Page:Œuvres complètes de François Villon.djvu/75

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Mais que ce jeune bachelier
Laissast ces jeunes bachelettes,
Non ! et, le deust-on vif brusler,
Comme ung chevaucheur d’escovettes.
Plus doulces luy sont que civettes ;
Mais toutesfoys fol s’y fia :
Soient blanches, soient brunettes,
Bien heureux est qui rien n’y a !


LV.

Si celle que jadis servoye
De si bon cueur et loyaument,
Dont tant de maulx et griefz j’avoye,
Et souffroye tant de torment,
Se dit m’eust, au commencement,
Sa voulenté (mais nenny, las !),
J’eusse mys peine aucunement,
De moy retraire de ses las.

LVI.

Quoy que je luy voulsisse dire,
Elle estoit preste d’escouter,
Sans m’accorder ne contredire ;
Qui plus, me souffroit arrester,
Joignant elle près s’accouter ;
Et ainsi m’alloit amusant,
Et me souffroit tout racompter,
Mais ce n’estoit qu’en m’abusant.

LVII.

Abusé m’a, et faict entendre
Tousjours d’ung que ce fust ung aultre ;
De farine, que ce fust cendre ;