Mémoires historiques/13

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Premier tableau chronologique
Tableau par générations des trois dynasties

CHAPITRE XIII

Tableau par générations des trois dynasties (101)


Le duc grand 'astrologue dit (102) : Les récits concernant les cinq empereurs et les trois dynasties remontent à la haute antiquité. Sous les Yn et avant eux, les seigneurs ne parvinrent pas à tenir leurs registres généalogiques ; à partir des Tcheou, ils purent les écrire suffisamment.

Lorsque K’ong-tse mit en ordre le tch’oen-ts’ieou en se servant des textes historiques, il nota les années initiales, l’époque des commencements d’années, les jours p.2 et les mois : telle fut son exactitude. Mais, quand il fit une préface au Chang chou (103), il ne parla que par approximation et n’indiqua pas les années et les mois ; si, en effet, on avait quelques dates, beaucoup manquaient et on ne pouvait les enregistrer ; ainsi, dans le doute, il ne transmit que des doutes ; telle fut sa circonspection. Pour moi, j’ai lu les mémoires généalogiques ; à partir de Hoang-ti tous ont des dates (104) ; j’ai examiné leurs chronologies et leurs listes généalogiques ainsi que la succession du cycle des cinq Vertus (105) ; les anciens textes ne concordent aucunement entre eux ; ils présentent des contradictions et des divergences. Comment donc taxerait-on de frivole la précaution qu’a prise le Maître de ne pas donner pour ces temps la suite des années et des mois ? C’est pourquoi, en me fondant sur la « Suite » et la « Généalogie des cinq empereurs (106) » et sur le Recueil du Chang chou (107), j’ai dressé une liste par générations depuis Hoang-ti jusqu’à l’époque kong-ho (841 av. J.-C.) et j’ai fait le Tableau par générations.



A. LES CINQ EMPEREURS

I. Hoang-ti ; surnom : Yeou-hiong.

II. L’empereur Tchoan-hiu ; surnom : Kao-yang. — Petit-fils de Hoang-ti. (Généalogie de Tchoan-hiu: Hoang-ti engendra Tch’ang-i, qui engendra Tchoan-hiu).

III. L’empereur K’ou ; surnom : Kao-sin. — Arrière-petit-fils de Hoang-ti.

(Généalogie de K’ou : Hoang-ti engendra Hiuen-hiao, qui engendra Kiao-ki, qui engendra Kao-sin, qui engendra l’empereur K’ou (108)). IV. L’empereur Yao ; surnom : T’ang Yao. — Arrière-arrière-petit-fils de Hoang-ti.

(Généalogie de Yao : Hoang-ti engendra Hiuen-hiao, qui engendra Kiao-ki, qui engendra Kao-sin, qui engendra Fang-hiun, lequel n’est autre que Yao (109)). V. L’empereur Choen ; surnom : Yu. — Arrière-arrière-petit-fils de l’arrière-arrière-petit-fils de Hoang-ti.

(Généalogie de Choen : Hoang-ti engendra Tch’ang I, qui engendra Tchoan-hiu, qui engendra K’iong-chan, qui engendra King-k’ang, qui engendra Keou-wang, qui engendra Kiao-nieou, qui engendra Kou-seou, qui engendra Tch’ong-hoa, lequel n’est autre que l’empereur Choen (110)).


B. LES TROIS DYNASTIES

I. — Dynastie Hia (Généalogie des Hia : Hoang-ti engendra Tch’ang-i, qui engendra Tchoan-hiu, qui engendra Koen, qui engendra Wen-ming, lequel n’est autre que Yu, fondateur de la dynastie Hia (111)).


01 - Yu (112)
02 - K’i (113)
03 - T’ai-kang
04 - Tchong-k’ang (114)
05 - Siang
06 - Chao-k’ang
07 - Tchou (115)
08 - Hoei
09 - Wang
10 - Sie
11 - Pou-kiang
12 - Kiong (116)
13 - Kin
14 - K’ong-kia (117)
15 - Kao
16 - Fa
17 - Li-koei (118)


II. - Dynastie Yn


( p.5 Généalogie des Yn : Hoang-ti engendra Hiuen-hiao, qui engendra Kiao-ki, qui engendra Kao-sin (119), qui engendra Sie. Sie fut le premier ancêtre des Yn. Sie engendra Tchao-ming, qui engendra Siang-t’ou, qui engendra Tch’ang-jo, qui engendra Ts’ao-yu, qui engendra Ming, qui engendra Tchen, qui engendra Wei, qui engendra Pao-ting, qui engendra Pao-i, qui engendra Pao-ping, qui engendra Tchou-jen, qui engendra Tchou-koei, qui engendra T’ien-i, lequel n’est autre que T’ang, fondateur de la dynastie Yn (120). — Depuis T’ang jusqu’à Hoang-ti, il y eut dix-sept générations).

L’empereur
01 - T’ang Yn Fondateur de la dynastie Vainqueur des Hia

02 - Wai-ping (121)
03 - Tchong-jen
04 - T’ai-kia (122)
05 - Ou-ting
06 - T’ai-keng
07 - Siao-kia (123)
08 - Yong-ki
09 - T’ai-meou (124)
10 - Tchong-ting
11 - Wai-jen
12 - Ho-tan-kia
13 - Tsou-i
14 - Tsou-sin
15 - Ou-kia
16 - Tsou-ting
17 - Nan-keng
18 - Yang-kia
19 - P’an-keng (125)
20 - Siao-sin
21 - Siao-i
22 - Ou-ting (126)
23 - Tsou-keng
24 - Kia
25 - Lin-sin
26 - Keng-ting (127)
27 - Ou-i (128)
28 - T’ai-ting
29 - I (129)
30 - Sin (130)


III. - Dynastie Tcheou (Depuis les débuts jusqu’à l’année 841 av. J.-C.)


(Généalogie des Tcheou : Hoang-ti engendra Hiuen-hiao, qui engendra Kiao-ki, qui engendra Kao-sin (131), qui engendra Heou-tsi, lequel fut l’ancêtre de Tcheou. Heou-tsi engendra Pou-tchou, qui p.7 engendra Kiu, qui engendra le duc Lieou, qui engendra K’ing-tsie, qui engendra Hoang-p’ou, qui engendra Tch’a-fou, qui engendra Hoei-yu (132), qui engendra le duc Fei, qui engendra Kao-yu, qui engendra Ya-yu, qui engendra Tsou-lei (133), qui engendra l’auguste roi (134) Tan-fou, qui engendra Ki-li, qui engendra Tch’ang, lequel fut le roi Wen et multiplia les diagrammes des Changements (135) ; Tch’ang, roi Wen, engendra Fa qui fut le roi Ou) (136).


(Note additionnelle.)


[Le respectable Tchang posa cette question à maître Tch’ou (137) :

— (Le Livre) des Vers dit que Sie et Heou-tsi (138) furent tous deux engendrés sans avoir de père. Or, il est de fait que les divers récits et mémoires disent tous p.8 qu’ils eurent un père ; ils eurent un père, car ils sont tous deux fils (139) de Hoang-ti. Cela n’est-il pas en contradiction avec (le Livre des) Vers ?

Maître Tch’ou répondit :

— Il n’en est point ainsi. (Le Livre des) Vers dit que Sie fut engendré par un œuf et Heou-tsi par les traces de pas d’un homme ; il veut manifester (ainsi) l’idée que (ces personnages) furent prédestinés par le Ciel et eurent la réalité de la perfection. (Mais) les mânes et les dieux ne peuvent (rien) accomplir d’eux seuls ; il faut un homme pour qu’il y ait génération ; comment donc (ces personnages) auraient-ils pu être engendrés sans avoir de père ? En un sens, ils eurent un père ; en un autre sens, ils n’eurent pas de père. Les choses certaines sont transmises comme certaines ; les choses douteuses sont transmises comme douteuses ; c’est pourquoi il y a un double sens. Yao savait que Sie et (Heou)-tsi étaient tous deux des sages et qu’ils avaient été engendrés par le Ciel ; il donna donc à Sie un fief de soixante-dix li ; plus de dix générations après, survint T’ang qui régna sur l’empire : Yao savait que, dans la suite, les descendants de Heou-tsi régneraient ; il lui donna donc un fief plus étendu de cent li ; dans la postérité de (Heou-tsi), après un millier d’années, apparut le roi Wen qui posséda l’empire.

Les commentaires (du Livre) des Vers (140) disent que p.9 l’ancêtre de T’ang fut Sie qui fut engendré sans avoir de père ; la mère de Sie se baignait avec ses sœurs dans la rivière Hiuen-k’ieou ; survint une hirondelle qui tenait dans son bec un œuf et le laissa tomber ; la mère de Sie le prit et l’avala donc ; l’ayant avalé par mégarde, elle enfanta Sie. Sie, dès sa naissance, fut un sage. Yao lui conféra le titre de directeur des multitudes et lui donna le nom de famille Tse [a]. Tse [a], c’est la même chose que tsei [b], et tse [b] signifie « multiplier et grandir ». Les auteurs des Vers louèrent cela et firent l’ode sacrificatoire (141) où il est dit :

« Les dieux de la terre des Yn furent très grands ; Le Ciel ordonna à l’oiseau de couleur sombre De descendre et de donner naissance à (l’ancêtre de la dynastie) Chang. Chang, c’est en réalité le surnom des Yn. L’ancêtre du roi Wen fut Heou-tsi. Heou-tsi fut aussi engendré sans avoir de père. La mère de Heou-tsi était Kiang-yuen ; étant sortie, elle vit les empreintes des pas d’un géant et marcha dans ses traces ; elle s’en aperçut dans son corps et c’est alors qu’elle enfanta Heou-tsi ; Kiang-yuen, considérant qu’il n’avait pas de père, le méprisa et l’abandonna ; mais, sur la route, les bœufs et les moutons l’évitèrent et ne le foulèrent pas aux pieds ; elle le plaça dans la montagne, mais les gens de la montagne le nourrirent ; enfin, elle le laissa dans un grand marais, mais les oiseaux l’abritèrent, lui firent une p.10 couche et lui donnèrent à manger (142). Kiang-yuen en fut surprise ; elle sut ainsi qu’il était fils du Ciel : elle le recueillit donc et l’éleva. Yao reconnut sa sagesse et ses capacités ; il lui conféra le titre de directeur de l’agriculture et lui donna le nom de famille Ki ; Ki, c’est la même chose que pen (143). Les auteurs des Vers louèrent cela et firent l’ode où il est dit (144) :

« L’origine de la naissance de notre peuple... (Cette ode) orne avec profondeur la perfection croissante et raconte les débuts de Heou-tsi. K’ong-tse (145) dit :

« Dans l’antiquité, Yao décréta que Sie aurait le nom de famille Tse et deviendrait le prince de T’ang ; il décréta que Heou-tsi aurait le nom de famille Ki et deviendrait le roi Wen (146) ; T’ai-wang décréta que Ki-li était rendu illustre par le miraculeux présage du Ciel (147) ; T’ai po se rendit dans (le pays de) Ou (148) ; telle fut l’origine de cette filiation.

Les décrets du Ciel s’expriment difficilement ; seuls les sages peuvent les discerner.

Choen, Yu, Sie et Heou-tsi furent tous des descendants de Hoang-ti. Hoang-ti fut désigné par les sorts tirés au moyen de l’achillée comme ayant le décret du Ciel et il gouverna le monde ; sa vertu eut une influence p.11 bienfaisante et profonde sur sa postérité ; c’est pourquoi ses descendants furent tous promus à leur tour au rang de Fils du Ciel. C’est ainsi que le Ciel récompense celui qui possède la vertu. Les hommes ne savent pas pour quelle raison d’une manière inattendue (149) un simple particulier vêtu de toile (150) s’élève ; or, comment un simple particulier vêtu de toile pourrait-il s’élever et régner sur le monde s’il n’y avait pas une cause à cela ? (La cause c’est qu’)il y a le décret du Ciel.

Cependant comment se fait-il que les descendants de Hoang-ti aient prolongé pendant si longtemps leur règne sur l’empire ? Voici la réponse : Un commentaire dit :

« Celui qui, étant prince et roi dans le monde, demande, en faveur des têtes-noires (151) de la multitude, à payer la rançon pour la destinée du peuple (152), celui-là est l’empereur (153) dont la prospérité s’étend sur dix mille générations ; c’est Hoang-ti lui-même. Celui qui, ayant mis en lumière les cinq rectitudes (154), pratique les rites et la justice, se p.12 conforme aux époques indiquées par le Ciel pour lever des soldats, pour punir et pour combattre de manière à être utile (aux hommes), celui-là c’est le roi (155) dont la prospérité s’étend sur mille générations ; tels les rois de Chou, descendants de Hoang-ti (156). Jusqu’à nos jours, bien que (ces rois) soient à cinq mille li au sud de Han (157), ils n’ont jamais cessé de venir rendre hommage à la cour, de témoigner de leur soumission et d’apporter leurs offrandes aux Han. (S’il en est ainsi), n’est-ce pas parce que la vertu que posséda leur ancêtre (158) se répandit bienfaisante sur les générations qui suivirent ? Celui qui pratique la raison et la vertu, comment pourrait-il être anéanti ? Parmi les hommes, ceux qui sont princes et rois sont élevés et on les admire (159).

Le général en chef des Han, Houo Tse-mong (160), qui avait p.13 pour nom personnel Koang, était aussi un descendant de Hoang-ti. Voilà ce qu’on peut expliquer à ceux qui ont beaucoup entendu et qui voient loin, mais c’est assurément difficile à faire comprendre à ceux qui n’ont que des connaissances superficielles. Qu’est-ce que cela signifie ? Autrefois les seigneurs avaient pour nom de famille le nom de leur royaume ; Houo est le nom d’un royaume ; le roi Ou conféra à son frère cadet, le puîné Tch’ou (161), le fief de Houo ; dans la suite des temps, le duc Hien, de Tsin, anéantit (l’État de) Houo (162) ; les descendants des ducs de (Houo) devinrent de simples particuliers ; ils demeurèrent toujours à P’ing-yang (163) ; P’ing-yang était dans le Ho-tong qui faisait lui-même partie (du royaume) de Tsin, et qui fit partie de l’État de Wei, lors de la division (du royaume de Tsin) ; si l’on parle d’après le Che (King) (164) on peut dire aussi que (les princes de Houo) faisaient p.14 partie de la descendance des Tcheou ; (or) les Tcheou commencèrent avec Heou-tsi ; Heou-tsi fut engendré sans avoir eu de père ; (mais), si l’on parle d’après les traditions généalogiques des trois dynasties, Heou-tsi eut un père dont le nom était Kao-sin et Kao-sin est l’arrière-petit-fils de Hoang-ti. Un écrit du cycle de Hoang-ti (165) dit :

« Plus de cent ans après que les Han auront pris le pouvoir, il y aura un homme qui ne sera ni petit ni grand et qui viendra du bourg de Po-yen ; il tiendra dans sa main le gouvernement de tout l’empire ; en ce temps, il y aura un souverain enfant ; (cet homme) arrêtera le char en marche (du souverain) (166).

Le général Houo (Koang) demeurait originairement à Po-yen (167), (dans la préfecture) de P’ing-yang. Pour moi, au temps où j’avais la charge de lang (168), je me rencontrai au pied du Pavillon de l’étendard (169) avec un sage habile, d’un mérite éprouvé et il me raconta cela ; comment ne serait-ce pas admirable ?]

Notes

(101. ) Sur la section des Tableaux chronologiques dans l’œuvre de Se-ma Ts’ien, cf. tome I, Introduction, p. CLXXIV et p. CLXXVII. — Il m’a été impossible, pour des raisons typographiques, de suivre ici la disposition synoptique adoptée par Se-ma Ts’ien ; je me suis donc borné à donner la traduction littérale des préambules et annotations qui précèdent ou suivent les tableaux ; mais, pour les tableaux eux-mêmes, j’en ai condensé la matière dans un nombre de pages aussi restreint que possible et j’en ai fait un simple résumé qui est imprimé en petit texte.

(102. ) Dans le préambule de ce chapitre, Se-ma Ts’ien expose les raisons de critique historique qui l’ont déterminé à dresser ce tableau par générations et non par années. — Le tableau des trois dynasties (Hia, Yn, Tcheou) comprend aussi les cinq empereurs qui les précédèrent et qui sont, dans le système des Mémoires historiques, Hoang-ti, Tchoan-hiu, K’ou, Yao et Choen. — Pour la dynastie Tcheou, le tableau ne s’étend que jusqu’à l’année 841 avant J.-C., époque à laquelle Se-ma Ts’ien fait commencer la chronologie exacte.

(103. ) Se-ma Ts’ien attribue formellement à Confucius la composition de la préface au Chou King qu’on désigne le plus souvent sous le nom de « petite préface ». Cf. Introduction, p. CXXXIV et Legge, Chinese Classics, vol, III. p. 1, note.

(104. ) Cf. Introduction, p. CLXXXVII et p. CXCV, lignes 4-15.

(105. ) Cf. Introduction, p. CXLIII.

(106. ) Cf. Introduction, n. 224.

(107. ) Le Chou King.

(108. ) Se-ma Ts’ien est ici en désaccord avec lui-même, puisqu’il a dit trois lignes plus haut que Kao-sin et l’empereur K’ou étaient un seul et même personnage, et que l’empereur K’ou était l’arrière-petit-fils de Hoang-ti. Cf. tome I, p. 39.

(109. ) Cf. tome I, n. 01.163. et n. 01.166. .

(110. ) Cf. tome I, p. 70-71.

(111. ) Sur l’incertitude de cette généalogie, cf. tome I, n. 02.104.

(112. ) Se-ma Ts’ien ajoute que Yu était le [] (c’est-à-dire, d’après le Dictionnaire de K’ang-hi, le petit-fils de l’arrière-petit-fils) de Hoang-ti. Mais cette indication ne s’accorde pas avec la généalogie qui précède.

(113. ) « Il battit le prince de Hou ; il fit la harangue de Kan ». — Cf. tome I, n. 02.308 et pp. 164. -165. . — Dans cette note et dans les suivantes, le texte mis entre guillemets est la traduction littérale du texte de Se-ma Ts’ien.

(114. ) « Frère cadet de T’ai-k’ang. »

(115. ) Tchang Cheou-tsie ajoute ici la note suivante : L’empereur Siang avait été anéanti par Kouo-kiao ; sa femme Min-koei était enceinte ; elle enfanta Chao-k’ang dont le fils, Tchou, reprit l’œuvre de Yu. — Cf. tome I, n. 02.321.

(116. ) « Frère cadet de Pou-kiang. »

(117. ) « Il était fils de Pou-kiang ; il aimait ce qui concerne les mânes et les dieux ; il était débauché ; il n’aimait pas la vertu ; les deux dragons se retirèrent. » Cf. tome I, p. 168.

(118. ) « Il n’est autre que Kie. » Cf. tome I, n. 02.330. . — « Depuis Yu jusqu’à Kie, il y eut dix-sept générations ; depuis Hoang-ti jusqu’à Kie, vingt générations. »

(119. ) Kao-sin n’est autre que l’empereur K’ou, et toute la généalogie qui précède a déjà été exposée plus haut à propos de l’empereur K’ou.

(120. ) Cf. tome I, pp. 175-176.

(121. ) « L’héritier présomptif de T’ang, T’ai-ting, était mort prématurément ; c’est pourquoi on donna le pouvoir à son frère cadet qui venait après lui, Wai-ping.

(122. ) « Fils de l’ex-héritier présomptif T’ai-ting. Comme il était débauché, I Yn l’exila dans le palais de T’ong ; au bout de trois ans, il se repentit de ses fautes et blâma sa propre conduite ; alors I Yn alla le chercher et lui rendit le pouvoir ». — Cf. tome I, n. 03.162.

(123. ) « Frère cadet de T’ai-keng ; la conduite des Yn se pervertit ; il y eut des seigneurs qui ne vinrent pas. » — D’après les Annales principales (tome I, p. 189), Siao-kia était le fils de T’ai-keng.

(124. ) « Frère cadet de Yong-ki ; à cause de la naissance du mûrier, il reçut le titre de Tchong-tsong ». — Cf. tome I, p. 190. -191. .

(125. ) « Frère cadet de Yang-kia ; il se transporta au sud du Fleuve. »

(126. ) « Un faisan monta sur l’anse d’un trépied et chanta. (L’empereur) trouva Fou Yue. Il reçut le titre de Kao-tsong ». — Cf. tome I, pp. 195. -197. .

(127. ) « Frère cadet de Lin-sin ; les Yn se transportèrent au nord du Fleuve».

(128. ) « Il méprisa les dieux ; il mourut foudroyé. »

(129. ) « Les Yn se pervertirent encore davantage. »

(130. ) « Il n’est autre que Tcheou ; il fut mis à mort. » — « Depuis Tang jusqu’à Tcheou, il y eut 29 générations ; depuis Hoang-ti jusqu’à Tcheou, il y eut 46 générations. » — Ce nombre de 29 générations qui est ici attribué à la dynastie Yn est inexplicable ; Se-ma Ts’ien compte en réalité 30 souverains de la dynastie Yn ; le T’ong kien kang mou n’en compte que 28 ; mais le nombre de 29 ne cadre avec aucun système chronologique. Cf. tome I, Introduction, p. CXC-CXCIII.

(131. ) Cf. plus haut, la généalogie de l’empereur K’ou.

(132. ) Ce nom est ici écrit [ab] ; on trouve une autre orthographe du second caractère dans les Annales principales. Cf. tome I, Index, n° 126.

(133. ) Cf. tome I, n. 04.116.

(134. ) Tan-fou est ici appelé l’auguste roi : c’est en effet le titre que le roi Wen avait décerné à son père. Cf. tome I, p. 222.

(135. ) Cf. tome I, p. 221.

(136. ) Dans ce qui suit, Se-ma Ts’ien donne la liste des rois de la dynastie Tcheou jusqu’en 841, puis les listes des princes qui régnèrent jusqu’à cette date dans les onze États de Lou, Ts’i, Tsin, Ts’in, Tch’ou, Song, Wei, Tch’en, Ts’ai, Ts’ao et Yen. J’ai rassemblé toutes ces données dans les tables que j’ai dressées à la suite du préambule au chapitre XV.

(137. ) Comme on le voit par cette phrase, tout ce qui suit est une interpolation de Tch’ou Chao-suen (cf. tome I, pp. CCI et suiv.). On ne sait pas qui était le respectable Tchang.

(138. ) Sie est l’ancêtre des Yn ; Heou-tsi est l’ancêtre des Tcheou. Le Livre des Vers, ou Che King, dit en effet (3e ode sacrificatoire des Chang , 1e strophe) que la mère de Sie devint miraculeusement enceinte grâce à un oiseau de couleur sombre (cf. tome I, n. 03.103) ; il dit encore (Ta ya, 1e ode de la décade cheng-min) que la mère de Heou-tsi conçut après avoir marché sur les traces des pas d’un dieu (cf. tome I, p. 210). Si on prend au pied de la lettre ces légendes, Sie et Heou-tsi n’eurent pas de pères ; comment peut-on les considérer comme des descendants de Hoang-ti ?

(139. ) Le mot « fils » est pris ici dans le sens de « descendant ». En effet, d’après Se-ma Ts’ien, Sie et Heou-tsi furent tous deux fils de Kao-sin, c’est-à-dire de l’empereur K’ou, qui était lui-même arrière-petit-fils de Hoang-ti.

(140. ) D’après Se-ma Tcheng, l’expression [] désignerait les Livres complémentaires qui se rattachent au cycle du Livre des Vers. Sur les Wei ou Livres complémentaires, cf. tome I, n. 00.165 ad fin.

(141. ) Cf. 3e ode sacrificatoire des Chang ; Legge, Chinese Classics, vol. IV, p. 636.

(142. ) Cf. tome I, p. 210.

(143. ) C’est-à-dire que ce mot signifie « origine, principe ».

(144. ) La phrase qui suit est le commencement de la première ode de la décade cheng-min. Cf. Legge, Chinese Classics, vol. IV, p. 465.

(145. ) Je ne sais d’où est tirée cette prétendue citation de Confucius.

(146. ) C’est-à-dire qu’il aurait parmi ses descendants le roi Wen.

(147. ) Cf. tome I, n. 04.126.

(148. ) Cf. tome I, n. 04.127.

(149. ) D’après le Dictionnaire de K’ang-hi ce caractère signifie parfois « incertain, non fixé ».

(150. ) Cf. tome II, n. 06.161.

(151. ) L’expression « les têtes-noires » désigne les gens du peuple. Cf. tome II, n. 06.226.

(152. ) C’est-à-dire : celui dont la vertu parfaite rachète les fautes de tout le peuple. — C’est une des idées fondamentales de l’ancienne morale chinoise que le souverain vraiment digne de ce nom est le médiateur entre son peuple et le Ciel, et que, par sa conduite vertueuse, il peut assurer la prospérité de l’univers entier.

(153. ) Celui-là est l’empereur [] vraiment digne de ce nom, celui qui, par sa vertu, assure au monde une prospérité qui dure pendant dix mille générations.

(154. ) L’expression [] se retrouve dans le Tcheou li (cf. trad. Biot, tome II, p. 205) où elle désigne, suivant certains commentateurs, les cinq couleurs dont étaient peintes les zones concentriques de la cible dans le tir à l’arc. Ici cependant, cette expression me paraît désigner les cinq éléments.

(155. ) Le roi par excellence est inférieur en vertu à l’empereur (cf. n. 153) ; cependant il assure encore à ses descendants une prospérité qui dure pendant mille générations.

(156. ) Cette descendance n’est prouvée par aucune généalogie ; Tchang Cheou-tsie cite un texte d’après lequel les ancêtres des rois de Chou (le Se-tch’oan actuel) auraient été investis de leur fief parce qu’ils étaient parents de l’empereur par les femmes ; en effet Hoang-ti passe pour avoir épousé une femme de Si-ling, pays qui se trouvait au sud-ouest de la Chine et, d’autre part, Tch’ang-i, fils de Hoang-ti, épousa une femme du pays de Chou (cf. tome I, p. 34 et p. 36).

(157. ) La Chine proprement dite, gouvernée au temps de Tch’ou Chao-suen par la dynastie Han.

(158. ) C’est-à-dire Hoang-ti.

(159. ) J’admets que la citation faite par Tch’ou Chao-suen se prolonge jusqu’ici ; mais cette opinion est hypothétique.

(160. ) La biographie de Houo Koang se trouve dans le chapitre LXVIII du Ts’ien Han chou. Cf. Mayers, Manual n° 170. Houo Koang était fils de Houo-Tchong jou et frère cadet du célèbre général Houo K’iu-p’ing (cf. Mém. hist., chap. CXI). A la mort de l’empereur Ou (87 av. J.-C.), il fut chargé de la régence, en même temps que Kin Je-ti, pendant la minorité de l’empereur Tchao. A la mort de ce souverain, survenue en 74 avant J.-C., Houo Koang fit mettre sur le trône un petit-fils de l’empereur Ou qui devint l’empereur Siuen (73-49 av. J.-C.). Houo Koang mourut en 68 avant J.-C. — Il est vraisemblable que tout le paragraphe qu’on va lire est une flatterie par laquelle Tch’ou Chao-suen cherche à se concilier les bonnes grâces de quelques fils ou petit-fils de Houo Koang en rattachant, par des raisons fort contestables, la généalogie de ce personnage à Hoang-ti.

(161. ) Tch’ou est le huitième des dix fils du roi Wen (cf. Mémoires historiques, chap. XXXV, p. 12).

(162. ) En 685 avant J.-C. ; cf. tome II, n. 05.168.

(163. ) Aujourd’hui, préfecture de P’in-yang, dans la province de Ch?n-si. — La famille de Houo Koang était établie dans cette ville (cf. Ts’ien Han chou, chap. LXVIII, p. 1 r°) et on la regardait comme issue des anciens princes de Houo.

(164. ) Je ne vois pas quel passage du Livre des Vers Tch’ou Chao-suen a ici en vue ; cet argument est cependant le point essentiel de la démonstration par laquelle il prétendait prouver que le général Houo Koang descendait en définitive de Hoang-ti.

(165. ) D’après Se-ma Tcheng, cet ouvrage aurait été intitulé [] « L’appendice sur la divination par les cinq éléments ». Sur le sens du mot [], cf. tome I, n. 00.165.

(166. ) C’est-à-dire que son pouvoir sera tel qu’il pourra s’opposer aux volontés du souverain et, par exemple, empêcher son char d’avancer. La prédiction visait Houo Koang, comme l’indique la phrase suivante ; dès lors le souverain enfant dont il est question n’est autre que l’empereur Tchao, qui régna de 86 à 74 avant J.-C.

(167. ) Le bourg de Po-yen est inconnu des commentateurs qui proposent de lire Po-tche ; le bourg de Po-tche se serait trouvé sur l’emplacement de l’ancienne principauté de Houo.

(168. ) Tch’ou Chao-suen, comme on le verra dans les diverses interpolations qui lui sont dues, ne manque jamais de rappeler qu’il eut le titre de lang.

(169. ) La tour du marché était surmontée d’un drapeau et c’est pourquoi on l’appelait parfois le Pavillon de l’étendard.