Page:Œuvres de Blaise Pascal, IV.djvu/208

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

asseurance et assurance, creu et crû, escrite et escritte, gueres et guerres, en suite et ensuitte ; — même, même et mesme ; toujours, toûjours et tousjours ; éclaircirois et esclaircirois ; écrire et escrire ; établie et establie ; mêlez et meslez ; répondre et respondre ; — voulut et voulût ; je n’en pus et pûs ; — aisé et aysé ; ni… ni ; ny… ny, et ni… ny ; — surquoy et sur quoy ; beaufrere et beau-frere ; l’autrefois et l’autre fois. — L’accentuation et les cédilles varient de même : lèvres et lèvres ; près et prés ; après et après ; costé-la et costé-là ; separément et séparément ; decider et décider ; determiner et déterminer ; — ouy et oüy ; Jouir et joüir ; joüer et jouër ; sceu et sçeu. — Les traits d’union existent ou n’existent pas entre les mots là dessus ; jusques là ; bien tost ; nous mesmes ; voulez vous ; dites moy ; demandez le ; grand peur. — Des fautes d’impression (ils vous dirons ; agist pour agitast) servent aussi à distinguer les exemplaires. — La ponctuation enfin est des plus variables : (les exemplaires de la famille X portent à la première page : Je ne suis détrompé que d’hier. Jusques-là… et tous les autres : Je ne suis détrompé que d’hier, jusques là…) ; le point d’interrogation se trouve ou ne se trouve pas marqué à la fin des phrases. — Voici, à titre d’exemple, comment le même passage se trouve ponctué dans les diverses familles d’exemplaires :

V. « Allons donc doucement, Distinguo, s’il appelle ce pouvoir, pouvoir prochain, il sera Thomiste, et partant Catholique : sinon il sera Janseniste, et partant heretique. Il ne l’appelle, luy dis je, ni prochain, ny non prochain : Il est donc heretique, me dit-il : demandez le à ces bons Peres. Je ne les pris pas pour juges, car ils consentoient… »

X. « Allons donc doucement. Distinguo, s’il appelle ce pouvoir, pouvoir prochain, il sera Thomiste : et partant Catholique : sinon il sera Janseniste, et partant heretique. Il ne l’appelle, luy dis je, ni prochain ni non prochain. Il est donc heretique me dit-il : demandez-le à ces bons peres. Je ne les pris pas pour juges : car ils consentoient… »

Y. « Allons donc doucement, Distingo, s’il appelle ce pouvoir, pouvoir prochain, il sera Thomiste, et partant Catho-