Drôle de Pensée, touchant une nouvelle sorte de représentations

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Drôle de Pensée, touchant une nouvelle sorte de représentations
Leibnizens nachgelassene Schriften physikalischen, mechanischen und technischen Inhalts, Texte établi par Ernst GerlandB. G. Teubner (p. 246-252).
Anhang.
134. [5 ½ Seiten 2°, zur Hälfte beschieben. Auf die frei blebende Hälfte hat Leibniz weitere Zusätze gemacht. Ganz unleserlich geschriebene Worte sind ergänzt und dann durch [?] kenntlich gemacht.]

Drole de Pensee, touchant une nouvelle sorte de representations.

Septembre 1675.
plutost Académie des Sciences.

La Representation qui se fit à Paris Septembre 1675 sur la riviere, de Seine, d’une Machine, qui sert à marcher sur l’eau[1], m’a fait naistre la pensée suivante, la quelle, quelque drole qu’elle paroisse, ne laisseroit pas d’estre consequence, si elle estoit executée.

Supposons, que quelques personnes de consideration, entendues aux belles curiositez, et sur tout aux machines, soyent d’accord ensemble, pour en faire faire des representations publiques.

Pour cet effet il faudroit, qu’elles pûssent avoir un fonds, à fin de faire des depenses necessaires ; ce qui ne seroit pas difficile, si quelques uns au moins de ces personnes fussent en état d’avancer. Comme par exemple le Marquis de Sourdiac, Mons. Baptiste, Mons. Le Brun[2], ou peut estre quelque grand seigneur, comme Mons. de la Feuillade[3], Mons. de Roannez[4] ; ou même si vous voulez, Mons. de Meclenbourg, Mons. de Mazarini[5], et quelques autres. Il voudroit pour tant mieux, qu’on pût se passer des grands seigneurs, et mêmes des gens puissans en cours, et il seroit bon d’avoir des particulieres capables de soûtenir les frais necessaires. Car un seigneur puissant, si s’se rendrait maistre tout seul de l’affaire, lorsqu’il en verroit le succés. Les choses allant bien on pourroit tousjours avoir des protecteurs en Cour.

Outre les personnes capables de faire les frais, il en faudroit aussi, qui puissent donner tousjours des nouvelles inventions. Mais comme le grand nombre fait naistre des desordres ; je croy que le meilleur seroit, qu’il n’y en eût que deux ou trois associez, maistres du privilege, et que les autres fussent à leurs gages ou recens avec condition, ou à l’egard de certaines representations ou jusqu’à un certain temps ou aussi long temps, qu’il plairoit aux principaux, ou jusqu’à ce qu’on leur auroit rendu certaine somme d’argent qu’ils pourroient avoir fourni.

Les personnes qu’on auroit à gage seroient des peintres, des sculpteurs, des charpentiers, des horlogers, et autres gens semblables. On peut adjouter de mathematiciens, ingenieurs, architectes, bateleurs, charlatans, Musiciens, poëtes, libraires, typographes, graveurs, et autres, le tout peu à peu et avec le temps.

Les representations seroient par exemple des Lanternes Magiques (on pourroit commencer par là), des vols, des meteores contrefaites, toutes sortes de merveillage optiques ; une representation du ciel et des astres ; cometes ; Globe comme de Gottorp ou Jena ; feux d’artifices, jets d’eau, vaisseaux d’estrange forme ; Mandragores et autres plantes rares. Animaux extraordinaires et rares. Cercle Royal. Figures d’animaux. Machine Royale de cours de chevaux artificiels. Prix pour tirer. Representations des actions de guerre. Fortifications faites, elevées, de bois, sur le theatre, charité, cruauté etc. le tout à l’imitation du faiseur de l’art que j’ai veus, un maistre de fortification expliqueroit l’usage de toute guerre contrefaite. Exercice d’infanterie de Martinet. Exercice de cavalerie. Brume [?] navale en petit sur un canal. Concerts extraordinaires. Instrumens rares de Musique. Trompetes parlantes. Chasse-Lustres et pierreries contrefaites. La Representation pourroit tousjours estre mellée de quelque histoire ou comedie. Theatre de la nature et de l’art. Luter. Nager. Danseur de cordes extraordinaires. Saut perilleux. Faire voir, qu’un enfant leve un grand poids avec un fil. Theatre anatomique. Jardin des simples, Laboratoire suivront. Car, outre les representations publiques, il y aura des particulieres comme des petites machines de Nombres, et autres Tableaux, medailles, bibliotheque. Nouvelles experiences à l’eaux, air, vuide, pour les representations grandes serviroit aussi la machine de Mons. Guericke : de 24 chevaux, etc. pour les petites fort globe. Quantité de choses de chez Mons. Dalencé[6] ; item pour l’aimant. Mons. Denis[7], ou Mons. — les expliqueroient[8]. On y distribueroit meme certaines raretez, comme caux pixtriques etc. On y feroit l’operation de transfusion, et infusion[9]. item pour congé on donneroit aux spectateurs le temps, qu’il fera le lendemain, s’il pleuvra ou non ; par le moyen d’un petit homme Cabinet du pere Kircher[10]. On fera venir d’Angleterre l’homme, qui mange du feu etc. s’il est encor en vie. On feroit voir au soir la lune par un Telescope aussi bien que d’autres astres. On feroit chercher un beuueur d’eau[11]. On feroit l’epreuve des machines, qui jetteroient juste, sur un point donné. Des representations des muscles, nerfs, os, item machine representant le corps humain. Insectes de Mons. Schwammerdam[12], Goedartis…[13] Myrmeleon. Boutique de Mepitus Galinée et des Billets. Arts de Mons. Thevenot[14]. Disputes plaisantes et colloques. Faire voir des chambres obscures. Peintures qui ne se voyent que d’un …[15] de certaine maniere, et d’un autre de toute autre…[16] d’un certain Mons. à l’isle, v. d. — fermes comme à Versailles qui bordent un Canal. Rejouissances publiques…[17] peintures sur de papier huylé et des lampes dedans. On pourroit avoir de figures, qui marcheroient, illuminées peu dedans pour voir ce qui seroit sur le papier. Pour le lampes magiques, on auroit non seulement des simples choses peintés sur du transparent, mais démembrables pour representer des mouvemens bien extraordinaires et grotesques, que les hommes scauroient faire[18]. Ballets de chevaux. Courses de bague et de la teste de Turc. Machine des arts, telle que j’ay veu en Allemagne. Force du miroir ardent du feu Gilgeois de Callinius. Jeu d’Echec, …[19] d’hommes sur un theatre. Comme dans Hayschaffle. Aufzüge à la mode d’Allemagne. On y pourroit apprendre et representer d’autres especes de jeux en grand. Jouer une comedie entiere des jeux plaisans de toutes sortes de pays. Le gens les imiteroit [oient] chez eux. on auroit dans la maison jeu de paume et autres, et pour ce on inventeroit peut estre une nouvelle espece de jeux utiles. On y pourroit à la fin etablir des Academie d’Exercice et des colleges pour la jeunesse, peut estre la pourroit en joindre au college de 4 notions. Comedies des modes, disputes de chaque pays. Une comedie indienne, une Turque, une persane etc. Comèdies des metiers, une pour chaque metier, qui representeroit leur adresses, droleries [?], plaisanteries, chef d’oeuvres, loix et modes particuliers ridicules. En autres bouffons Italiens, on chercheroit de bouffons françois qui joueroient quelques fois des bouffonneries. Dragons volans de feu, etc. pouvoient estre de papier huylé, illuminé. Moulins a tout vent, l’aisseaux qui iroient contre le vent. le chariot à voiles de Hollande ou plus tost de Chine. Instruments qui joueroient eux memes. Caillous etc. Machine de Hauz d’une cavalerie et infanterie contrefaite, qui se bat[20]. L’experience de casser un verre en criant. Petter devroit venir. Inventions de Monsieur Weigel[21]. Faire voire l’egalité des battemens des pendules. Globe de Mons. Guericke[22]. Tours de chasse passe. Tours de Carte. On pourroit faire entrer ces choses dans les comedies, v. gr. jouer un bateleur. A la fin l’opera pourra estre jointe à tout cela ; et bien d’autres choses. postures dans les comedies à la mode d’Italie et d’Allemagne, seroit…[23] Tirer le rideau, ce ne seroit pas mauvais, sçavoir pendant l’intervalle. On pourroit faire voir quelque chose dans l’obscurité. Et les lanternes magiques pourroient estre propres à cela. On pourroit faire representer, ces actions de ces marionettes transparentes representées par quelque parole ou chants. On pourroit faire une representation des antiquitez de Rome et autres des hommes illustres. En fin de toutes sortes de choses. L’usage de cette entreprise seroit plus grand qu’on ne se pourroit imaginer, tant en public, qu’en particulier. En public il ouvriroit les yeux aux gens, animeroit aux inventions, donneroit des belles vües, instruiroit le monde d’une infinité de nouveautez utiles ou ingenieuses. Tous ceux qui ouvrent une nouvelle invention, ou dessein ingenieux pourroient y venir, ils y trouveurent de quoy gagner leur [ oeuvre pour] faire connoistre leur inventions en tirer du profit ; ce seroit un bureau general d’adresse pour tous les inventeurs. On y auroit bientost un theatre de toutes les choses imaginables. Menagerie. Machines simples. Observatoire, theatre anatomique. Cabinet de raretez. Tous les curieux s’y adresseroient. Ce seroit le moyen de debiter les choses. On y joindroit des Academies, colleges, jeux de paume, et autres, concerts, galeries de tableaux. Conversations et conferences. Le profit en particulier seroit grand apparemment. Les curiositez optiques ne couteroient gueres et feroient une grande partie de ces inventions. Tous les honnestes gens voudroient avoir vu ces curiositez la, pour en pouvoir parler. Le dames de qualité mêmes voudroient y estre menées, et cela plus d’une fois. On seroit tousjours encouragé à pousser les choses plus loin, et il seroit bon, que ceux qui l’entreprissent, s’asseurassent du secret, dans les autres grandes villes ou cours principales[24], comme Rome, Venise, Vienne, Amsterdam, Hambourg ; par des gens de leur dependance, ayant privileges des Roys et republiques. Cela serviroit meme a établir partout une assemblée d’Academie des sciences, qui s’entretiendroit d’elle meme, et qui ne laisseroit pas de produire des belles choses. Peut estre que des princes curieux et des personnes illustres y contribueroient du leur pour la satisfaction publique et pour l’accroissement des sciences. Enfin tout le monde en seroit allarmé et comme eveillé et l’entreprise pourroit avoir des suites aussi belles et aussi importantes que l’on se sçauroit imaginer, qui peut estre seront un jour admirée de la posterité.

Zum Scluß macht Leibniz noch den folgenden Zusatz : On y joindroit à la fin un bureau d’achat ; Registre d’affiches et mille autres choses utiles. joignes les Marionettes du Marmis au les Pygmées. On pouvoit encor y adjouter les ombres, soit un theatre, [soit] au bout du costé des spectateurs, ou il y a lumiere et de petites figures de bois emuées qui jeteront leur ombre contre un papier transparent, derriere qu’il y aura de la lumiere aussi ; cela fera [ jeter] les ombres sur le papier d’une maniere fort eclatant et en grand. Mais a fin que les personnes des ombres ne paroissent pas toutes sur un meme plan, la perspective pourra remedier par la grandeur diminuante des ombres. Elles viendront du bord vers le milieu et cela paroistra comme si elle revient du fond en avant. Elles augmenterons de grandeur par le moyen de leur distance de la Lumiere ; ce qui sera fort aisé et simple ; il y aura incontinent des metamorphoses merveilleuses, de saut perilleux, des vols. Circle Magirenne, qui transforme, des enfens qui paroissent. Apres cela tout d’un coup on obscurciroit tout la même merveille serviroit, on suppriseroit toute la lumiere, excepté cette seule, qui est proche des petites figures de bois remuables. Ce reste de lumiere avec l’aide d’une Lanterne Magique jetteroit contre la muraille des figures admirablement belles et remuables, qui garderoient les memes loix de la perspective. cela seroit accompagné d’un chant derriere le theatre. Les petites figures seroient remuées par en bas ou par leur poids, afin que ce qui sert à les remuer, ne paroisse pas. Le chant et la musique accompagneroient tout.

Anmerkung. Der vorstehende Entwurf enthält so viel für die Geschichte der Naturwissenschaften Interessantes, daß es wohl gerechtfertigt war, ihn hier aufzunehmen, obwohl sein Hauptinhalt in das Gebiet der Kulturgeschichte gehört. Nicht wenige von Leibnizens Vorschlägen, die er einen Drole nennt, sind jetzt längst verwirklicht. Man denke an den Kristallpalast in Sydenham und die Welt- und sonstigen Ausstellungen, aber auch an viele unserer zoologischen Gärten, an die Variététheater, bunte Brettel und nicht zuletzt an das Wertheimsche Warenhaus in Berlin. Den mehr der Verbreitung der Wissenschaft gewidmeten Teil des Programmes wiederum hat die Urania in Berlin zu dem ihrigen gemacht. So sind auch hier die Ideen Leibnizens, wenn auch von ihnen ausgehend, doch denen seiner Zeit weit vorausgeeilt. Lange nach seinem Tode, zum Teil erst in unseren Tagen sind sie verwirklicht worden. Höher aber noch ist ihm der sie durchwehende große Zug anzurechnen, welcher den Blick immer auf das allgemeine Wohl gerichtet hält und immer bestrebt ist, die sich sonst zersplitternden Einzelkräfte zu einem Ganzen zusammenzufassen, als dessen Teil sie erst ihre nützliche Wirkung voll entfalten können. Derselbe Grundgedanke ließ den Erfinder der Infinitesimalrechnung auch überall dahin wirken, daß die regierenden Herren seiner Zeit Akademien der Wissenschaften gründeten, ließ ihn zum Stifter der Berliner werden. Wie mannigfaltig er sich aber die Ziele einer solchen Akademie dachte, das beweist ein Auszug[25] aus einem seiner Briefe an den Prinzen Eugen, den Besieger der Türken. Danach sollte deren Tätigkeit sich erstrecken auf historische Arbeiten und Untersuchungen von Diplomen und Handschriften, eine Bibliothek für die neuesten Erscheinungen in der Literatur, ein Münz- und Antikenkabinett, ein Theater der Natur und Kunst, ein chemisches Laboratorium, ein Observatorium, ein Modellen- und Maschinenmagazin, einen botanischen Garten, ein Mineralien- und Steinkabinett, Schulen für Anatomie und Chirurgie, eine jährliche physiko- medizinische Geschichte der Jahreszeiten und Statistik des Inneren, Reisen zu Untersuchungen im Gebiete der Kunst, Natur und Literatur, Gehalte für das dazu angewandte Personal, Ermunterung derjenigen, welche sich den Untersuchungen und Erfindungen widmeten, Preise und Belohnungen für Entdecker.

  1. Wohl in der von Schwenter in Mathematische Erquiekstunden 1686 nach Leurechon auf S. abgebildeten Weise.
  2. Vielleicht der bekannte erste Maler Ludwigs XIV., welcher die Deckendekorationen im Schloß zu Versailles hergestellt hat. Er lebte von 1629 bis 1690.
  3. François d’Aubasson, Duc de Feuillade. War 1675 Marschall von Frankreich geworden. Geboren um 1625, gestorben 1691.
  4. Artus Gouffier, Herzog von Roanez. Starb 1696.
  5. Arnoud Charles, Marquis de la Porte, Marquis de la Milleraye. Wurde durch seine Heirat mit Hortense Mancini, der Nichte des Kardinas Mazarin, auch Herzog von Mazarin. Um 1675 war er Gouverneur des Elsasses.
  6. Joachim d’Alencé (Dalencé) war zu Paris geboren und beschäftigte sich nach Hautefeuille als Sekretär des Königs mit Physik and Astronomie. Er starb 1707. Er gebörte zu den Gelehrten der damaligen Zeit, die mit anderen eifrig korrespondierten und so die Zeitachriften von heute ersetzten. 1687 gab er eine Schrift : Traité de l’aimant heraus, 1688 eine zweite Traittez des baromètres, thermomètres, et notiomètres.
  7. Denis Papin, der seit etwa 1671 Amanuensis bei Huygens war, wo ihn Leibniz, der sich von 1672-1676 mit Unterbrechungen in Paris aufhielt, kennen lernte. Papin führte damals für Huygens Versuche mit der Luftpumpe aus, die er 1674 unter dem Titel : Experiences du vuide veröffentlichte.
  8. Hier hat Leibniz an den Rand geschrieben : on plus tost differentes chambres comme boutiques du palais dans une meme maison, dont les particuliers ayant des chambres louees feroient voir le raretez. Nouvelle rue de la Rvignoy.
  9. Zusatz von Leibniz an dieser Stelle : en pourroit estre plusieurs maisons en differens endroits de la Ville, et qui representeroient de diverses choses. Le privilige pourroit obliger tous ceux, qui voudroient representer de le faire dans l’Academie des representations. On pourroit à la fin recevoir et mettre en usage le privilege du bureau d’Adresse general, chose de grande mportance, si elle avoit esté poussée comme il faut. Souvent on ne feroit point de frais en donnant seulement d’autres la liberté de representer dans la maison de l’Academie, pour un certain argent. Et ainsi on en auroit du profit, ce seroit du tousjours à l’academie : et on ne feroit point de depense.

    peut estre en se chargant de l’execution de la fondation du college de 4 nations l’y pourroit joindre ; on y tireroit au blanc. on y fonderoit des loteries et une espece de (unleserlich, vielleicht givoco) on y vendroit quantité de petites curiositez.

  10. Ein Wetterhäuschen, wie sie auch jetzt noch beliebt sind.
  11. Auf einem Blatt in Quarto bemerkt Leibniz hierüber : En quoy pourroit consister l’artifice du Beuuer d’Eau. Puisqu’il est asseuré que les liqueurs qu’ils rendont non seulement la couleur mais encor l’odeur et le goust naturel, il n’est croyable qu’il change l’eau en telles liqueurs. il faut donc qu’il les ait avallées auparavant. la difficulté est comment il les a pû empecher de se confondre dans son estomac.“ Leibniz glaubt, daß er die Flüssigkeiten in dünnhäutigen Schläuchen bei sich habe, welche bis zum Magen reichten, deren obere Enden aber im Munde sich befänden, und die er mittelst eines Ventils durch die Zunge öffnen könnte.
  12. Swammerdam, der berühmte Verfasser der Biblia naturae. Lebte in Amsterdam von 1637—1680.
  13. Abgerissen, vieleicht Leeuwenhoek, der durch, seine mikroskopischen Untersuchungen berühmt war. Lebte in Delft von 1632 bis 1723.
  14. Thevenot (1620—1692), der Erfinder der Röhrenlibelle, Verfasser der Relations de divers voyages curieux.
  15. Abgerissen, vielleicht instrument.
  16. Abgerissen, vielleicht comme celle.
  17. Abgerissen, vielleicht comme.
  18. Hier hat Leibniz am Rande zugesetzt : j’aurois presque oublié qu’on y pourroit establir une Academie des jeux ou plus generalement Academie des plaisirs. Mais le premier nom me plaist d’avantage, parce qu’il est au goust du monde. On y joueroit aux cartes, aux dez. Il y auroit une chambre de Landsquenes, une chambre de trente et quarante. Une chambre du Beclan, une chambre de l’Hombre enz. Une chambre des echecs ou dames. On feroit comme chez Fredoc. on distribueroit des marques à ceux, qui voudroient jouer là dedans ; et ainsi ils ne joueroient point d’argent mais des marques, ce qui fait jouer les gens plus aisement. Ceux qui voudroient disner la dedans, ne donneroient qu’une marque (louys d’or) par teste, et seroient fort bien traitez. Ce seroit en meme temps un honneste cabinet comme chez Blyeme. On feroit voir la dedans des curiositez, on n’y pouvoit entrer sans une marque, on payeroit les marques au bureaux. il y aurait une adresse ou subtilité pour rendre les marques contrefaisable ; il faudroit que leur nombre se rapportasse a quelque autre nombre [ein Wort abgerissen] il y auroit plusieurs maisons ou Academies de cette nature par la ville. ces maisons ou chambres seront batties de maniere que le maistre de la maison pourroit entendre et voir, tout ce qui se dit et fait sans qu’on l’appercoiasse par le moyen des miroirs et tuyaux, ce que seroit une chose tres importante pour l’estat et une espece de confessional politique [der Rest abgerissen].
  19. Abgerissen, hieß wohl presentation.
  20. Zusatz von Leibniz : Palais enchanté, isle enchantée. Theatre [abgerissen, vielleicht enchanté] de papier huylé en dedans dans un sombre lieu.
  21. Erhard Weigel (1625—1699) seit 1653 Professor in Jena, Verfasser einer Rheihe von Werken, deren Titel die Neugier erregten, wie Himmelspiegel (1661), Zeitspiegel (1664), Erdspiegel (1665), Vorstellung der Kunst und des Handwerwerks (1672), Neu erfundener Reiserat (1672), Pendulum ex tetracty deductum (1674), Wirkliche Probe der Feldkutsche (1674) usw.
  22. Hier hat Leibniz zugesetzt : il faudroit empecher qu’a l’Academie on ne jurât point ; n’y blasphemât point dieu. car c’est le pretexte pourquoy on a soupçoné les Academies. On trouveroit le pretexte, en faisant venir la mode d’estre beau joueur, si est adoré joueur sans emportement. Et que ceux qui s’emporteroient, donneroient quelque chose non pas aux cartes ou à la maison, car cecy paroistroit interessé moins au jeu. car par la ce seroit l’interest de ceux, qui jouent, de faire observer la loy. Mais si on remarquoit une trouppe de joueurs tout emportez, ce qui est rare, qui se dispenseroit mutuellement de cette loy, on leur refuseroit la porte à l’ouvrir [?] et pres les avoir exdus [?] simplement. Il faudroit se servir non pas du pretexte de repousser [?] le vulgaire, le meprise, mais de la mode, et de l’art de qualité. Si NB on ne refuseroit à nulle trouppe, qui voudroit jouer dans la chambre publique ; car ce seroit remarqué si une certaine trouppe de joueurs cherchoit une chambre, lorsque [?] cela leur seroit accordé ; mais s’ils y jugoient et se dispenseroient de la loy, on leur refuseroit une chambre particuliere qui [se] fera s’il faudroit permettre les tricheries au jeu. On pourroit distinguer selon que les personnes voudroient. En toute la tricherie estant permise par leur accord, d’une commune voix, on mettroit une peine sur celui, qui tricheroit et seroit decouvert, pour donner faut aux cartes. S’il n’y auroit point de peine marquée, elle seroit censée permise. Mais si des joueurs le voudroient bannis absolument, ces seroient sans peine d’estre banni de compagnie ou d’une grande somme d’argent. Par ce moyen les tricheries seroient le plus souvent permises. ce qui feroit chercher le monde à mille adresses. Neantmoins je croy que cette tricherie d’apporter une carte estrangere devroit estre defendue absolument, de même, que de se servir de dez estrangers. il faut mieux banni les tricheries, moins que les joueurs ne le veuillent permettre eux mêmes ou mettants seulement d’une somme d’argent. Le maistre du jeu pouvoit avoir a luy des joueurs apportes pour estre du parti. Mais cela pourroit aussi miner sa reputation [on pourroit aussi etablir une] espece de loterie, avec un gain prisonnable (qui se peut calculer), pour le maistre de la loterie etc.

    Cette maison deviendroit avec le temps, un palais, et elle contiendroit meme ou dans son enclosé ou en bas des boutiques de toutes sortes de choses imaginables.

    Le jeu seroit le plus beau pretexte du monde de commencer une chose able utile au public que cellecy. Car il faudroit faire donner le monde dans le panneau, profiter de son faible et le tromper pour le guerir a t’il rien de si juste que de faire servir l’extravagance à l’establissement de la sagesse. C’est veritablement utile de faire à une personne un auxilaire [?] on pouvoit avoir des chambres des masques. [Das übrige abgerissen.]

  23. Wohl d’interest.
  24. Hier hat Leibniz den folgenden Zusatz gemacht : Ayant un fond, il s’y feroient une esece de banques des rentes, a vie et autres ; or de mons de pieté ; des compagnies pour de nouvelles manufactures.
  25. Guhrauer, Gottfried Wilhelm Freiherr von Leibnitz. Breslau 1846. Bd. II. S. 288.