Discussion Page:Hugo - Le Roi s amuse.djvu/238

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J'ai eu à reprendre ce texte en partie pour une répojse sur un forum.

Si ce que j'en ai corrigé peut être utile, servez-vous (mais attention, je ne suios pas arrivé à TOUT déchiffrer) :

« je dis que le gouvernement nous retire petit à petit tout ce que nos quarante ans de révolution nous avaient acquis de droits et de franchises. Je dis que c'est à la probité des tribunaux de l'arrêter dans cette voie fatale pour lui comme pour nous. (...)

« Bonaparte, quand il fut consul et quand il fut empereur, voulut aussi le despotisme. Mais il fit autrement. Il y entra de front et de plain-pied. Il n'employa aucune des misérables petites précautions avec lesquelles on escamote aujourd'hui une à une toutes nos libertés, les aînées comme les cadettes (...). Napoléon ne fut ni sournois ni hypocrite. Napoléon ne nous filouta jamais nos droits l'un après l'autre à là faveur de notre assoupissement, comme on fait maintenant. Napoléon prit tout, à la fois, d'un seul coup et d'une seule main. Le lion n'a pas les mœurs du renard.

Alors, Messieurs, c'était grand! L'empire, comme gouvernement et comme administration, fut assurément une époque d'intolérable tyrannie, mais souvenons-nous que notre liberté nous fut largement payée en gloire. La France d'alors avait, comme Rome sous César, une attitude tout à la fois soumise et superbe. Ce n'était pas la France comme nous la voulons, la France libre, la France souveraine d'elle-même, c'était la France esclave d'un homme et maîtresse du monde.

Alors on nous prenait notre liberté, c'est vrai ; mais on nous donnait un bien sublime spectacle. On disait : Tel jour, à telle heure, j'entrerai dans telle capitale ; et l'on y entrait au jour dit et à l'heure dite. On faisait se coudoyer toutes sortes de rois dans ses antichambres. On détrônait une dynastie avec un décret du Moniteur. Si l'on avait la fantaisie d'une colonne , on en faisait fournir le bronze par l'empereur d'Autriche. On réglait un peu arbitrairement, je l'avoue, le sort des comédiens français, mais on signait ce règlement de Moscou. On nous prenait toutes nos libertés, dis-je, on avait un bureau de censure, on mettait nos livres au pilori, on ôtait nos pièces de l'affiche ; mais, à toutes nos plaintes on pouvait répondre : « Marengo ! », «Iéna ! », « Austerlitz ! ».

Je n'ai plus que quatre mots à dire. Messieurs, et je désire qu'ils soient présents à votre esprit au moment où vous délibérerez. Il n'y a eu dans ce siècle qu'un grand homme, Napoléon, et une grande chose, la liberté. Nous n'avons plus le grand homme , tâchons d'avoir la grande chose. »

212.198.22.151 27 février 2010 à 07:08 (UTC)[répondre]

Pouvez-vous préciser quelles sont vos sources et en souligner les différences avec le texte publié ici ? Merci de votre aide ! --Zyephyrus 27 février 2010 à 08:57 (UTC)[répondre]