Page:Œuvres de Blaise Pascal, IV.djvu/226

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Paris, et où il s’est passé tant de choses si extraordinaires, et si hors d’exemple, en font concevoir une si haute idée, qu’on ne peut croire qu’il n’y en ait un sujet bien extraordinaire.

Cependant vous serez bien surpris quand vous apprendrez par ce recit, à quoy se termine un si grand éclat ; et c’est ce que je vous diray en peu de mots aprés m’en estre parfaitement instruit.

On examine deux Questions ; l’une de Fait, l’autre de Droit.

Celle de Fait consiste à sçavoir si Mr Arnauld est temeraire, pour avoir dit dans sa seconde Lettre ; Qu’il a leu exactement le Livre de Jansenius, et qu’il n’y a point trouvé les Propositions condamnées par le feu Pape ; et neanmoins que comme il condamne ces Propositions en quelque lieu qu’elles se rencontrent, il les condamne dans Jansenius, si elles y sont[1].


rum rerum concursus, quibus non graves aliquas et inusitatas causas subesse vix credibile erat. At tu mecum non mediocriter stupebis, quò tantus redierit apparatus. Paucis igitur accipe quæ diligenter exquisita cognovi.

Aguntur duæ quæstiones : una factum, altera jus attingit. Illa est, An temeritatis reus Arnaldus, quòd in secunda epistola ita scripserit : Jansenii librum accuratè à se perlectum, nec tamen inventas in eo propositiones illas, quas Innocentius X. damnat : cæterùm illas à se ubilibet damnari ; et si sint in Jan-

  1. Ce n’est là qu’un résumé de la thèse soutenue par Arnauld. Les éléments de cette phrase sont empruntés aux pages 139 et 150 de la Lettre à un duc et pair (3e Proposition déférée à la Faculté), cf. supra p. 94, sq.