Croc-Blanc/Introduction

La bibliothèque libre.
Traduction par Louis Postif, Paul Gruyer.
Les éditions G. Crès et Cie (p. v-xvi).

INTRODUCTION


JACK LONDON

quelques mots sur sa vie et son œuvre


Il est le Gorki américain. Comme le célèbre Moscovite, avec des réactions différentes tenant à la diversité des races, il connut les pires misères physiques et morales. Comme lui, il se redressa là où bien d’autres ont sombré et trouva le moyen de jeter sur le papier une œuvre originale et puissante, d’une vie intense, qui a été traduite à peu près dans toutes les langues, notamment en allemand, en suédois, en hollandais, en norvégien et en russe.

Il naquit à San-Francisco, en 1876. Son père, John London, exerçait en Californie le métier de frappeur. Il allait et venait dans le « ranch » et se louait, entre temps, comme gardien de ferme ou de bestiaux. Les atavismes les plus variés se croisaient et se superposaient dans le sang de la famille. Des Anglais, des Gallois, des Hollandais, des Suisses, des Français et des Allemands, six races au total, y avaient fusionné. Tous gens hardis et rudes, gens d’action et gens d’aventure, gens dépourvus des préjugés sociaux du vieux monde, qui avaient secoué derrière eux, sur le sol de leur patrie, la poussière de leurs souliers et s’en étaient venus, par delà l’Atlantique, interroger la vie et tenter un sort meilleur.

Le petit Jack était le dernier de la lignée, la dernière pierre qui allait rouler à son tour, en de rudes et chaotiques soubresauts.

Personne, sur le ranch, ne lui enseigna à lire ni à écrire. À cinq ans, il avait, seul, appris l’un et l’autre. Ses parents se décidèrent à l’envoyer dans une école, durant les quelques loisirs que lui laissait le travail manuel. Car, dès l’âge de huit ans, ils l’avaient engagé comme garçon de ferme. C’était, au demeurant, une école peu ordinaire. « Les élèves, nous a-t-il conté, étaient assis dans la classe, chacun devant un pupitre. Mais, le plus souvent, le magister était ivre. Alors tout le monde était debout et les plus âgés de nous battaient le magister. Celui-ci prenait sa revanche sur les plus jeunes et les rouait d’autant de coups qu’il en avait lui-même encaissés. Oui, vraiment, c’était là une belle école ! »

L’enfant commençait à réfléchir. Déjà il pensait. Il voyait plus loin que la vie matérielle et sentait obscurément qu’un autre monde moral existait, un autre univers que celui où il se débattait. Mais il demeurait sans guide aucun. Ni parents, ni amis qui le comprissent ; personne avec qui formuler et échanger quelqu’une de ces idées qui germaient en lui. Les hommes parmi lesquels il vivait ne connaissaient qu’une joie, celle de l’alcool et, dès cinq ans, lui avaient appris à s’enivrer.

Il s’était procuré des livres et, dès qu’il en avait le loisir, il les dévorait. L’Alhambra, de Washington Irving, suscita en lui un grand enthousiasme[1]. À l’aide de vieilles briques, il se construisit un château en miniature, avec des tours, des minarets et des terrasses. Des inscriptions à la craie indiquaient l’emplacement des principales scènes du roman. Mais il ne se trouva personne, parmi les gens du ranch, pour comprendre ce chef-d’œuvre. Un jour, un homme de la ville étant venu à la ferme, en bel habit de drap et en souliers vernis, le petit Jack l’amena vers le palais qu’il avait bâti et l’interrogea sur l’Alhambra. Le citadin était non moins ignare que les gens du ranch.

L’enfant se désespérait. L’existence à laquelle il semblait condamné lui apparaissait effroyablement morne. Le spectacle même de la nature, car il était un rêveur, mais non un contemplatif, n’était pas pour lui une consolation. Il haïssait ces champs, ces bois, ces vallons, ces collines, qui lui étaient une prison. Comme le louveteau de Croc-Blanc, il voulait percer l’horizon qu’il avait devant lui, il prétendait crever le mur du monde qui l’entourait et jeter son défi à la vie[2].

À onze ans, ses vœux furent comblés. Avec ses parents, il quitta le ranch et s’en vint dans une ville, à Oakland, sur le Pacifique. Il y partagea son temps entre la bibliothèque publique, qui était gratuite, heureusement pour lui, la fréquentation des écoles et son nouveau métier de crieur de journaux, où il s’égosillait et qui le faisait vivre. Cette occupation encore n’était pas bien reluisante. Avec quelque patience, il aurait pu, semble-t-il, étant donnée son intelligence précoce, trouver mieux et se créer une situation sociale acceptable. Mais le démon des aventures et la haine de toute sujétion étaient en lui. Ses atavismes ancestraux le poussèrent vers l’inconnu. Il fit un premier saut hors la loi et, quittant le foyer familial, il s’aboucha avec des pilleurs d’huîtres, métier qui était alors fort fructueux. Il eut la chance de ne pas se faire prendre par les policiers.

Puis il s’engagea sur une goélette de garde-pêche et, comme le voleur qui se fait gendarme, il eut pour fonction désormais de coopérer à la répression de la contrebande du poisson. Le métier n’était pas sans risques. Les contrebandiers, Chinois, Grecs ou Italiens, ne craignaient ni Dieu ni diable, et plus d’un garde-pêche payait de sa vie son intervention. Il s’en tira sans écoper et, son engagement terminé, il s’embarqua pour la chasse aux phoques, au détroit de Behring et sur la côte du Japon.

Revenu à terre, après de terribles moments de désespoir, dont il se consolait dans l’ivresse, il rentra dans le giron familial et, comme il se sentait robuste et bien musclé, il s’embaucha comme docker. Sur son torse nu, ruisselant de sueur poussiéreuse et noire, il débarqua du charbon. Afin de varier son labeur, il passa ensuite dans une fabrique de jute, où la journée était de treize heures, de six heures du matin à sept heures du soir. Il s’était créé a lui-même une sorte d’Évangile social. Le travail physique était pour l’homme un devoir, la sanctification de la vie et son salut. « L’orgueil que je retirais d’une journée de besogne bien accomplie ne saurait se concevoir. J’étais l’exploité idéal, l’esclave-type, heureux de sa servitude. » C’est un zèle peu commun et dont les prêcheurs de travail d’ordinaire se gardent fort. Le peu de répits que lui laissaient l’usine et le repos, le jeune homme les consacrait à ses premiers essais littéraires.

Car le démon d’écrire ne l’avait point quitté. Et, comme un journal de San-Francisco offrait un prix pour un article descriptif, sa mère lui conseilla de tenter la chance. Il prit pour sujet : Un typhon sur la côte japonaise. La première nuit, entre minuit et cinq heures et demie du matin, il aligna les deux mille mots exigés. La seconde nuit, mécontent de son œuvre, il coucha sur son papier deux mille autres mots. La troisième nuit, il fondit ensemble ses deux compositions. Sa peine ne fut point vaine, car le premier prix lui fut attribué. Le second et le troisième prix allèrent à des étudiants de l’Université de Stanford et de celle de Berkeley, par-dessus lesquels il passait ainsi.

Encouragé par ce succès, il adressa au même journal un second article, insuffisamment travaillé, et qui fut refusé. Cet échec le découragea. Il prit un bâton au poing, un sac sur son dos et, traversant tout le continent américain, s’en fut à pied, en traînant le long des routes, jusqu’à Boston. Il s’en revint de même, par le Canada, où il se fit condamner et emprisonner pour vagabondage. En 1895, à dix-neuf ans, il est de retour à Oakland, où nous le retrouvons portier de l’École Secondaire et… collaborateur du Bulletin littéraire de la même école. Ces choses-là, évidemment, ne se voient qu’en Amérique. Il donne au Bulletin ses premiers contes, récits vécus de ses aventures de terre et de mer et de sa randonnée pédestre. Cela dura ainsi pendant un an. Puis le métier de portier le dégoûta.

Jack vient à San-Francisco, où il se fait admettre a l’Université. Mais le gain du pain quotidien demeure amer. Il lui faut s’embaucher dans une blanchisserie et repasser des chemises, afin de pouvoir étudier et écrire. Le fer chaud et la plume alternent dans sa main. Mais de sa main lasse la plume tombait souvent, souvent sur le livre ses yeux se fermaient. Au bout de trois mois, il n’y peut plus tenir.

Alors, il part tout là-bas, vers le Nord, vers le Klondike et le pays de l’or. Mais bientôt une épidémie de scorbut se déclare. Il recommence, en sens inverse, le long voyage de quatre mille kilomètres, et se retrouve à Oakland où, son père étant mort, tout le fardeau de la famille lui retombe sur les épaules.

Des jours meilleurs allaient luire cependant.

L’esprit de Jack London, parmi tant de traverses, commençait à se former et sa pensée se précisait. Ses voyages à travers la société et à travers le monde, pour mouvementés qu’ils eussent été, lui avaient apporté une ample moisson de souvenirs émotifs et d’impressions. Sa plume, errante dans le rêve, allait pouvoir s’exercer sur des réalités. Dans les solitudes neigeuses du Klondike et de la Terre du Nord, « où personne ne parle, où tout le monde pense », il s’était longuement replié sur lui-même. « Mon véritable horizon, dit-il, m’était apparu. »

Cet horizon n’était plus celui du travail manuel, si noble qu’il fût, et que force est bien d’abandonner, dans la société, à ceux qui n’en peuvent accomplir d’autre. Il y avait d’ailleurs pléthore de main-d’œuvre en Californie. Matériellement même, la littérature était pour Jack le salut.

Il commença par rédiger un récit d’un voyage au Klondike, qui ne trouva pas d’amateur. Un roman fut pareillement dédaigné. Mais un magazine californien accepta et publia un conte, qui fut payé cinq dollars et eut du succès. Un autre magazine demanda un deuxième conte et le paya quarante dollars. « Les choses commençaient à prendre tournure et il devenait probable que je n’aurais plus besoin, pendant quelque temps tout au moins, de décharger du charbon. » Pour beaucoup qu’il eût vécu, Jack n’avait que vingt-quatre ans. Malgré ses défauts et ses tares, cette société, maudite par lui dans sa misère, lui tendait la main et se trouvait, en somme, avoir du bon.

En 1900, paraissait le premier volume de Jack London, The Son of the Wolf (le Fils du Loup), recueil de récits du pays de l’or. « Dès alors j’aurais pu, dit-il, gagner des sommes importantes comme journaliste. Mais je m’y refusai, estimant qu’un journal, cette machine à tuer les hommes, n’est nullement ce qui confient à un jeune homme, à l’époque de sa formation. »

Il continua donc à produire de nouveaux volumes qui, au nombre de cinquante, se succédèrent sans interruption : L’Appel du Wild, le Loup des Mers, Avant Adam, Radieuse Aurore, La Vallée de la Lune, Jerry des Îles, Le Talon de Fer, Le Vagabond des Étoiles, Michaël, frère de Jerry, etc., auxquels il faut ajouter trois pièces de théâtre.

« Je suis, écrivait-il, un adepte du travail méthodique et je n’attends jamais l’inspiration. D’un tempérament naturellement insouciant et fantaisiste, facilement mélancolique, je suis arrivé à vaincre ces deux défauts. La discipline que j’ai connue comme matelot a toujours laissé sur moi son empreinte et peut-être lui suis-je redevable de la régularité de ma vie actuelle. Je ne prends que cinq heures et demie de sommeil, limite précise que je m’accorde, et rien n’a jamais été capable de me retenir plus longtemps au lit. »

Les portraits de Jack London nous le montrent avec une large carrure et de puissantes épaules — celles qui portaient les sacs de charbon, — des yeux flambants d’intelligence dans sa face rasée, et un menton proéminent, énergique et volontaire. D’autres portraits de lui l’évoquent en boxeur, à demi nu, et faisant valoir les muscles de sa poitrine et la force de ses biceps.

En parfait Américain, en effet, il était devenu un fervent de tous les sports. « J’aime la boxe, la natation, le yachting et même le cerf-volant. Bien qu’aimant la ville, je préfère habiter sa banlieue et jouir, près de la ville, de la campagne où la vie est meilleure et plus naturelle. Je regrette de n’avoir pas appris la musique. Aujourd’hui je m’adonnerais volontiers à la poésie, si je possédais pour vivre un ou deux millions de dollars. » Un ou deux millions de dollars pour faire décemment bouillir la marmite… L’ancien pilleur d’huîtres et débardeur avait, avouons-le, fait du chemin.

La mort, hélas ! fauchait en 1916, à quarante ans et en pleine production, ce curieux et robuste gaillard. Depuis longtemps déjà il souffrait d’une entérite chronique, à laquelle s’ajoutait un épuisement nerveux qui lui avait fait perdre le sommeil. Le matin de son dernier jour (22 novembre 1916), son domestique japonais ne put le réveiller. Il appela la sœur de Jack, Elisa Shepard, qui elle-même alla quérir Mistress Charmian London. Jack était dans un état de prostration complet et il fut impossible de lui faire reprendre ses sens. Il présentait tous les symptômes d’un empoisonnement du sang. Quatre médecins furent mandés en hâte, d’Oakland et de San-Francisco. Mais il expira dans l’après-midi. Ses restes furent incinérés, selon sa volonté, et les cendres déposées dans un endroit de sa propriété, qu’il avait désigné. Bien qu’il eût eu l’intuition de sa fin prochaine, la veille de sa mort il avait fait sa promenade habituelle et lu comme de coutume[3].

White Fang ou Croc-Blanc, que nous offrons aujourd’hui au public, histoire d’un loup qui vient à la civilisation et se fait chien, est comme The Call of the Wild ou l’Appel du Wild, histoire d’un chien qui retourne à l’état sauvage et se refait loup, comme Jerry des Îles et Michaël, frère de Jerry, histoires de chiens, un roman de psychologie animale.

D’autres auteurs ont mis en scène des animaux, mais dans un sens différent. Ceux que nous présente La Fontaine, par exemple, et plus près de nous R. Kipling, agissent en êtres humains et nous empruntent nos sentiments, dont ils deviennent, avec plus ou moins de bonhomie ou de lyrisme, comme le miroir et le symbole. De nos caractères et de nos passions ils sont comme les synthèses. Les bêtes de Jack London, au contraire, agissent et pensent exclusivement en bêtes. L’auteur, dans les mornes solitudes du Wild, le Grand Désert Blanc, qui de la terre habitée monte vers le Cercle Arctique, les a longuement observés de près. Il a vécu avec eux, côte à côte, en ami ou en ennemi. Il s’est penché vers ces frères inférieurs, vers ces anneaux, moraux comme physiques, de la grande chaîne des êtres, dont l’homme, avec plus d’indignité parfois, occupe le sommet. Il a scruté leur pensée rudimentaire, interrogé leur cerveau. Se faisant, en imagination, chien, loup, lynx, porc-épic, écureuil, il s’est demandé quelle conception, plus ou moins développée, plus ou moins restreinte, toutes ces bêtes pouvaient bien avoir de la vie, ce qu’elles pouvaient en sentir et en comprendre, sous quel angle visuel les mêmes événements qui nous touchent pouvaient les atteindre et impressionner leurs cerveaux.

Quant au paysage évoqué, il n’est, en dehors de toute littérature descriptive proprement dite, qu’un décor, tragique à souhait, pour le drame qui s’y joue. Plus exactement, l’un et l’autre se confondent, car, sur cette Terre du Nord, dont l’écrivain éveille pour nous la poignante vision, il est impossible de séparer l’être de l’ambiance où il vit et qui l’étreint, la créature de la création. Rien ici ne saurait être factice. De Jack London on peut dire avec raison que l’œuvre est l’homme même. Ce sont ses ressouvenances, ses impressions, ses émotions, tout ce qu’il a vécu lui-même, qu’il nous dépeint.

Dans ce déchaînement des forces hostiles, parmi leur indestructible pérennité, « où l’homme est moins qu’une pomme de terre », l’homme lutte cependant, il lutte et il pense. Il est le roseau pensant de Pascal, et surtout le roseau agissant. Car l’action, sur la Terre du Nord, est tout. Sans l’action, sans l’action perpétuelle, la mort est là, embusquée, qui ne tarde guère.

De même, avant de s’embarquer en une longue croisière sur le Snark, il écrira : « Me voici, chétif animal appelé homme. Un brin de matière animée, cent soixante-cinq livres de chair, d’os, de nerfs, de tendons et de cerveau, tout cela doux et tendre, vulnérable et fragile, un brin de vie palpitante. Voilà tout ce que je suis. Autour de moi vont les grandes forces naturelles, menaces colossales, Titans de destruction, monstres dénués de sentiment, qui ont autant d’égards envers moi que moi pour le grain de sable que j’écrase sous mon pied. Ils ne me connaissent point, ils sont inconscients, impitoyables, amoraux. Ces monstres ont nom les cyclones et les tornades, les éclairs et le tonnerre, les lames furieuses et les trombes, les tremblements de terre et les volcans, les écumes qui heurtent avec fracas la côte hérissée de récifs, et les vagues qui bondissent par-dessus les sabords des plus grands navires, faisant des hommes une bouillie ou les projetant dans la mer. Aucun de ces monstres déchaînés ne connaît la minuscule créature, toute sensitive, toute de nerfs et de faiblesse, que les hommes, appellent Jack London et qui lui-même se croit quelque chose et même un être supérieur. Dans le conflit de tous ces Titans, dans le labyrinthe de périls dont ils m’enveloppent, je dois me frayer un chemin. Et le brin de vie que je suis exultera en triomphant d’eux. »

C’est tout cela que rend admirablement Jack London, et son style alors demeure net et ferme, ferme comme l’acte qu’il décrit. Tout ce qui est tragique, chez lui, l’est à souhait. Sa plume, par contre, devient plus indécise dès que la bataille de la vie se détend et que, dépouillant sa rude écorce, il se fait sentimental. L’auteur demeure, malgré lui, un être de drame et de souffrance. Parfois aussi, lorsqu’il tend aux considérations générales, son style se fait plus diffus. L’ancien fils du trappeur errant n’a pas suffisamment appris à mettre en ordre le flot de ses pensées et celui de ses phrases. Il est un émotif de premier ordre, mais la solide culture classique des races latines lui a manqué. Le rôle du traducteur devient alors infiniment délicat. Sans s’attacher obstinément à un mot à mot littéral, que rend plus difficile encore la différence de génie des langues anglo-saxonnes et de la langue française, celle-ci éprise avant tout de netteté et de clarté, le traducteur doit s’efforcer de faire jaillir, le plus fidèlement possible, la pensée enclose dans l’original.

Tel qu’il est, avec ses qualités et ses défauts, Jack London n’en demeure pas moins une des plus originales et des plus puissantes incarnations du génie anglo-saxon.

Paul Gruyer et Louis Postif. 

  1. On sait que Washington Irving (1783-1859), historien et romancier, est un des plus célèbres écrivains américains. Il fit de nombreux voyages en Europe et séjourna longtemps en Angleterre et en Espagne. Son style, à la fois riche et pur, rivalise avec celui des meilleurs prosateurs anglais.
  2. Croc-Blanc : Le Mur du monde.
  3. Mistress Charmian London qui nous a conté la vie de son mari (Biographie de Jack London, 2 vol. avec photographies, qui doivent être prochainement traduits en français par Mme  Alice Bossuet), a également écrit divers autres volumes, dont Jack London dans les Mers du Sud et Une femme parmi les Chasseurs de Têtes.