Livre:Straeten - Voltaire musicien, 1878.djvu

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TitreVoltaire musicien
AuteurEdmond Vander Straeten Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionJ. Baur
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1878
BibliothèqueInternet Archive
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TABLE DES MATIÈRES

(ne fait pas partie de l’ouvrage original)

I. — Concerts intimes 
 5
II. — Intermèdes de société 
 27
III. — Profession de foi. — Lullisme 
 48
IV. — Ramisme 
 64
V. — Wagnérisme. 1885 
 91
VI. — De Charybde en Scylla 
 108
VII. — Gluckisme 
 133
VIII. — L’Opéra 
 148
IX. — L’Opéra-Comique 
 177
X. — Musique instrumentale 
 196
XI. — Acoustique 
 214
XII. — Locutions 
 230
XIII. — Notes biographiques 
 243
XIV. — Esprit et raison 
 278
Table alphabétique des musiciens cités dans ce livre 
 295

VOLTAIRE

MUSICIEN

Concerts, Intermèdes (Mozart a Ferney). — Lullisme, Ramisme, Gluckisme. — Prophétie pour 1886. — L’Opéra, I’Opêra-Comique. — Organographie, Acoustique. — Biographies. — Locutions, Anecdotes.

par

Edmond Vander Straeten


PARIS,

J. BAUR, LIBRAIRE-ÉDITEUR,

11. rue des Saints-Pères.

1878.

A Monsieur FÉLIX DELHASSE.


Mon cher ami,


L’hommage de cette modeste publication vous revenait. J’ai reçu de vous tant de conseils et tant de lumières, à l’occasion d’autres écrits, que je me fais un bonheur particulier de cette dédicace.

Muni de votre aimable approbation pour ce nouvel essai de ma plume, je me suis naturellement demandé si le lecteur, dit bénévole, aurait votre indulgence, et ne se poserait, dès l’abord, ces questions : Est-ce une mystification, est-ce un défi ? Ni l’un ni l’autre.

On pourra, si l’on veut, appeler mon livre une revendication. Ce titre se fonde sur l’immixtion de Voltaire dans presque toutes les brandies de l’art musical : présidant des concerts intimes ; organisant là des représentations lyriques pour la belle société ; passant ailleurs par toutes les phases de conviction d’un esprit lumineux qui apprends qui observe, qui prévoit ; participant, avec une ardeur fiévreuse, à l’une des plus curieuses révolutions du drame musical français ; se livrant, en même temps, aux problêmes ardus de l’acoustique expérimentale ; créant, dans son langage souple et ingénieux, une foule de locutions pittoresques relatives à la musique ; annotant, jour par jour, ses impressions sur les hommes et les choses d’un art capricieux, le tout émaillé d’anecdotes et de légendes....

Il nous semblait qu’il y avait là matière à un ouvrage de curiosité rétrospective et même actuelle. Me suis-je trompé ? Le lecteur, toujours juge en dernier ressort, décidera.

Prévenons-le que cette monographie avec le Molière musicien que l’intitulé. Castil-Blaze a bâti deux gros volumes sur un « musicien d’instinct. » J'ai coordonné simplement quelques chapitres tirés des musicalia d'un homme extraordinaire, menant de front pour ainsi dire tous les beaux-arts, et que l'exact Gerber a qualifié, un peu hyperboliquement, je crois, de berumte Tonlehrer und Tomkunstler. Voltaire se défend de n'être point un savant en C sol ut. Voilà tout.

C'est lui d'ailleurs qui aura presque constamment la parole. Qui pourrait s'en servir plus adroitement, plus éloquemment ?

Agréez, mon cher ami, l'expression de ma vive sympathie.


E. V.


Turin, le 30 septembre 1876.