Page:Œuvres complètes de François Villon.djvu/71

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C’est que ne puys remède y mettre,
Ne que monnoye qu’on descrie. »


XLVII.

Ceste leçon icy leur baille
La belle et bonne de jadis ;
Bien dit ou mal, vaille que vaille,
Enregistrer j’ay faict ces ditz
Par mon clerc Fremin l’estourdys,
Aussi rassis que je pense estre…
S’il me desment, je le mauldys :
Selon le clerc est deu le maistre.

XLVIII.

Si aperçoy le grand danger
Là où l’homme amoureux se boute…
Hé ! qui me vouldroit laidanger
De ce mot, en disant : « Escoute !
Se d’aymer t’estrange et reboute
Le barat de celles nommées,
Tu fais une bien folle doubte,
Car ce sont femmes diffamées.

XLIX.

« S’ils n’ayment fors que pour l’argent,
On ne les ayme que pour l’heure.
Rondement ayment toute gent,
Et rient lors quant bourse pleure.
De celles n’est qui ne recoeuvre ;
Mais en femmes d’honneur et nom
Franc homme, se Dieu me sequeure,
Se doit employer ; ailleurs, non. »