Le Miroir des jours/En marge de Musset

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Le Miroir des joursMontréal (p. 192-193).


EN MARGE DE MUSSET


 
Pleurs, lamentations d’amour, détresse, haine,
Désespoirs, sanglots immortels,
Doute qui s’agenouille au pied des vieux autels,
Musset, toute l’angoisse humaine !

Pour avoir écouté chanter les passions, ―
Sirènes, voix d’or dans la brume,
Merveilles qui ne sont, hélas ! que fictions, ―
Grand cœur ravagé d’amertume !


Tu ne seras jamais comme les autres morts :
La Muse veille à ton épaule.
Après une nuit triste, étendu sous le saule,
Poète fatigué, tu dors…