = lat. Brundusium (auj. Brindisi) Brindes, ville de Calabre.

βρέτας (τὸ) statue de bois, idole grossière.

Βρεττανία, ας () = lat. Britannia, Bretagne (la Grande-Bretagne).

Βρεττανικός, ή, όν = lat. Britannicus, a, um, de Bretagne (de Grande-Bretagne).

Βρεττανοί, ῶν (οἱ) = lat. Britanni, les Bretons (habitants de la Grande-Bretagne).

Βρεττία, ας () le Bruttium, contrée de la Grande-Grèce.

Βρέττιος, α, ον, du Bruttium ; οἱ Βρέττιοι, les habitants du Bruttium ; d’où la région du Bruttium.

βρέφος, εος-ους (τὸ) 1 enfant ou petit d’animal encore dans le sein de sa mère || 2 enfant ou petit d’animal nouveau-né.

βρεφύλλιον, ου (τό) tout petit enfant [βρέφος]

βρεχμός, οῦ () sommet de la tête, où afflue la gourme des enfants [βρέχω].

βρέχω (impf. ἔβρεχον, f. réc. βρέξω, ao. ἔβρεξα, pf. inus. ; pass. f. réc. βραχήσομαι, ao. ἐβρέχθην, ao. 2 ἐβράχην, pf. βέβρεγμαι) mouiller : I en plongeant dans un liquide (eau, vin, etc.) : βρεχόμενοι πρὸς τὸν ὀμφαλόνXén. mouillés jusqu’au nombril (soldats qui traversent un fleuve) || II en arrosant ou inondant, particul. 1 faire pleuvoir ; impers. βρέχει, il pleut || 2 mouiller de sueur [R. Βρεχ, mouiller ; cf. lat. rigare].

βρι-, préfixe marquant une idée de force (v. βριαρός, βριήπυος, etc.), et de même origine que la syllabe βαρ- des mots βάρος, βαρύς, etc.

Βριάρεως, εω, εῳ, εων () Briarée, géant à cent bras, défenseur des dieux contre les Titans ; Βριάρεω στῆλαι, les colonnes de Briarée, anc. n. des colonnes d’Hercule ; ὁ γεωμετρικὸς Βρ. le Briarée de la géométrie, n. donné à Archimède par Marcellus [βριαρός].

βριαρός, ά, όν, fort, vigoureux [R. Βρι, être fort ; v. βρίθω].

βρίζω (seul. prés. et ao. ἔβριξα) être lourd, d’où être somnolent, dormir ; fig. être inerte, épais, lourd [βρίθω].

βρι·ήπυος, ος, ον, qui crie d’une voix forte (Arès) [βρι-, ἠπύω].

βρίθῃσι, 3 sg. prés. sbj. épq. de βρίθω.

βριθοσύνη, ης () poids, lourd fardeau [βρίθω].

βριθύς, εῖα, ύ, lourd, pesant || Cp. βριθύτερος [cf. βρίθω]

βρίθω (f. βρίσω, ao. ἔβρισα, pf. βέβριθα ; pass. seul. prés.) I intr. 1 abs. être lourd, être pesant ; fig. ἔρις βεβριθυῖα, Il. la discorde accablante ; en b. part, avoir du poids, être puissant : χειρὶ ἢ πλούτου βάθει, Soph. par la force de son bras ou l’immensité (litt. la profondeur) de sa fortune ; p. suite, l’emporter (sur qqn) : ἐέδνοισι, Od. par le poids ou la richesse de ses présents ; abs. être le plus fort, l’emporter, prévaloir (dans un combat) || 2 être alourdi, être chargé : σταφυλῇσι, Il. de grappes ; καρπῷ, Od. de fruits ; avec un gén. : σίτου, Od. être chargé de mets, en parl. de tables ; ὑπὸ λαίλαπι βέβριθε χθών, Il. la terre est accablée sous le poids de l’ouragan || 3 p. suite, s’incliner, ou pencher par son propre poids || II tr. charger : τάλαντα, Eschl. des balances ; au pass. μήκων καρπῷ βριθομένη, Il. pavot chargé de son fruit || Moy. être lourd, être pesant : βριθόμενοι ἄξονες, Eschl. lourds essieux [R. Βρι, être fort, pesant = Βαρ, de βάρος, βαρύς ; cf. préf. βρι-].

βριμόομαι-οῦμαι (seul. impf. 3 sg. ἐβριμοῦτο) gronder de colère contre, dat. [βρίθω].

Βρισεύς, έως, épq. ῆος () Brisée, roi des Lélèges.

Βρισηίς, ίδος (, ) Brisèïs (Briséïs), litt. fille de Brisée.

βρομέω-ῶ (seul. prés. et impf. ) faire un bruit sourd, bourdonner [βρόμος].

Βρόμιος, ου () 1 litt. le Frémissant, le Grondant (Bacchus) || 2 p. suite, adj. du dieu Bromios [βρόμος].

βρόμος, ου () frémissement, grondement, pétillement du feu ; grondement d’un ouragan [βρέμω].

βροντάω-ῶ (f. ήσω) tonner, faire éclater le tonnerre, en parl. de Zeus [βροντή].

βροντή, ῆς () 1 tonnerre || 2 état d’un homme frappé de la foudre, stupeur [βρέμω].

βρόντημα, ατός (τὸ) coup de tonnerre [βροντάω].

βρότειος, ος ou α, ον, et βρότεος, α, ον, des mortels, des hommes [βροτός].

βροτόεις, όεσσα, όεν, couvert de sang [βόοτος]

βροτοκτονέω-ῶ (seul. part. prés.) commettre un homicide [βροτοκτόνος].

βροτο·κτόνος, ος, ον, homicide, meurtrier (sacrifice) [βροτός, κτείνω].

βροτο·λοιγός, ός, όν, funeste aux mortels [βρ. λοιγός].

βροτός, ός, όν : Ι adj. mortel, mortelle : βροτὸς ἀνήρ, homme mortel ; βροτοί ἄνδρες, hommes mortels || II subst. un mortel, un homme : βρ. θνητός, Od. un homme mort ; fém. βροτός, une mortelle [pour *μβροτός, de *μροτός, de la R. Μαρ ou Μορ, mourir ; cf. ἄ-μβροτος et lat. mortuus].

βρότος, ου () sang qui coule d’une blessure.

βροτο·σκόπος, ος, ον, qui surveille les mortels [βροτός, σκέπτομαι].

βροτο·στυγής, ής, ές, odieux aux mortels [βρ. στυγέω].

βροτο·φθόρος, ος, ον, qui fait périr les mortels [βρ. φθείρω].

βροτόω-ῶ (seul. part. pf. pass. βεβροτωμένα) souiller de sang [βρότος].

βρόχος, ου () lacet ou corde pour pendre ou étrangler.

βρυάζω (impf. ἐβρύαζον) se gonfler, grossir ; fig. s’enfler, s’épanouir d’orgueil ou de plaisir [βρύω].

βρυασμός, οῦ () volupté [βρυάζω].

βρύκω (impf. ἔβρυκον, f. βρύξω, ao. ἔβρυξα, pf. inus.) ronger, mordre.

βρύον, ου (τὸ) mousse : 1 mousse marine || 2 mousse d’arbre, lichen ; d’où végétation parasite [βρύω]

βρυχάομαι-ῶμαι (impf. ἐβρυχώμην, f. inus., ao. ἐβρυχήθην, ao. moy. rec. ἐβρυχησάμην, pf. βέβρυχα au sens du pres.) rugir ou mugir [R. Βρυχ, rugir].

βρύχημα, ατος (τὸ) cri de fureur, hurlement de douleur [βρυχάομαι].

βρύχιος, α ou ος, ον : 1 qui est au fond ou sous la surface de la mer : ἅλμην βρύχιον παίειν, Eschl. frapper l’eau de la mer sous la surface, en parl. de rames || 2 p. anal. qui est sous terre : βρυχια ἠχὼ βροντάς, Eschl. bruit souterrain du tonnerre [cf. βρυχάομαι].

βρύω (seul. prés., impf. ἔβρυον et fut. βρύσω) sourdre avec force, pousser en abondance ; βρύων θαλλός, Soph. branche qui se couvre de bourgeons ; βρ. ἄνθεί, Il. se couvrir de fleurs ; avec le gén. χῶρος βρύων δάφνης, ἑλάας, ἀμπέλου, Soph. pays couvert de lauriers, d’oliviers, de vigne ; fig. ἀγαθοῖσι βρ. Eschl. regorger de biens ; θράσει βρ. Eschl. déborder d’audace [R. Βρυ, se couvrir de végétation].

βρυώδης, ης, ες, couvert de mousse, moussu [βρύον, -ωδης].

βρωθήσομαι, c. βιβρώσκω.

βρῶμά, ατός (τὸ) nourriture, aliment [βιβρώσκω].

βρωμάομαι-ῶμαι, braire.

βρώμη, ης () nourriture [βιβρώσκω].

βρώμησις, εως () braiment [βρωμάομαι].

βρώξω, v. βιβρώσκω.

βρώσιμος, ος, ον, qu’on peut manger, mangeable [βιβρώσκω]

βρῶσις, εως () 1 nourriture solide, nourriture || 2 action de manger [βιβρώσκω].

βρωτήρ, ῆρος () qui dévore, qui consume [βιβρώσκω].

βρωτικός, ή, όν : 1 vorace || 2 corrosif [βιβρώσκω].

βρωτός, ή, όν, mangeable ; τὸ βρωτόν, Xén. nourriture solide [adj. verb. de βιβρώσκω].

βρωτύς, ύος () action de manger [βιβρώσκω].

Βυβάσσιος, α, ον, de Bybassos, ville de Carie.

βύβλινος, η, ον, fait avec des fibres ou des lamelles de papyrus [βύβλος].

Βύβλινος, η, ον et Βύβλιος, α, ον, de Byblos, en Égypte ou en Phénicie.

βύβλος, ου () 1 papyrus, plante d’Égypte || 2 objet fabriqué avec des lamelles ou des fibres de papyrus ; particul. au plur. feuilles ou lamelles de papyrus servant de tablettes pour écrire, d’où livre.

Βυζάντιον, ου (τὸ) Byzance (auj. Constantinople) ville de Thrace, sur le Bosphore.

βύζην, adv. en masse, en tas [βύω].

βύθιος, α ou ος, ον, qui est au fond, enfoncé, profond ; p. anal. βὺθιον φθέγγεσθαι, Plut. parler d’une voix profonde [βυθός].

βυθός, οῦ () 1 fond : ἐκ βυθοῦ κηκῖον αἵμα, Soph. sang qui sort du fond d’une plaie || 2 abs. fond de la mer, fond de l’eau || 3 abîme, en gén. ; fig. βυθὸς ἀθεότητος, Plut., abîme d’impiété, c. à d. impiété profonde [cf. βαθύς, βάθος].

βύκτης, ου, adj. m. mugissant (vent) [βυζω, crier, en parl. du hibou (βύας)].

βύρσα, ης () peau apprêtée, cuir.

βυρσο·δεψέω-ῶ, préparer le cuir, être corroyeur ou tanneur [βύρσα, δέψω]

βυρσο·παγής, ής, ές, fait de peau, litt. où l’on a fixé de la peau (tambour) [βύρσα, πήγνυμι].

βύσσινος, η, ον, fait du lin le plus fin [βύσσος]

βυρσο·δομεύω, (f. εύσω) bâtir au fond (de son esprit ou de son cœur). c. à d. machiner secrètement, d’ord. en mauv. part : κακά, Od. de mauvais desseins ; μύθους, Od. méditer de mauvaises paroles [βυρσός, δομεύω].

βυσσόθεν, adv. du fond de la mer [βυσσός, -θεν].

βυσσός, οῦ () fond, particul. de la mer [ion. c. βυθός].

βυσσό·φρων, ων, ον, gén. ονος, à l’esprit profond ou mystérieux [βυσσός, φρήν].

βύω (seul. prés., ao. ἔβυσα, pf. pass. βέβυσμαι et pl. q. pf. ἐβεβύσμην) bourrer, remplir ; au pass. être bourré ou rempli de, gén. ou dat.

βῶ, sbj. ao. 2 de βαίνω.

βωθέω, ion. c. βοηθέω.

βωκκαλίς, ίδος () sorte d’oiseau de l’Inde.

βωλά, dor. c. βουλή.

βῶλος, ου (, qqf. ) 1 motte de terre || 2 masse en forme de motte, boule [βάλλω].

Βωμιῆς, έων (ὁι) habitants des collines Bômes (Βωμοί) en Etolie.

βωμις, ίδος () petit autel [dim. de βωμός].

βωμο·ειδής, ής, ές, semblable à un autel [βωμός, εἶδος].

βωμολοχεύομαι et βωμολοχέω-ῶ, faire le bouffon [βωμολόχος].

βωμολοχία, ας () moquerie bouffonne, mauvaise plaisanterie [βωμολόχος].

βωμο·λόχος, ου (, ) litt. qui se tient aux aguets près de l’autel ; d’où : 1 mendiant || 2 charlatan, bouffon ; τὸ βωμολόχον, Plut. bouffonnerie [βωμός, λόχος].

βωμός, ου () plate-forme élevée ; d’où : 1 estrade || 2 piédestal, socle (de statue) || 3 d’ord. autel [R. Βα ; cf. βῆμα, etc.].

βῶσαι, βώσας, inf. et part. ao. ion. et épq. de βοάω.

βῶσι, 3 pl. sbj. ao. 2 de βαίνω.

βωστρέω-ῶ (f. ήσω) appeler à grands cris, appeler au secours, acc. [βοάω].

βωτι·άνειρα, ας, adj. f. nourrice de héros (la Phthie) [βόσκω, ἀνήρ].

βώτωρ, ορος () pâtre [βόσκω ; cf. βοτήρ].