La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle/Planche 44
- ↑ M. Robert a recueilli récemment, entre les Canaries et le cap Blanc, les corps incomplets de quelques petites espèces de mollusques dont chacun contenait une spirule.
Dans tous, la coquille n’était pas placée à l’extrémité postérieure du corps, comme on le voit dans la figure de l’individu trouvé par Péron ; mais elle était située dans le dos, et parallèle à l’axe du corps, comme l’est la sépiostaire ou la coquille interne de la seiche commune. Cette position est exactement celle qu’aurait la coquille dans l’animal figuré par M. de Blainville, si l’on supposait que la portion caudale de ce dernier eût été détruite.
De chaque côté du corps se voient deux expansions qui remplissent les fonctions de nageoires comme dans les sépioles. Sous le cou se trouve l’ouverture de l’entonnoir ; un des échantillons avait encore ses yeux, et ces organes sont très grands par rapport au corps. Ces mollusques sont la proie des physales qui les enlacent dans leurs tentacules.
L’Écho du monde savant, 1er mai 1836.
- ↑ Parmi les coquilles fossiles microscopiques réunies avec les nummulites, par M- d’Orbigny, dans l’ordre des foraminifères, le comte Munster énumère quarante espèces provenant de la pierre de taille crétacée de Maestricht. M. Lonsdale a découvert seize espèces de foraminifères microscopiques dans la craie de l’Angleterre. Ces coquilles microscopiques se rencontrent par milliers dans toute l’étendue des terrains tertiaires.
Le sable des bords de l’Adriatique, ainsi que de plusieurs îles de l’Archipel, est rempli de coquilles microscopiques récentes de la même nature.
Nous avons dit (t. 1, p. 335, note) que l’opinion qui attribue à des céphalopodes l’origine de ces petites coquilles mulliloculaires a été un objet de doutes relativement à plusieurs de leurs espèces. Quelques observations récentes de M. Dujardin conduisent à penser que les êtres qui ont construit les millioles et quelques autres coquilles foraminifères microscopiques font partie d’une nouvelle classe d’animaux inférieurs aux rayonnés, et se mouvant à l’aide de filamens tentaculaires déliés. Ce savant a proposé de les désigner sous le nom de Rhizopodes. Annales des Sciences naturelles, mai 1835, p. 312.