L’Edda de Snorre Sturleson/Avant-propos

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Traduction par Mlle Rosalie du Puget.
EddaLibrairie de l’Association pour la propagation et la publication des bons livres (p. 1-13).





AVANT-PROPOS




1. La toute-puissance de Dieu créa dans le commencement le ciel, la terre, et tout ce qu’ils contiennent. Dieu fit ensuite deux créatures humaines, Adam et Ève : toutes les races descendent d’eux. Leur postérité devint nombreuse, se répandit sur la terre, mais les hommes ne tardèrent point à dégénérer. La plupart vivaient suivant la chair et méprisaient la parole de Dieu ; aussi furent-ils noyés ainsi que leurs animaux, à l’exception de tous ceux qui étaient dans l’arche avec Noé. Ceux-ci repeuplèrent la terre ; mais les hommes, en se multipliant, retombèrent bientôt dans leurs premiers excès. Ils étaient presque tous préoccupés de pensées d’orgueil et d’avarice, de l’amour des richesses, et n’obéissaient plus à Dieu ; ils en vinrent même à ne plus prononcer son nom, et les pères cessèrent de raconter à leurs enfants toutes les merveilles qu’il avait faites. Les hommes finirent donc par oublier entièrement leur Créateur ; à peine si quelques rares individus le connaissaient. Malgré tant d’ingratitude, Dieu n’en continua pas moins à répandre sur eux les dons de la terre, la richesse et les joies qui en sont la suite. Il leur donna aussi la raison et l’intelligence des choses temporelles. Les hommes, en méditant sur ce qu’ils voyaient, cherchèrent à deviner comment il se faisait que, sous une enveloppe différente, la terre, les quadrupèdes, les oiseaux, avaient la même nature. Si on creusait un puits sur de hautes montagnes, on y trouvait de l’eau aussi promptement que dans les vallées les plus profondes. On observait les mêmes phénomènes chez les animaux : leur sang jaillissait avec une égale vivacité de la tête et des pieds. La terre avait encore une autre propriété : tous les ans elle se couvrait de plantes et de fleurs, que la même année voyait croître et se flétrir. Une remarque semblable avait été faite pour les quadrupèdes et les oiseaux ; leurs poils, leurs plumes, poussaient et tombaient tous les ans. Une troisième propriété de la terre, c’est qu’en l’ouvrant avec la bêche on y faisait croître des végétaux. Les hommes comparèrent donc les montagnes et les pierres aux dents et aux os des créatures ; ils pensèrent que, sous différents rapports, la terre était un corps vivant ; qu’elle était extrêmement vieille et très vigoureuse. Elle donnait la vie à tout, et recevait dans son sein tout ce qui mourait. C’est pourquoi ils lui donnèrent un nom, et dirent qu’ils sortaient d’elle. La tradition leur avait appris que, depuis bien des siècles, la marche des corps célestes était inégale ; qu’il fallait à plusieurs d’entre eux plus de temps qu’aux autres pour effectuer leur révolution : ils en conclurent qu’il devait y avoir un modérateur des corps célestes, qu’il était grand, puissant, et dirigeait les astres suivant sa volonté. S’il disposait des corps célestes, il existait avant eux, et devait être également le maître de la lumière, de la pluie, de la neige, de la grêle, des moissons, des vents et des tempêtes. Les hommes ignoraient dans quelle région se trouvait son royaume, mais ils n’en croyaient pas moins que cet être inconnu gouvernait toutes choses sur la terre. Afin de pouvoir exprimer leurs idées et les fixer dans la mémoire, ils les désignèrent par leurs noms personnels. La dispersion des races et les changements survenus dans leur langage ont fait subir de nombreuses modifications à cette croyance.

2. Noé, étant devenu vieux, partagea la terre entre ses fils. Cham eut l’occident, Japhet le nord, et Sem le midi. J’expliquerai ceci plus tard, en parlant de la division de la terre. À mesure que les arts naissaient et se développaient, l’orgueil et l’amour des richesses augmentaient parmi les hommes ; chacun tirait vanité de son talent, de ses découvertes, et cette vanité fut portée à un tel point, que les Africains, descendants de Cham, dévastèrent la partie du monde habitée par leurs parents, les descendants de Sem. La terre ne leur suffisant plus après cette victoire, ils bâtirent dans la plaine de Sinear une tour de briques et de pierres, avec l’intention de la faire monter jusqu’au ciel. Cette tour avait dépassé la région des vents, et les travailleurs n’en persévéraient pas moins dans leur dessein. Dieu, qui voyait l’accroissement journalier de leur orgueil, pensa qu’il était temps de l’étouffer. Ce Dieu est le Tout-Puissant ; il pouvait détruire la tour en un moment, mais il préféra, afin de montrer aux hommes combien ils étaient faibles, répandre la confusion dans leur langage. Ils ne se comprenaient plus. Les uns détruisaient l’ouvrage des autres ; ils finirent par en venir aux mains. Leur entreprise fut manquée, et la tour resta inachevée. Les architectes étaient au nombre de soixante-douze, et Zoroastre, leur chef, avait ri avant de pleurer lorsqu’il vint au monde. Soixante-douze idiomes se sont répandus sur la terre depuis la dispersion des géants. Une ville célèbre fut bâtie plus tard dans l’endroit où l’on avait commencé la tour, et, en souvenir de cette dernière, elle fut appelée Babylone. Après la confusion des langues, les noms d’hommes et de choses se multiplièrent. Zoroastre en eut beaucoup. Il comprit que son orgueil avait été humilié, mais cela ne l’empêcha point de rechercher les dignités temporelles. Il se fit proclamer roi par plusieurs races africaines. L’idolâtrie date de Zoroastre ; quand on lui offrait des sacrifices, il était appelé Baal, et nous le nommons Bel. Il avait encore d’autres noms ; leur multiplicité étouffa la vérité. On adora des hommes, des quadrupèdes, des oiseaux, l’air, les astres, en un mot toutes les choses terrestres. L’erreur se répandit sur la terre ; elle y effaça si complètement la vérité, que personne, excepté le peuple hébreu, ne connaissait Dieu. Mais les hommes ne perdirent point les facultés qui leur avaient été données ; ils jugeaient de toute chose selon la raison humaine, et comprirent que l’univers avait été créé par une substance quelconque.

3. La terre était divisée en trois parties. La première commençait au sud, se prolongeait vers l’occident jusqu’à la Méditerranée ; on lui donna le nom d’Afrique. Son extrémité méridionale est chaude et brûlée par le soleil. La seconde partie s’étendait de l’ouest au nord jusqu’à la mer ; elle fut appelée Europe ou Enéa. Ses contrées septentrionales sont si froides, que l’herbe n’y végète point ; personne ne peut les habiter. Au nord, et vers l’orient jusqu’au sud, se trouve l’Asie. Cette partie de la terre doit la plupart de ses attraits à la richesse du sol, qui produit de l’or et des pierres précieuses : c’est le centre du monde. Le paysage y étant plus beau et le terrain de meilleure qualité qu’en d’autres pays, la race humaine y fut également plus éclairée, plus forte, plus belle, et toutes les sciences fleurirent en Asie.

4. La plus magnifique des villes bâties par les hommes, c’est-à-dire Troie, était située près du centre de la terre, dans une contrée que nous appelons la Turquie. Aucune ne l’égalait en étendue, et, sous beaucoup de rapports, elle avait été construite avec tout l’art et la dépense que comportait la richesse de ce pays. Elle renfermait dans son enceinte douze royaumes subalternes, et un grand roi, qui comman­dait à tous. Plusieurs nations dépendaient de chaque roi subalterne. Douze généraux défendaient la ville, et leur habileté dans les exercices du corps les plaçait au-dessus de tous les hommes du monde. Cette der­nière assertion éprouve cependant quelque contradic­tion de la part des historiens qui ont parlé d’eux ; mais les héros les plus célèbres du Nord ont toujours tenu à honneur de descendre des princes de Troie, et les ont mis au nombre de leurs divinités. Dans leur admiration pour ces guerriers, ils ont même remplacé Odin par Priam. Ce n’est pas surprenant, puisque Priam descend de Saturne, qui fut pendant longtemps adoré dans le Nord comme un dieu.

5. Saturne habitait une île de l’archipel nommée Crète ; il était plus grand, plus fort, plus beau que les autres hommes, et aussi remarquable par son intelli­gence que par ses dons extérieurs. Beaucoup d’arts lui doivent leur naissance. Son habileté dans la magie noire était si grande, qu’il connaissait l’avenir. Saturne découvrit les minerais, dont il fit de l’or, ce qui ne tarda point à le rendre puissant. Il prédisait les récoltes. Ces motifs, et d’autres encore, engagèrent les Crétois à le proclamer roi de leur île ; et lorsqu’il l’eut gouvernée un peu de temps, l’abondance y fut générale. L’or était si commun dans l’île de Crète, que toute la monnaie était fabriquée avec ce métal, et jamais les Crétois n’eurent à gémir relativement aux mauvaises récoltes. Tous les pays pouvaient donc s’approvisionner dans leur île. Cette grande habileté de Saturne et les facultés extraordinaires qu’il possédait firent penser qu’il était dieu. Il en résulta parmi les Crétois et les Macédoniens une erreur semblable à celle des Assyriens et des Chaldéens à l’égard de Zoroastre. Lorsque, de son côté, Saturne vit tous les avantages qu’il procurait au peuple, il se proclama lui-même dieu, et maître du ciel et de la terre.

6. Il mit un jour à la voile pour la Grèce. Il y avait dans ce pays une fille de roi dont il était amoureux ; voici comment il s’y prit pour l’enlever. La princesse étant sortie avec ses femmes, Saturne se transforma en taureau et se coucha devant elle dans la forêt. La beauté du taureau était sans égale, et son poil avait la couleur de l’or. Quand la princesse le vit, elle le caressa ; aussitôt Saturne se leva, se dépouilla de sa forme de taureau, prit la princesse dans ses bras, l’emporta vers son navire, et remit à la voile pour l’île de Crète. Junon sa femme lui ayant adressé des reproches sur son infidélité, Saturne changea la princesse en génisse et l’envoya en Orient, près des bouches du Nil, où il la fit garder par un esclave nommé Argus. Elle y resta douze mois avant de reprendre sa première forme. Saturne fit beaucoup de choses de ce genre, et de plus extraordinaires encore. Il avait trois fils : Jupiter, Neptune et Pluton. C’étaient des hommes remarquables ; mais Jupiter surpassait ses frères : il aimait les armes, et conquit beaucoup de royaumes. Aussi habile que son père dans la magie noire, il prit diverses formes d’animaux et fit une foule de choses impossibles pour la nature humaine, sans la faculté de se transformer à volonté. Devenu redoutable à tous les peuples, Jupiter fut adoré à la place de Thor.

7. Saturne fit bâtir soixante-douze villes en Crète, et lorsqu’il se crut affermi dans son royaume, il le partagea entre ses fils, dont il fit des dieux. Il donna le ciel à Jupiter, la terre à Neptune, et les régions inférieures à Pluton. Cette dernière part lui paraissant moins bonne que les autres, il y ajouta son chien Cerbère. Les Grecs disent qu’Hercule tira Cerbère des régions inférieures et l’amena sur la terre. Quoique Saturne eût donné le ciel à Jupiter, celui-ci n’en convoita pas moins la terre, et il dévasta le royaume de son père. On prétend qu’il fit prendre et mutiler Saturne ; c’est par de semblables exploits que Jupiter croyait prouver sa divinité. Saturne, après l’attentat de son fils, s’enfuit vers l’Italie. Les peuples de ce pays ne travaillaient pas, ils vivaient d’herbes, de glands, habitaient des grottes et des cavernes. Lorsque Saturne arriva en Italie, il changea de nom et se fit appeler Njord, présumant que, moyennant cette précaution, son fils Jupiter ne le trouverait pas facilement. Saturne apprit d’abord aux peuples de l’Italie à labourer et à planter la vigne : le sol était bon, il donna bientôt d’abondantes moissons, et Saturne fut proclamé roi. Il entra en possession de tous les royaumes de ce pays, où il fit bâtir beaucoup de villes.

8. Jupiter eut un grand nombre de fils ; des peuples puissants descendent d’eux. Dardanus, Hérikon, Tros, Ilus et Laomédon, père du grand roi Priam, étaient fils de Jupiter. Priam eut aussi beaucoup de fils ; l’un d’eux, Hector, a été l’homme le plus illustre du monde par sa force, sa taille et son habileté guerrière. Les historiens racontent que tous les Grecs d’Europe et d’Asie se réunirent pour attaquer les Troyens ; les dieux, qu’ils avaient consultés auparavant, leur firent cette réponse : « Tout l’art humain ne pourra vaincre les Troyens, mais ils seront trahis par les leurs. » Ce qui arriva en effet. Tous les descendants des Troyens ont été célèbres, et particulièrement les Romains. Lorsque Rome fut bâtie, ses habitants s’appliquèrent, dit-on, à modeler leurs coutumes et leurs lois sur celles des Troyens leurs ancêtres. Plusieurs siècles après, Pompée, général romain, ayant dévasté l’Asie, Odin s’enfuit de ce pays vers l’Europe, et prit, ainsi que ses compagnons, la qualité de Troyen, tant ce nom inspirait de respect. Il dit que Priam avait porté le nom d’Odin, et que sa femme s’appelait Frigg. Cette tradition est regardée comme vraie par beaucoup d’historiens ; longtemps encore, tous les guerriers illustres ont prétendu qu’ils descendaient des Troyens.

9. Un roi subalterne de Troie, nommé Munon ou Mennon, avait épousé une fille de Priam, après avoir été élevé en Thrace chez le duc Loricus. Quand Munon eut dix ans, il prit les armes de son père. Sa beauté était si remarquable, qu’en le voyant parmi les autres hommes, on aurait dit de l’ivoire incrusté dans le bois ; ses cheveux étaient plus brillants que l’or. À douze ans, il avait toute sa force, et soulevait dix peaux d’ours à la fois. Il tua Loricus, sa femme Lora ou Glora, et prit possession du royaume de Thrace que nous appelons Thrudhem. Ensuite il parcourut la terre, fit mordre la poussière à tous les géants, à un dragon monstrueux et à beaucoup d’animaux. Il rencontra en Europe une devineresse nommée Sibylle, nous l’appelons Sif ; il l’épousa. Personne ne connaissait l’origine de Sif, mais elle était la plus belle de toutes les femmes ; ses cheveux étaient d’or. Ils eurent pour fils Loride, qui ressemblait à son père, puis Henrede, Vingethor, Vingemer, Moda, Magi, Cespheth, Bedveg, Atra, que nous appelons Annan ; Itrman, Heremod, Skjalldunn, que nous appelons Skjœld, Bjaf, que nous appelons Bjar ; Jat, Gudolf, Fiarlef, que nous appelons Fridleif. Celui-ci eut un fils nommé Vodinn ; nous l’appelons Odin. C’était un homme remarquable par sa sagesse et son habileté. Sa femme portait le nom de Frigida ; nous lui donnons celui de Frigg.

10. Odin avait, ainsi que sa femme, le don de prédire l’avenir. Il vit que son nom serait vénéré pendant fort longtemps dans le Nord, et mis au-dessus de celui de tous les rois ; c’est pourquoi il eut envie de quitter la Turquie. Une grande multitude, composée d’hommes et de femmes de tout âge, le suivit en emportant beaucoup d’objets précieux. Dans tous les pays qu’ils traversaient, il n’était question que de leur magnificence ; on les prit donc pour des dieux et non pour des hommes. Ils marchèrent sans s’arrêter, jusqu’à leur arrivée dans une contrée septentrionale appelée aujourd’hui la Saxe. Odin y séjourna et prit possession de la plus grande partie de ce pays. Il y établit trois de ses fils pour le gouverner. L’un d’eux, Veggdegg, était un roi puissant ; il régna sur la Saxe orientale. Son fils fut Vitrgils, dont les fils furent Ritta, père de Hengest, et Sigarr, père de Svebdegg, que nous appelons Svipdag. Un autre fils d’Odin se nommait Beldegg ; nous lui donnons le nom de Balder. Il possédait le pays appelé maintenant la Westphalie. Ses fils furent Brand, Frjodigar, que nous appelons Frode, Freovit, Yvigg, Gevis, que nous appelons Gave. Le troisième fils d’Odin se nommait Sigge ; le fils de Sigge fut Verer. Cette race régna dans le pays auquel on donne aujourd’hui le nom de Franconie. La maison de Vœl, qui a tant de branches illustres, en est sortie.

11. Odin continua ensuite sa marche vers le nord, et arriva dans un pays auquel il donna le nom de Reidgotaland. Après avoir pris possession de tout ce qui était à sa convenance, il y établit roi son fils Skjœld, dont le fils se nommait Fridleif. C’est de lui que des­cendent les rois de Danemark de la dynastie de Skjœld. Le Reidgotaland porte aujourd’hui le nom de Jutland.

Odin, en se dirigeant encore plus au nord, vint dans le pays appelé maintenant la Suède. Il était gouverné par Gylfe[1]. Quand ce prince fut prévenu de l’arrivée des hommes d’Asie, connus sous le nom des Ases, il vint au-devant d’eux, et offrit à Odin autant de puis­sance qu’il en voudrait dans son royaume. Un bonheur constant avait accompagné les Ases durant tout leur voyage ; des récoltes abondantes et la paix avaient favorisé les pays où ils s’étaient arrêtés, on leur attri­buait cette circonstance heureuse. On avait aussi re­marqué qu’ils étaient supérieurs en beauté et en intelligence à tous les étrangers qui s’étaient présentés avant eux. Odin, ayant trouvé le site où il s’était arrêté fort beau, y bâtit sa capitale. Elle porte aujour­d’hui le nom de Sigtuna[2]. Conformément à la coutume de Troie, il établit douze chefs chargés de rendre la justice suivant les lois de cette ville, auxquelles ses compagnons étaient habitués.

En se dirigeant encore plus vers le nord, Odin atteignit la mer ; elle l’arrêta. Le pays où il se trouvait se nomme maintenant la Norwége. Odin lui donna pour roi son fils Sæming. Les rois, les Jarls et autres Norwégiens illustres, prétendent tous descendre de lui, comme on le voit dans le discours de Haleygia. Mais Odin emmena avec lui son fils Yngvé, qui devint roi de Suède. Il est l’auteur de la dynastie à laquelle on a donné son nom. Les Ases prirent des femmes dans ce pays, et en donnèrent à leurs fils. Leur nombreuse postérité se répandit en Saxe, dans tout le Nord, et la langue des hommes d’Asie devint celle de ces diverses contrées. L’orthographe des noms de nos antiques familles permet de conclure qu’ils appartenaient à la langue introduite par les Ases en Norwége, en Suède, en Danemark et en Saxe.



  1. C’est le premier roi de Suède dont l’histoire fasse mention. (Tr.)
  2. Ville de Suède, à cinq lieues nord de Stockholm. (Tr.)