À relire

L’Anarchie, son but, ses moyens

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À



M. M. H. T.


Vous qui avez contribué à m’enseigner la tolérance,
acceptez ce livre que j’ai écrit dans l’espérance
qu’il sera digne de vous.



J. G.

TABLE DES MATIÈRES


L’ignorance des gens sur l’anarchie. — Fous ou criminels. — L’anarchie est une idée qui a des bases scientifiques. — La révolte a été de tous les temps. — Arbitraire et injustice de la loi. — La société ne se maintient que par l’ignorance. — Son instabilité. — Difficulté de changer les conceptions humaines. — La malfaisance des institutions politiques. — Nuisance du morcellement de la terre. — L’anarchie et l’ouvrier. — L’anarchie et la beauté. — Il n’y a pas d’êtres supérieurs. — Identité des facultés humaines, quel que soit leur emploi. — Nuisance de l’autorité. — L’anarchie et les savants. — Étendue de la science. — Impossibilité à une nation de s’isoler. — Absurdité du patriotisme. — L’anarchie et la politique. — Inanité des réformes. — l’anarchie et l’esprit religieux. — Liberté dans les rapports des sexes. — Un changement social a toujours semblé impossible à réaliser. — La libération de l’individu par sa volonté de l’être.
L’anarchie doit se réaliser. — Le temps ne compte pas dans la réalisation d’un idéal. — Lutter pour son idéal, c’est le vivre. — Fausses interprétations de l’anarchie. — Persistance de l’ignorance. — Nécessité de se débarrasser des idées reçues. — Comment comprendre la liberté. — Confusion inévitable. — Aboutissement de la synthèse. — Bifurcation de l’idée. — Différentes façons de comprendre la largeur de vues. — Solidarité imposée. — Liberté de la critique.
Les difficultés de se faire comprendre de la foule. — L’amener à nous et non descendre à elle. — Les événements sont indépendants des calculs. — L’influence individuelle ramenée à des proportions plus modestes, mais plus vraies. — Complications des influences et leur réciprocité. — La révolution doit commencer par l’individu. — Nécessité de s’émanciper intellectuellement. — La révolution est aussi une question d’émancipation intellectuelle. — L’idéal anarchiste ne peut s’établir que par la liberté. — Inefficacité des appels à la révolte. — La révolution doit être dans les idées pour passer dans les faits. — Les causes de l’avortement des révolutions passées. — Ce qui fera réussir celles à venir. — Le rôle de la propagande anarchiste.
Pourquoi anarchistes et socialistes sont divisés. — Identité de vues. — Différence de point de départ. — Maléfices de l’autorité. — L’individu est seul juge de ce qui lui convient. — Les individus reconnus, par les socialistes, trop bêtes pour savoir se diriger. — Mais jugés assez bons pour diriger les autres. — Les différentes justifications de l’autorité. — Leur insuffisance. — Enrégimenter n’est pas libérer. — La révolution sacrifiée aux réformes. — Promettre et tenir… — Empirisme des réformes. — Contradictions socialistes. — Logique de l’illogisme. — Se tromper, c’est tromper les autres. — Révolutionnez-vous vous-mêmes. — L’émancipation individuelle ne peut être que l’œuvre individuelle. — Les socialistes l’attendent d’un miracle. — Travail de châtreurs. — Ce qui est juste est possible. — La vraie propagande révolutionnaire.
Qu’importe l’étiquette, si l’idée est bien définie. — L’idéal anarchiste n’est que la continuation de l’idéal humain à travers les siècles. — Socialistes, économistes, sociologistes. — Ce que voulaient les socialistes d’autrefois. — Variété des conceptions. — La liberté ne se réglemente pas. — La vérité toujours persécutée. — Dire et faire. — Politiciens. — Ce qu’avaient rêvé les républicains. — Leur désillusion. — Malfaisance de l’esprit religieux. — L’idéal anarchiste et l’élargissement des très anciennes conceptions. — Question d’opportunité.
Ce qui divise le plus socialistes et anarchistes. — Le suffrage universel, moyen de gouvernement. — L’abstention électorale n’est pas l’inertie. — Le libéralisme des socialistes ! — Qu’importe ceux au pouvoir. — Impuissance des partisans de l’ancien régime. — L’intérêt de la bourgeoisie à conserver la république. — La force des gouvernements n’est faite que de l’inertie des gouvernés. — L’impuissance des lois devant l’opinion. — Malfaisance du milieu parlementaire. — Ignorance ou duplicité. — Preuve d’étroitesse d’esprit des socialistes. — Les connaissances humaines dépassent l’aptitude du cerveau à se les assimiler. — Les libertés politiques ne vont pas sans l’émancipation économique. — Être ou ne pas être. — Le rôle de l’État. — L’action par les intéressés eux-mêmes. — Déformations parlementaires. — La force de l’opinion qui sait vouloir, — L’action propagandiste est le passage à l’idéal. — L’abstention, conclusion logique de l’idéal anarchiste. — L’abstention raisonnée est le commencement de l’action.
L’ignorance des individus sur l’anarchie. — Raisonnements d’ignorants. — Espérance n’est pas réalité. — Constater une situation n’est pas la créer. — Impuissance des réformes. — La forme sociale ne peut produire que les résultats pour laquelle elle est créée. — Raisonnement généreux, mais faux. — Intervention néfaste. — Réapparition de l’organisation sociale. — Déplacer le mal n’est pas le guérir. — Malfaisance de l’organisation sociale. — L’état social engendre la révolte. — Les victimes de la société. — L’autorité transforme à son avantage les améliorations qu’on lui apporte. — Elle doit se détruire et non s’améliorer.
La société est un creuset où viennent se combiner les idées diverses. — Ce sont les idées les plus actives qui ont le plus de chance d’influencer l’évolution. — Nécessité de l’idéal. — Impossibilité d’être juste dans la société actuelle. — Fausse générosité des prétendus réformateurs. — C’est toujours les puissants que l’on protège. — Plus d’autorité, plus de propriété. — Irréconciliabilité des voleurs et des volés. — Le travailleur a droit à toutes les jouissances. — Identité des droits individuels. — Imprescriptibilité des droits des spoliés. — Qu’importe le progrès à celui qui crève de faim. — C’est toujours aux misérables que l’on prêche l’abnégation. — Nous n’aurons que selon l’énergie que nous saurons dépenser.
On n’a pas toujours le choix des moyens. — Le moyen n’infirme pas l’idée. La violence découle de l’organisation sociale elle-même. — La conviction comporte l’action. — Responsabilité sociale. — Incapacité de l’esprit humain à généraliser. — L’action n’est violente que selon la résistance qu’elle rencontre. — L’insurrection ne se prêche pas. — La société se plaint de la violence alors qu’elle s’en sert à chaque instant. — Les résultats d’une action sont toujours incertains avant de l’entreprendre. — Il faut agir pour savoir si on aboutira. — Reculs devant les responsabilités. — Irresponsabilité des foules.
La résistance aux institutions par non-participation. — La résistance active contre les actes de l’autorité. — Contre le capitalisme. — Contre l’exploitation. — Se plaindre n’est pas résister. — Solidarisation nécessaire. Grotesque de la mise en scène judiciaire. — Chacun selon ses forces. — Évolution nécessaire. — La lutte contre les idées reçues.
Les mouchards de la presse. — La violence existe depuis que s’est établie l’autorité. — La loi n’est que la violence. — La violence est l’origine des gouvernements. — La révolte est née avec l’oppression. — Une déclaration bourgeoise. — De politique, la lutte devient économique. — La violence naît de la violence. — Tracasseries bourgeoises. — Représailles. — Responsabilité de ceux qui bénéficient de l’exploitation. — Personne n’est hors de la lutte. — Solidarité sociale. — Responsabilité des politiques.
Légende à détruire. — Romantisme. — Le droit de vivre. — Moyens louches. — La société est basée sur le vol. — Il n’y a pas d’absolu. — La morale est individuelle. — L’organisation capitaliste dégrade l’individu. — La propagande anarchiste cherche à l’élever. — Adaptations sociales. — Moyens bourgeois. — Le vol n’est qu’un déplacement de la propriété. — Le voleur est le soutien du juge et du politicien. — Revendication. — Distinctions à faire. — Moralité des faits. — On ne doit compter que sur ses propres efforts. — Théorie bourgeoise à faux-nez libertaire. — Moyens avilissants. — Les produits sociaux. — Fraternité consciente et sentimentalisme. — La liberté du choix des solidarités. — Haut les cœurs.
Encore la théorie bourgeoise. — Condottiere. — L’état social actuel ne permet de jouir qu’au détriment des autres. — Manque de critère. — Nécessité de l’idéal. — Enlisement à éviter. — Volte-face des guesdistes. — Naissance du programme minimum. — Tombés dans la politique. — Une anecdote. — Notre point de repère. — L’utilité actuelle des chambres syndicales. — L’affaire Dreyfus. — L’impatience d’agir et le manque de conceptions sur l’action. — Comment il faut faire la propagande. Les idées se transforment en évoluant. — L’idéal et le présent.
Théorie et pratique. — Les outranciers de l’anarchie. — Initiative et groupement. — Vieux jeu. — À théorie nouvelle, tactique nouvelle. — Napoléon Ier et l’Espagne. — La force de l’initiative. — Le Mexique et Napoléon III. — La prise de la Bastille. — L’absence de chefs. — La marche des femmes sur Versailles et Maillard. — Le 10 août 1792. — Spontanéité des faits révolutionnaires. — Le siège et la Commune de 1871. — Battus faute d’initiative. — La malfaisance de la croyance aux chefs. — Clairvoyance et manque d’initiative de la foule. — Initiative et coordination. — L’internationalisme. — Identité de souffrances de tous les peuples. — La misère est le fait de la richesse en produits. — Maladresse des gouvernants bourgeois. — La révolution est maintenant. — L’exemple.
Faute de savoir s’attaquer aux choses possibles. — Les courants de l’anarchie. — Penser et agir… sont deux. — Réapparition de la morale individuelle. — Quand on sait vouloir. — Anarchistes et jurés ! — Un procureur général embêté. — Le refus de l’impôt. — La grève des conscrits. — Ce qu’elle peut devenir. — Ce que peut nous apporter l’avenir.
Les anarchistes et l’organisation. — L’entente libre. — L’association est une des conditions du développement de L’homme. — Coordination n’est pas discipline. — Tendances à revenir en arrière. — Périclitation des groupes. — Tracasseries policières. — L’activité se retrempe dans le groupement. — La propagande individuelle. — Pour quelles besognes l’on peut se grouper. — L’utilité de se connaître entre camarades de lutte.
Chaque idée entraîne ses essais de réalisation. — L’émigration. — La Cecilia. — Pourquoi échouent les tentatives de groupements communistes. — Erreur de ceux qui croient échapper à la tutelle sociale. — La commune de Montreuil. — Tentatives nouvelles. — Newcastle-ou-Tine. — Utilité et fatalité des essais de réalisation. — Si…
Revirement des bourgeois. — Les difficultés de s’adonner aux œuvres de longue haleine en France. — Réactionnarisme des chambres syndicales. — Découverte des Trades-Union. — Les bienfaits qu’elles ont réalisés pour leurs membres. — Leurs méfaits au point de vue de l’émancipation générale. — Les comités mixtes. — Ombres au tableau. — Tampons entre la bourgeoisie et le prolétariat. — Ce sont les faibles et les moins favorisés qui paient. — Solidarité corporative et solidarité de classe. — L’émancipation ne peut se faire individuellement. — Châtiment. — La grève des mécaniciens anglais. — Où mène le calme. — Bataille de millions ! — La leçon des faits.
Revirement des anarchistes. — Double erreur. — Les coopératives. — Adaptation des syndicats à leur besogne actuelle. — La foule ne voit que le fait présent. — Pas de finasseries. — Nécessité pour les anarchistes de s’isoler. — Inconvénients. — Facilité à retomber dans la politique. — Diplomates de réunions. — Maladresses. — Souplesse à acquérir. — Notre propagande n’a que des résultats éloignés. — Ce sont les individus que nous devons convertir et non les groupements. — La défense des salaires est légitime en l’état actuel. — Nécessité pour les anarchistes de se faire connaître des travailleurs.
Impuissance de la grève à changer la situation des travailleurs. — Le rôle du patron. — Histoire ancienne. — Les grèves actuelles. — Les mineurs et carriers de la Galles du Sud. — Fatalité des grèves. — Faute de mieux. — L’ingérence des politiciens. — Le rôle des anarchistes dans une grève. — Solidarisez-vous. — L’abolition des salaires. — L’émancipation ne commencera qu’avec la fin de l’exploitation. — Prendre et non demander. — Instruisez-vous.
Arrêt de la vie sociale. — La grève générale ne demande pas le concours de capitaux. — Impuissance de la force bourgeoise devant la grève générale. — Elle démontre l’impuissance du parlementarisme. — Si les travailleurs savaient vouloir et se solidariser. — Les débuts de la grève. — La première tentative de grève générale. — Le rôle du gouvernement. — Manque de vigueur. — Le rôle des groupements corporatifs et le rôle des partisans de l’émancipation individuelle.
L’éducation autoritaire. — L’État professeur. — Comment on déforme un cerveau. — Les résultats de l’enseignement de l’État. — Résistance de l’esprit critique. — Abaissement du caractère moral. — La liberté bourgeoise. — Retour vers une éducation plus rationnelle… à l’usage des bourgeois. — Tentative anarchiste. — Dire et faire… — La Palisse et les économistes. — La loi du moindre effort. — Interdépendance des faits sociaux. — Ce que doit être l’enseignement rationnel. — La coéducation des sexes. Illogisme de leur éducation actuelle. — Hypocrisie. — Ce que fait l’enseignement bourgeois. — Difficulté de se débarrasser des premières notions reçues. — Œuvre révolutionnaire.
Le paysan et l’abolition de la propriété. — Abolition de la monnaie. — Les révolutions passées et la campagne. — Changement de surface. — Revanche des paysans. — Infiltration des idées. — Notre ignorance sur l’avenir. — Ce que peut devenir une révolte de paysans. — Difficultés de la répression. — Un gouvernement sur les dents. — Façon d’intéresser le paysan à la révolution. — D’une pierre deux coups. — Les divers aspects de la révolution. — L’harmonie se dégage du chaos.
Difficultés de la propagande dans les campagnes. — Les socialistes anglais. — La précision de l’idée anarchiste obstacle à sa diffusion. — L’esprit de suite. — La propagande se fait où il y a moins besoin. — Missionnarisme en bicyclette. — Moyen d’affranchissement individuel. — Une idée de la Fédération jurassienne. — Colportage et anarchie. — Littérature à créer. — Identité des maux et d’aspirations des ouvriers citadins et agricoles. — De chacun selon ses forces.