Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Héraclès et Athéna

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Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 58r).
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HÉRACLÈS ET ATHÉNA


Le long d’une route étroite Hercule cheminait. Il aperçut à terre un objet qui ressemblait à une pomme, et voulut l’écraser. L’objet doubla de volume. À cette vue, Héraclès le piétina plus violemment encore et le frappa de sa massue. L’objet s’enflant en volume obstrua le chemin. Le héros alors jeta sa massue, et resta là, en proie à l’étonnement. Sur ces entrefaites Athéna lui apparut et lui dit : « Arrête, frère ; cet objet, c’est l’esprit de dispute et de querelle ; si on le laisse tranquille, il reste tel qu’il était d’abord ; si on le combat, voilà comment il s’enfle. »

Cette fable montre que les combats et les querelles sont cause de grands dommages.