Page:Émile Nelligan et son œuvre.djvu/121

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
71
VIRGILIENNES


Le vieux perron croulant parmi l’effroi des lierres,
Nous parlait des autans qui chantaient dans les pierres
De la vieille demeure aux grilles familières.

Puis l’Angelus, devers les chapelles prochaines,
Tintait d’une voix grêle, et, sans rompre les chaînes,
Nous allions dans la Nuit qui priait sous les chênes.

Foulant les touffes d’herbe où le cri-cri se perd,
Invisibles, au loin, dans un grand vaisseau vert,
Nous rêvions de monter aux astres de Vesper.