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NOTE PRÉLIMINAIRE


LE TEXTE DES PROVINCIALES.


Les Provinciales parurent séparément par plaquettes in-4o de 8 ou de 12 pages. La plupart des lettres eurent plusieurs tirages différents, simultanés ou successifs. Entre la 17e et la 18e, on se décida à réunir les exemplaires non vendus et l’on forma ainsi des recueils factices, comprenant d’abord 17, puis 18 lettres, et précédés d’un avertissement dû sans doute à Nicole. Au même moment, on se préoccupait de réimprimer les Provinciales dans le format in-12, plus maniable. Il existe de cette impression, présentée comme faite « à Cologne chés Pierre de la Vallée, 1657 », mais en réalité due aux frères Elzevier, deux éditions que rien ne distingue au premier aspect, et qui offrent néanmoins de très importantes differences, la première ne faisant que reproduire les exemplaires in-4o, la seconde donnant un texte fortement remanié, surtout pour les trois premières Provinciales. Dès les premiers ours, on s’était préoccupé de traduire ces lettres en latin ; cette traduction fut éditée en 1658 « à Cologne chez Nicolas Schoute » par Nicole, qui prit le pseudonyme de Guillaume Wendrock[1]. Enfin, avant la mort de Pascal, en 1659, parut une troisième édition française in-8o, « à Cologne chez Nicolas Schoute ». Le texte en est encore modifié en de nombreux passages[2].

  1. Nicole se trouvait dans les Petites Ecoles des Granges de Port-Royal, et c’est là qu’il fit sa traduction ; il donnait les Provinciales en thèmes à certains écoliers ; il y a même plusieurs de ces traductions auxquelles il n’apporta que peu de changement (Mémoires de la vie de M. Wallon de Beaupuis, 1751, p. 88).
  2. Cf. à l’appendice de la dix-huitième Provinciale la description détaillée de ces diverses éditions contemporaines de Pascal.