L’École des femmes/Édition Louandre, 1910/Acte II

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L’École des femmes/Édition Louandre, 1910
L’École des femmes, Texte établi par Charles LouandreCharpentierŒuvres complètes, volume I (p. 442-455).
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ACTE II


Scène 1



Arnolphe.


Arnolphe.

Il m’est, lorsque j’y pense, avantageux sans doute
D’avoir perdu mes pas et pu manquer sa route ;
Car enfin de mon cœur le trouble impérieux
N’eût pu se renfermer tout entier à ses yeux :
Il eût fait éclater l’ennui qui me dévore,
Et je ne voudrais pas qu’il sût ce qu’il ignore.
Mais je ne suis pas homme à gober le morceau,
Et laisser un champ libre aux vœux du damoiseau :
J’en veux rompre le cours et, sans tarder, apprendre
Jusqu’où l’intelligence entre eux a pu s’étendre.
J’y prends pour mon honneur un notable intérêt :
Je la regarde en femme, aux termes qu’elle en est ;
Elle n’a pu faillir sans me couvrir de honte,
Et tout ce qu’elle a fait enfin est sur mon compte.
Éloignement fatal ! voyage malheureux !
(Frappant à la porte.)


Scène 2



Alain, Georgette, Arnolphe


Alain.

Ah ! Monsieur, cette fois...

Arnolphe.

Paix. Venez çà tous deux.
Passez là ; passez là. Venez là, venez, dis-je.

Georgette.

Ah ! vous me faites peur, et tout mon sang se fige.

Arnolphe.

C’est donc ainsi qu’absent vous m’avez obéi ?
Et tous deux de concert vous m’avez donc trahi ?

Georgette.

Eh ! ne me mangez pas, Monsieur, je vous conjure.

Alain, à part.

Quelque chien enragé l’a mordu, je m’assure.

Arnolphe.


Ouf ! Je ne puis parler, tant je suis prévenu :

Je suffoque, et voudrais me pouvoir mettre nu.
Vous avez donc souffert, ô canaille maudite,
Qu’un homme soit venu ?... Tu veux prendre la fuite !
Il faut que sur-le-champ... Si tu bouges... ! Je veux
Que vous me disiez... Euh !... Oui, je veux que tous deux...
Quiconque remûra, par la mort ! je l’assomme.
Comme est-ce que chez moi s’est introduit cet homme ?
Eh ! parlez, dépêchez, vite, promptement, tôt,
Sans rêver. Veut-on dire ?

Alain et Georgette.

Ah ! ah !

Georgette.

Le cœur me faut.

Alain.

Je meurs.

Arnolphe.

Je suis en eau : prenons un peu d’haleine ;
Il faut que je m’évente et que je me promène.
Aurais-je deviné quand je l’ai vu petit,
Qu’il croîtrait pour cela ? Ciel ! que mon cœur pâtit !
Je pense qu’il vaut mieux que de sa propre bouche
Je tire avec douceur l’affaire qui me touche.
Tâchons de modérer notre ressentiment.

Patience, mon cœur, doucement, doucement.
Levez-vous, et rentrant, faites qu’Agnès descende.
Arrêtez. Sa surprise en deviendrait moins grande :
Du chagrin qui me trouble ils iraient l’avertir,

Et moi-même je veux l’aller faire sortir.
Que l’on m’attende ici.


Scène 3



Alain, Georgette


Georgette.

Mon Dieu ! qu’il est terrible !
Ses regards m’ont fait peur, mais une peur horrible ;
Et jamais je ne vis un plus hideux chrétien.

Alain.

Ce Monsieur l’a fâché : je te le disais bien.

Georgette.

Mais que diantre est-ce là, qu’avec tant de rudesse
Il nous fait au logis garder notre maîtresse ?
D’où vient qu’à tout le monde il veut tant la cacher,
Et qu’il ne saurait voir personne en approcher ?

Alain.

C’est que cette action le met en jalousie.

Georgette.

Mais d’où vient qu’il est pris de cette fantaisie ?

Alain.

Cela vient... cela vient de ce qu’il est jaloux.

Georgette.

Oui ; mais pourquoi l’est-il ? et pourquoi ce courroux ?

Alain.

C’est que la jalousie... entends-tu bien, Georgette,
Est une chose... là... qui fait qu’on s’inquiète...
Et qui chasse les gens d’autour d’une maison.
Je m’en vais te bailler une comparaison,
Afin de concevoir la chose davantage.
Dis-moi, n’est-il pas vrai, quand tu tiens ton potage,
Que si quelque affamé venait pour en manger,
Tu serais en colère, et voudrais le charger ?

Georgette.

Oui, je comprends cela.

Alain.

C’est justement tout comme :
La femme est en effet le potage de l’homme ;
Et quand un homme voit d’autres hommes parfois

Qui veulent dans sa soupe aller tremper leurs doigts,

Il en montre aussitôt une colère extrême.

Georgette.

Oui ; mais pourquoi chacun n’en fait-il pas de même,
Et que nous en voyons qui paraissent joyeux
Lorsque leurs femmes sont avec les biaux Monsieux.

Alain.

C’est que chacun n’a pas cette amitié goulue
Qui n’en veut que pour soi.

Georgette.

Si je n’ai la berlue,
Je le vois qui revient.

Alain.

Tes yeux sont bons, c’est lui.

Georgette.

Vois comme il est chagrin.

Alain.

C’est qu’il a de l’ennui.


Scène 4



Arnolphe, Agnès, Alain, Georgette


Arnolphe.

Un certain Grec disait à l’empereur Auguste,
Comme une instruction utile autant que juste,
Que lorsqu’une aventure en colère nous met,

Nous devons, avant tout, dire notre alphabet,
Afin que dans ce temps la bile se tempère,
Et qu’on ne fasse rien que l’on ne doive faire.
J’ai suivi sa leçon sur le sujet d’Agnès,
Et je la fais venir en ce lieu tout exprès,
Sous prétexte d’y faire un tour de promenade,
Afin que les soupçons de mon esprit malade
Puissent sur le discours la mettre adroitement,

Et lui sondant le cœur, s’éclaircir doucement.
Venez, Agnès. Rentrez.


Scène 5



Arnolphe,


Arnolphe.


La promenade est belle.

Agnès.

Fort belle.

Arnolphe.

Le beau jour !

Agnès.

Fort beau.

Arnolphe.

Quelle nouvelle ?

Agnès.

Le petit chat est mort.

Arnolphe.

C’est dommage ; mais quoi ?

Nous sommes tous mortels, et chacun est pour soi.
Lorsque j’étais aux champs, n’a-t-il point fait de pluie ?

Agnès.

Non.

Arnolphe.

Vous ennuyait-il ?

Agnès.

Jamais je ne m’ennuie.

Arnolphe.

Qu’avez-vous fait encor ces neuf ou dix jours-ci ?

Agnès.

Six chemises, je pense, et six coiffes aussi.

Arnolphe, ayant un peu rêvé.

Le monde, chère Agnès, est une étrange chose.
Voyez la médisance, et comme chacun cause :
Quelques voisins m’ont dit qu’un jeune homme inconnu
était en mon absence à la maison venu,
Que vous aviez souffert sa vue et ses harangues ;
Ma

is je n’ai point pris foi sur ces méchantes langues,
Et j’ai voulu gager que c’était faussement...

Agnès.

Mon Dieu, ne gagez pas : vous perdriez vraiment.

Arnolphe.

Quoi ? c’est la vérité qu’un homme... ?

Agnès.

Bon jour, la Nuit.Chose sûre.

Il n’a presque bougé de chez nous, je vous jure.

Arnolphe, à part.

Cet aveu qu’elle fait avec sincérité
Me marque pour le moins son ingénuité.
Mais il me semble, Agnès, si ma mémoire est bonne,
Que j’avais défendu que vous vissiez personne.

Agnès.

Oui ; mais quand je l’ai vu, vous ignorez pourquoi ;
Et vous en auriez fait, sans doute, autant que moi.

Arnolphe.

Peut-être. Mais enfin contez-moi cette histoire.

Agnès.

Elle est fort étonnante, et difficile à croire.
J’étais sur le balcon à travailler au frais,
Lorsque je vis passer sous les arbres d’auprès
Un jeune homme bien fait, qui rencontrant ma vue,
D’une humble révérence aussitôt me salue :
Moi, pour ne point manquer à la civilité,
Je fis la révérence aussi de mon côté.
Soudain il me refait une autre révérence :
Moi, j’en refais de même une autre en diligence ;
Et lui d’une troisième aussitôt repartant,
D’une troisième aussi j’y repars à l’instant.
Il passe, vient, repasse, et toujours de plus belle
Me fait à chaque fois révérence nouvelle ;
Et moi, qui tous ces tours fixement regardois,
Nouvelle révérence aussi je lui rendois :
Tant que, si sur ce point la nuit ne fût venue,
Toujours comme cela je me serais tenue,

Ne voulant point céder, et recevoir l’ennui
Qu’il me pût estimer moins civile que lui.

Arnolphe.


Fort bien.

Agnès.

Le lendemain, étant sur notre porte,
Une vieille m’aborde, en parlant de la sorte :
« Mon enfant, le bon Dieu puisse-t-il vous bénir,
Et dans tous vos attraits longtemps vous maintenir !
Il ne vous a pas faite une belle personne
Afin de mal user des choses qu’il vous donne ;
Et vous devez savoir que vous avez blessé
Un cœur qui de s’en plaindre est aujourd’hui forcé. »

Arnolphe, à part.

Ah ! suppôt de Satan ! exécrable damnée !

Agnès.

« Moi, j’ai blessé quelqu’un ! fis-je toute étonnée.
— Oui, dit-elle, blessé, mais blessé tout de bon ;
Et c’est l’homme qu’hier vous vîtes du balcon.
— Hélas ! qui pourrait, dis-je, en avoir été cause ?
Sur lui, sans y penser, fis-je choir quelque chose ?
— Non, dit-elle, vos yeux ont fait ce coup fatal,
Et c’est de leurs regards qu’est venu tout son mal.
— Hé ! mon Dieu ! ma surprise est, fis-je, sans seconde :
Mes yeux ont-ils du mal, pour en donner au monde ?
— Oui, fit-elle, vos yeux, pour causer le trépas,
Ma fille, ont un venin que vous ne savez pas.
En un mot, il languit, le pauvre misérable ;
Et s’il faut, poursuivit la vieille charitable,
Que votre cruauté lui refuse un secours,
C’est un homme à porter en terre dans deux jours.
— Mon Dieu ! j’en aurais, dis-je, une douleur bien grande.
Mais pour le secourir qu’est-ce qu’il me demande ?
— Mon enfant, me dit-elle, il ne veut obtenir
Que le bien de vous voir et vous entretenir :

Vos yeux peuvent eux seuls empêcher sa ruine
Et du mal qu’ils ont fait être la médecine.
— Hélas ! volontiers, dis-je ; et puisqu’il est ainsi,

Il peut, tant qu’il voudra, me venir voir ici. »

Arnolphe, à part.

Ah ! sorcière maudite, empoisonneuse d’âmes,
Puisse l’enfer payer tes charitables trames !

Agnès.

Voilà comme il me vit, et reçut guérison.
Vous-même, à votre avis, n’ai-je pas eu raison ?
Et pouvois-je, après tout, avoir la conscience
De le laisser mourir faute d’une assistance,
Moi qui compatis tant aux gens qu’on fait souffrir
Et ne puis, sans pleurer, voir un poulet mourir ?

Arnolphe, bas.

Tout cela n’est parti que d’une âme innocente ;
Et j’en dois accuser mon absence imprudente,
Qui sans guide a laissé cette bonté de mœurs
Exposée aux aguets des rusés séducteurs.
Je crains que le pendard, dans ses vœux téméraires,
Un peu plus fort que jeu n’ait poussé les affaires.

Agnès.

Qu’avez-vous ? Vous grondez, ce me semble, un petit ?
Est-ce que c’est mal fait ce que je vous ai dit ?

Arnolphe.

Non. Mais de cette vue apprenez-moi les suites,

Et comme le jeune homme a passé ses visites.

Agnès.

Hélas ! si vous saviez comme il était ravi,
Comme il perdit son mal sitôt que je le vi,
Le présent qu’il m’a fait d’une belle cassette,
Et l’argent qu’en ont eu notre Alain et Georgette,
Vous l’aimeriez sans doute et diriez comme nous...

Arnolphe.

Oui. Mais que faisait-il étant seul avec vous ?

Agnès.

Il jurait qu’il m’aimait d’une amour sans seconde,
Et me disait des mots les plus gentils du monde,
Des choses que jamais rien ne peut égaler,
Et dont, toutes les fois que je l’entends parler,
La douceur me chatouille et là dedans remue
Certain je ne sais quoi dont je suis toute émue.

Arnolphe, à part.

Ô fâcheux examen d’un mystère fatal,
Où l’examinateur souffre seul tout le mal !
(À Agnès.)
Outre tous ces discours, toutes ces gentillesses,
Ne vous faisait-il point aussi quelques caresses ?

Agnès.

Oh tant ! Il me prenait et les mains et les bras,
Et de me les baiser il n’était jamais las.

Arnolphe.

Ne vous a-t-il point pris, Agnès, quelque autre chose ?
(La voyant interdite.)
Ouf !

Agnès.

bonjourHé ! il m’a...

Arnolphe.

bonjourbonjourQuoi ?

Agnès.

bonjourbonjourbonjourPris...

Arnolphe.

Euh !

Agnès.

bonjourbonjourbonjourbonjour bonjourLe...


Arnolphe.

bonjourbonjourbonjourbonjourbonjourPlaît-il ?

Agnès.

bonjourbonjourbonjourbonjourbonjourbonjourJe n’ose,
Et vous vous fâcherez peut-être contre moi.

Arnolphe.

Non.

Agnès.

bonjourSi fait.

Arnolphe.

bonjourbonjourMon Dieu, non !

Agnès.

bonjourbonjour bonjourJurez donc votre foi.

Arnolphe.

Ma foi, soit.

Agnès.

Il m’a pris... Vous serez en colère.

Arnolphe.

Non.

Agnès.

bonjourSi.

Arnolphe.

bonjourbonjourNon, non, non, non. Diantre, que de mystère !
Qu’est-ce qu’il vous a pris ?

Agnès.

Il...

Arnolphe, à part.

Je souffre en damné.

Agnès.

Il m’a pris le ruban que vous m’aviez donné.

À vous dire le vrai, je n’ai pu m’en défendre.

Arnolphe, reprenant haleine.

Passe pour le ruban. Mais je voulais apprendre
S’il ne vous a rien fait que vous baiser les bras.

Agnès.

Comment ? est-ce qu’on fait d’autres choses ?

Arnolphe.

Bon jour, la Nuit. Bon jour, la Nuit.Non pas.
Mais pour guérir du mal qu’il dit qui le possède,
N’a-t-il point exigé de vous d’autre remède ?

Agnès.

Non. Vous pouvez juger, s’il en eût demandé,
Que pour le secourir j’aurais tout accordé.

Arnolphe.

Grâce aux bontés du Ciel, j’en suis quitte à bon compte :

Si j’y retombe plus, je veux bien qu’on m’affronte.
Chut. De votre innocence, Agnès, c’est un effet.
Je ne vous en dis mot : ce qui s’est fait est fait.
Je sais qu’en vous flattant le galant ne désire
Que de vous abuser, et puis après s’en rire.

Agnès.

Oh ! point : il me l’a dit plus de vingt fois à moi.

Arnolphe.

Ah ! vous ne savez pas ce que c’est que sa foi.
Mais enfin apprenez qu’accepter des cassettes,
Et de ces beaux blondins écouter les sornettes,
Que se laisser par eux, à force de langueur,
Baiser ainsi les mains et chatouiller le cœur,
Est un péché mortel des plus gros qu’il se fasse.

Agnès.

Un péché, dites-vous ? Et la raison, de grâce ?

Arnolphe.

La raison ? La raison est l’arrêt prononcé
Que par ces actions le Ciel est courroucé.

Agnès.

Courroucé ! Mais pourquoi faut-il qu’il s’en courrouce ?
C’est une chose, hélas ! si plaisante et si douce !
J’admire quelle joie on goûte à tout cela,
Et je ne savais point encor ces choses-là.

Arnolphe.


Oui, c’est un grand plaisir que toutes ces tendresses,
Ces propos si gentils et ces douces caresses ;
Mais il faut le goûter en toute honnêteté,

Et qu’en se mariant le crime en soit ôté.

Agnès.

N’est-ce plus un péché lorsque l’on se marie ?

Arnolphe.

Non.

Agnès.

Mariez-moi donc promptement, je vous prie.

Arnolphe.

Si vous le souhaitez, je le souhaite aussi,
Et pour vous marier on me revoit ici.

Agnès.

Est-il possible ?

Arnolphe.

Oui.

Agnès.

Que vous me ferez aise !

Arnolphe.

Oui, je ne doute point que l’hymen ne vous plaise.

Agnès.

Vous nous voulez, nous deux...

Arnolphe.

Rien de plus assuré.

Agnès.

Que, si cela se fait, je vous caresserai !

Arnolphe.

Hé ! la chose sera de ma part réciproque.

Agnès.

Je ne reconnais point, pour moi, quand on se moque.
Parlez-vous tout de bon ?

Arnolphe.

Oui, vous le pourrez voir.

Agnès.

Nous serons mariés ?

Arnolphe.

Oui.

Agnès.

Mais quand ?

Arnolphe.


Dès ce soir.

Agnès, riant.

Dès ce soir ?

Arnolphe.

Dès ce soir. Cela vous fait donc rire ?

Agnès.

Oui.

Arnolphe.

Vous voir bien contente est ce que je désire.

Agnès.

Hélas ! que je vous ai grande obligation,
Et qu’avec lui j’aurai de satisfaction !

Arnolphe.

Avec qui ?

Agnès.

Avec..., là.

Arnolphe.

Là... : là n’est pas mon compte.
À choisir un mari vous êtes un peu prompte.
C’est un autre, en un mot, que je vous tiens tout prêt,
Et quant au Monsieur, là. Je prétends, s’il vous plaît,
Dût le mettre au tombeau le mal dont il vous berce,
Qu’avec lui désormais vous rompiez tout commerce ;
Que, venant au logis, pour votre compliment
Vous lui fermiez au nez la porte honnêtement ;
Et lui jetant, s’il heurte, un grès par la fenêtre,

L’obligiez tout de bon à ne plus y paraître.
M’entendez-vous, Agnès ? Moi, caché dans un coin,
De votre procédé je serai le témoin.

Agnès.

Las ! il est si bien fait ! C’est...

Arnolphe.

Ah ! que de langage !

Agnès.

Je n’aurai pas le cœur...

Arnolphe.

Point de bruit davantage.
Montez là-haut.

Agnès.

Montez là-haut.Mais quoi ? voulez-vous… ?

Arnolphe.

Montez là-haut.Mais quoi ? voulez-vous… ? C’est assez.
Je suis maître, je parle : allez, obéissez.