Contemplation

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CONTEMPLATION.

À mon père.


M. Ampère, de l’Académie des sciences, a publié depuis quelques mois, sous le titre d’Essai sur la Philosophie des Sciences[1], une classification nouvelle de toutes les connaissances humaines, avec un exposé analytique de la marche qu’il a suivie et des considérations qui l’ont dirigé. La tête, véritablement encyclopédique et métaphysique, de l’illustre savant n’a pu procéder à ce complet inventaire de nos connaissances sans y porter un jour nouveau et y répandre beaucoup de vues profondes à côté de beaucoup d’autres ingénieuses. Mais la classification de M. Ampère, tout ingénieuse qu’elle est, tend à établir l’ordre naturel et vrai dans la distribution des sciences ; l’auteur ne s’est point mis un jour à dresser un tableau encyclopédique avec un parti pris, avec une idée antérieure ; il a marché par voie de découverte successive et de perfectionnement graduel. La manière lente dont cet ordre s’est formé, l’occasion, les tâtonnemens, les indications apparues à mesure, tout cela est raconté avec lucidité et naïveté dans une préface qui rappelle les habitudes d’exposition familières aux savans métaphysiciens du xviie siècle. M. Ampère fait voir comment la symétrie constante des divisions et subdivisions, qui semblerait au premier abord un caractère artificiel, se rattache au contraire à la nature même de notre intelligence et prend sa raison dans la forme et les lois de nos facultés. On ne pourrait donner en quelques mots idée de cette base de la classification de M. Ampère ; le volume qu’il publie est destiné tout entier au développement et à la justification du principe dans l’ordre des sciences qu’il appelle cosmologiques, c’est-à-dire relatives à tous les êtres matériels dont l’univers est composé. Un prochain volume complètera le développement en ce qui concerne les sciences noologiques, c’est-à-dire relatives à l’étude de la pensée et des sociétés humaines. M. Ampère donnera aussi, dans un futur volume à part, les principaux résultats de ses observations psychologiques qui, remontant aux années de sa jeunesse, devront le classer parmi les idéologistes contemporains, à côté de son ami M. Maine de Biran : une longue note sur ce sujet, placée à la fin de sa préface, peut dès aujourd’hui en faire concevoir l’intérêt. En attendant ces publications si désirables, et à défaut d’une analyse tronquée de son présent volume, nous offrirons à nos lecteurs, ce qui leur agréera infiniment mieux, de beaux vers adressés au savant auteur de la classification par M. Ampère, son fils et notre collaborateur. Celui-ci ne fait que répondre, en quelque sorte, à une pièce de vers latins, que, sous le titre de Carmen mnemonicum, son père a jointe au tableau final en la lui dédiant. Ces vers latins, d’une excellente latinité et d’une précision parfaite, sans trop de sécheresse, reproduisent le ton de quelques exposés de Lucrèce. Les vers français que nous donnons n’embrassent, pour parler le langage de la classification, que le premier embranchement des sciences cosmologiques, c’est-à-dire les sciences mathématiques ; on pourrait y mettre pour épigraphe le vers paternel :


Jam numeros, spatium, vires et sidera noris.


Quant à l’élévation et au mérite de cette noble poésie philosophique, tous ceux qui apprécient certaines épîtres sérieuses de Voltaire, certaines pages du poème de la Nature de Lebrun, en jugeront mieux que nous ne pourrions dire :


Clermont, 1832.


Je viens à toi, mon père, au pied du Puy-de-Dôme ;
Je te trouve faisant le tour de ton royaume,

Royaume du savoir, grande et calme cité
Où loge tout problème et toute vérité.
Par ses mille chemins tu vas et te promènes,
Tu fais signe, en marchant, aux sciences humaines,
Et chacune aussitôt, d’un pas obéissant,
Accourt au lieu marqué par ton geste puissant.
Et toi, législateur des célestes compagnes,
Tu les ranges d’en haut, du haut de tes montagnes,
Comme un chef en bon ordre étend ses bataillons,
Ou comme un laboureur espace des sillons.
Oui, tu l’as bien choisi ce lieu pour ta pensée ;
Ici devait mûrir ton œuvre, commencée
Ailleurs, en d’autres temps, au bord de cette mer,
Dans ces prés embaumés, dont tu respirais l’air :
Tu te souviens,… les prés, les orangers d’Hières,
Rives toujours en fleur et toujours printannières ;
Nos courses à tous deux dans ces champs caressés
D’une brise salubre à tes poumons lassés ;
Toi, joyeux de marcher, moi de te voir revivre ;
Aidant tes pas, ou bien te lisant dans un livre
Pris au hasard, parfois te murmurant mes vers,
Éclos d’un beau soleil de ces tièdes hivers ;
Mais plus souvent, mon père, écoutant tes pensées
Incertaines encor, mais nombreuses, pressées,
Et renfermant déjà, dans la tige enfoui,
Le bourgeon maintenant en fleur épanoui.
Ici tout a changé : plus de pensers malades,
Plus, sous les orangers, de molles promenades ;
Ici tout est plus fort ; ton dessein a grandi,
Ton œuvre, alors à l’aube, a touché son midi.
Où comprendrais-tu mieux l’esprit caché des choses
Qu’en ce pays qui vit tant de métamorphoses ?
Vous les savez, ô monts qui couliez embrasés,
Ô générations de volcans épuisés !
Là, commença ses jours, éclatante agonie,
Pascal, aigle blessé des foudres du génie.
Oui, ces lieux, ils sont grands, mon père, et tu fais bien

À tous leurs souvenirs d’associer le tien.
J’aime que ce soit là, dans ces monts solitaires,
Où pensait un Pascal, où brûlaient cent cratères,
J’aime que ce soit là que ta main ait planté
Ton arbre de savoir et d’immortalité.
Et je vois s’inclinant l’arbre dont, sur son âge,
Bacon, pour l’avenir, dressa le vaste ombrage,
Que le flot du savoir, qui débordait toujours,
Fit tomber de la rive et roulait dans son cours,
Et que, pour étayer notre encyclopédie,
Releva d’Alembert sur sa base agrandie ;
Je le vois saluer l’arbre plus fortuné
Que mon glorieux père à mon siècle a donné.

Moi, ton fils, que berça d’abord ta voix savante,
Que t’enleva trop tôt la Muse décevante ;
Mais qui gardai toujours en mon ame imprimé
Le culte du Savoir pour qui tu m’as formé,
J’ai roulé quelquefois parmi mes mille rêves,
Nombreux comme les flots qui brisent sur les grèves,
Oui, j’ai roulé ce songe en moi, de refléter
Le monde du savoir, et de l’oser chanter ;
D’oser faire à notre âge ouïr la mélodie
D’une Muse inconnue, à la bouche hardie,
Au vol majestueux planant sur l’univers,
De qui la forte voix soufflerait en mes vers
Non d’un passé détruit la tradition morte,
Vaine ombre que du temps l’aile rapide emporte,
Non les songes déjà vieillis du genre humain,
Songes de trois mille ans qui pâliront demain,
Mais les choses et l’homme, et le monde et la vie,
Éclairés des splendeurs de la philosophie ;
Mais nous et notre foi, nous, notre vérité,
Nos symboles de Dieu : nature ! humanité !
Alors les temps, les lieux, les êtres et les mondes,
Flottant dans l’infini comme des mers profondes,
En gigantesques flots rouleraient sous mes pas ;

Et si cet infini ne m’engloutissait pas,
Un jour on entendrait, sur sa vague aplanie,
D’un chant contemplateur la tranquille harmonie,
Que le siècle présent ne pourrait contenir,
Et qui déborderait sur l’immense avenir.
Laissez pousser le chêne au penchant des collines,
Laissez bercer le temps par les heures divines ;
Qui sait ce que vivra le chêne aux verts sommets ?
Et le temps au berceau grandira-t-il jamais ?
Je ne veux aujourd’hui que préluder encore.
N’as-tu pas observé les monts, lorsque l’aurore
A semé seulement sur leurs fronts diaprés
Un peu de la splendeur de ses beaux doigts dorés ;
Alors l’œil ne voit point les profondes vallées
Et les mille torrens, les plaines ondulées,
Les lointaines cités qu’il comptera plus tard,
Les abîmes profonds encombrés de brouillard ;
Alors l’œil voit à peine au loin des cimes blanches,
D’où l’on entend rouler le bruit des avalanches ;
Ainsi je veux, mon père, à cette heure effleurer
Le saint mont qui, pour moi, commence à s’éclairer,
Sur ton large horizon planant de cime en cime,
Je ne descendrai point sur tes pas dans l’abîme ;
Mais viens, car pour mon vol j’aurai besoin de toi ;
À travers l’infini, mon père, emporte-moi.

CONTEMPLATION PREMIÈRE.

URANIA.

Emporte-moi d’abord dans le pays des nombres[2],
Muette région, comme celle des ombres,
Où ne se mêle rien des choses d’ici-bas,
Ni mouvement, ni forme ; où ne pénètre pas

Notre jour incomplet, vague et fausse lumière,
Qui de l’homme éblouit l’esprit et la paupière ;
Mais où la certitude habite, où tes transports
Découvrent chaque jour de merveilleux rapports ;
Où résonne, accessible à ton heureux génie,
Un concert sans parole et non sans harmonie ;
Où tu fais resplendir, à tes vives clartés,
Du calcul infini les deux immensités !


Mon ame, qui n’y peut demeurer suspendue,
De ce monde idéal tombe dans l’étendue[3] ;
Elle découvre alors de nouvelles grandeurs,
Dans un autre infini lit d’autres profondeurs ;
Elle voit, de tout temps existant dans l’espace,
Où l’univers encor n’avait pas pris sa place,
La forme, vide avant que l’être universel
Eût rempli de matière un contour éternel ;
Vous, point, cercle, triangle, ellipses, paraboles,
Vous, d’un type incréé figures et symboles,
N’avez-vous pas aussi des mystères sans fond,
Rapports, ordre certain, ravissement profond,
Qui faisaient immoler cent bœufs par Pythagore
Au dieu révélateur que la raison adore ;
Qui faisaient qu’Archimède, en ses pensers perdu,
Ne sentait pas le fer sur son front descendu ?
— Pourtant, ces grands mortels, ils n’avaient en partage
Qu’un peu de ce savoir, notre immense héritage ;
Ainsi, leurs yeux voyaient des sels et des métaux,
Aux cavités des monts, se pendre les cristaux[4],
Qu’en bouquets nuancés, en joyaux diaphanes,
Dieu lui-même assortit loin des regards profanes ;
Que pareils à la lampe en la main du mineur,
Dans la nuit qu’il habite allume le Seigneur,

Dont il fait pour lui seul rayonner l’eau sereine,
Afin d’en éclairer sa veille souterraine ;
Mais savaient-ils les lois, dont la simplicité
Efface, en l’expliquant, cette diversité ;
Et la géométrie, incessamment vivante,
Que pratique, en secret, Dieu, de sa main savante ;
Dieu qui peut tout sans peine, et peut tout à la fois,
Dieu qui fait se grouper par d’immuables lois
Des atomes légers dispersés sous les ondes,
Comme il fait dans les cieux se balancer des mondes.
Sur ces hauteurs, mon père, où tu m’as emporté,
Je sais qu’il est encor plus d’une vérité ;
D’ici je crois sentir la force universelle[5]
Dont le foyer est Dieu, dont l’homme est l’étincelle,
La force que jamais il n’eût pu concevoir
S’il ne la sentait vivre en son libre pouvoir,
Qui ne s’absorbe pas dans l’inerte matière,
Mais s’y joint et la meut sans cesser d’être entière ;
La force enfin d’où naît cet autre étonnement
De l’homme qui le voit partout, le mouvement ;
Oui, partout et sans cesse, à nos pieds, sur nos têtes,
Et non pas seulement dans le vent des tempêtes,
Dans le torrent qui tombe ou dans l’aigle qui fuit,
Dans la foudre qui vole en sillonnant la nuit,
Mais dans le lent effort du glacier qui s’affaisse,
Du rocher que le temps travaille, et qu’il abaisse.
Partout, ô mouvement ! je te sens, je te vois…
Sans doute il serait beau de dévoiler tes lois,
Tour à tour de te peindre, errant, captif ou libre,
Produisant le repos enfin par l’équilibre ;
Mais pour ces grands objets, impalpables aux sens,
Je ne trouverais plus que de vagues accens ;
La muse se fatigue à ces hauteurs sublimes,
Ses beaux pieds sont meurtris et saignent sur leurs cimes ;
Un vertige me prend, tout se trouble à mes yeux ;

Ah ! pour nous reposer, viens, descendons aux cieux[6].
Qu’ils sont beaux dans la nuit et dans la solitude !
Comme ils invitent l’ame à leur tranquille étude !
Aussi de l’Orient les antiques pasteurs[7]
Élevèrent d’abord leurs yeux contemplateurs
Vers ce ciel qu’ils voyaient comme une roue immense,
Dont chaque soir, sans bruit, la course recommence,
Et dont les feux, versant un éclat pâle et pur,
Leur semblaient des clous d’or sur un plafond d’azur ;
La Grèce vit plus tard l’astre que la nuit voile
S’endormir chaque soir avec une autre étoile,
Les planètes en chœur s’avancer, s’arrêter,
Retourner en arrière ou se précipiter,
Ainsi qu’entrelaçaient leurs danses fortunées
Les vierges d’Éleusis ou des panathénées ;
Elle vit, déplaçant son lit à l’horizon,
Le soleil éveiller l’une ou l’autre saison,
Traçant sur l’écliptique une route assurée,
Son pas changer des nuits la longueur mesurée,
Et, comme autour du monde il voyage en un jour,
Dans les cieux, de l’année accomplir le grand tour.
Moi-même, abandonnant mes sens à l’apparence,
À ces illusions j’aime à donner créance ;
J’aime à m’imaginer la terre des mortels,
Centre du mouvement des globes éternels,
Immobile et laissant, comme une jeune reine,
Ses mille astres former sa pompe souveraine.
Mais la science parle, et sa sévère voix[8]
Me dit que rien n’est vrai de tout ce que je vois.
La main de Copernic a brisé le prestige ;
En dépit de mes sens, je le crois, ô prodige !
Et perçant le bandeau dont mes yeux sont couverts,

Par-delà j’aperçois l’invisible univers,
Univers seul réel, qu’à notre faible vue,
D’une sublime nuit, voile son étendue,
Où nous vivons dans l’ombre entourés de clarté,
Aveugles tâtonnant dans son immensité.
Adieu les chœurs légers des planètes brillantes,
Et le dôme d’azur, et ses lampes roulantes !
Adieu ce beau soleil, de la terre amoureux,
Esclave de ses fils et se levant pour eux,
Qui n’avait d’autre soin, dans toute la nature,
Que de lui faire au ciel reluire une ceinture !
Adieu la terre enfin, paresseuse beauté,
Se berçant sur son lit dans l’espace arrêté,
Cependant qu’adorait son trône solitaire
L’univers prosterné, complaisant tributaire,
Fait pour être un spectacle à ses vagues ennuis,
Pour égayer ses jours, pour embellir ses nuits !
Plus de ciel… il n’est pas ! son azur est mensonge ;
Plus rien qu’un vide immense où le regard qui plonge
Voit dans l’espace noir des flots d’astres nombreux,
Trop loin pour que jamais nous soyons rien pour eux
En un coin de ce vide,… et là bas,… notre monde ;
Le soleil, masse immense et que la flamme inonde ;
Monotone, et roulant sur son rapide essieu
Le disque sans rayons de sa meule de feu ;
Onze globes divers de vitesse et de masse
D’un inégal essor emportés dans l’espace,
Se renvoyant entre eux ses traits étincelans,
Et comme pêle-mêle autour de lui roulans
Avec ce qui les suit, lune, anneau, satellite,
Qu’un même mouvement entraîne et précipite ;
Et nous-mêmes enfin, penser qui fait frémir !
Sur ce globe paisible et qui semble dormir,
Plus rapides cent fois que le boulet qui vole,
Ou que le son ailé qui porte la parole,
Nous traversons aussi le vide spacieux ;
Nous roulons, nous tombons, nous fuyons dans les cieux.

Un homme osa tenter ces ténèbres profondes[9]
Et se jeter vivant dans ce gouffre des mondes,
Cet homme était Kepler, l’intrépide Germain
Qui, changeant mille fois de guide et de chemin,
Des sons et des couleurs consultant l’harmonie,
Vingt ans de rêve en rêve égara son génie ;
Car à tout, de ce monde, il demandait les lois,
Même aux songes hardis des sages d’autrefois.
Un jour il les trouva : « Je puis, dit-il, attendre,
Si le siècle où je vis n’est pas mûr pour m’entendre,
Pour qu’on apprît les lois de ces globes roulans,
Le Dieu du ciel m’a bien attendu six mille ans ! »
Du Christ de la science annonçant la venue,
Kepler du tabernacle avait ouvert la nue ;
Alors du Dieu voyant, adoré par Platon[10],
Le verbe se fit homme, il s’appela Newton ;
Il vint, il révéla le principe suprême,
Constant, universel, un comme Dieu lui-même.
Les mondes se taisaient, il dit : Attraction !
Ce mot, c’était le mot de la création.
Cependant, par-delà les orbes planétaires
L’homme retrouve encor d’insondables mystères ;
Et comment pourrions-nous par des pensers certains
Atteindre de si bas des astres si lointains,
Que peut-être il en est, dont, jamais observée,
La lumière voyage et n’est pas arrivée ?
Mais voici la merveille, et des étonnemens
Le plus grand… la science a ses pressentimens :
S’il est là des soleils, s’il est là des orbites,
Des planètes tournant avec leurs satellites,
À ces mondes perdus dont son génie est roi,
D’ici Newton leur maître impose encor sa loi !
Que dis-je ? on a sondé ces régions voilées ;
Les bornes du possible ont été reculées !

Un mortel a pu voir, armé d’un œil géant,
Osciller des lueurs aux confins du néant,
C’est vous dont votre Herschel, ô pâles nébuleuses,
Découvrit les clartés qu’on dirait fabuleuses !
Il aperçut en vous des germes d’univers,
Qui, selon leurs aspects et leurs âges divers,
Ou contenaient encor leurs semences fécondes,
Ou déjà répandaient leurs poussières de mondes !
Eh bien ! de ces lueurs blanchâtres, que les yeux
Discernent vaguement aux limites des cieux,
UNE renfermerait les étoiles sans nombre,
Qui font étinceler les abîmes de l’ombre,
Ce grand cintre lacté qui n’est jamais terni,
Arche d’un pont brisé qui mène à l’infini ;
Mille mondes encore et le monde où nous sommes…
Ah ! la terre est trop loin… je ne vois plus les hommes.


J.-J. Ampère.
  1. Librairie de Bachelier, quai des Augustins, 55.
  2. L’arithmologie, ou science des nombres.
  3. La géométrie.
  4. La géométrie moléculaire, ou crystallographie.
  5. La mécanique, science des forces et des mouvements.
  6. L’uranologie, ou science du ciel.
  7. L’uranographie, ou description des mouvemens apparens des astres.
  8. L’héliostatique, ou explication des mouvemens réels des astres, en supposant le soleil immobile au centre de notre système planétaire.
  9. L’astronomie, ou connaissance des lois du système planétaire.
  10. Mécanique céleste, fondée sur l’attraction.