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NOTICE

SUR LA VIE ET LES ÉCRITS

DE FRÉDÉRIC BASTIAT.




Frédéric Bastiat est né à Bayonne, le 19 juin 1801, d’une famille honorable et justement considérée dans le pays. Son père était un homme remarquablement doué de tous les avantages du corps et de l’esprit, brave, loyal, généreux. On dit que Frédéric, son fils unique, avait avec lui la plus grande ressemblance. En 1810, F. Bastiat resta orphelin sous la tutelle de son grand-père ; sa tante, mademoiselle Justine Bastiat (qui lui a survécu), lui servit de mère : — c’est cette parente dont les lettres de Bastiat parlent avec une si tendre sollicitude. Après avoir été un an au collége de Saint-Sever, Bastiat fut envoyé à Sorrèze, où il fit de très-bonnes études. C’est là qu’il se lia d’une amitié intime avec M. V. Calmètes, — aujourd’hui conseiller à la Cour de cassation, — à qui sont adressées les premières lettres de la Correspondance.

Quelques particularités de cette liaison d’enfance révèlent déjà la bonté et la délicatesse infinies que Bastiat portait en toutes choses. Robuste, alerte, entreprenant et pas-