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VI AVERTISSEMENT

scrit les copies des écrits composés par Arnauld, Nicole et Domat lors des discussions sur le formulaire.

Du vivant même de Marguerite Perier, vers 1730, le Père Guerrier avait copié, avec beaucoup de fidélité[1] , tous ces écrits qu’il trouvait à la bibliothèque de son ordre. Trois de ces recueils nous ont été conservés ; ils ont été étudiés par Prosper Faugère (cf. l’édition posthume des Pensées, 1897, T. I, p. LV sqq.) ; avec une très grande finesse de jugement, ce critique en a fait l’histoire et la description et il en a montré toute l’importance. Le troisième seulement est à la Bibliothèque Nationale (f. fr. 13913). M. Ojardias nous a fait retrouver la trace des deux autres ; ils étaient hier encore la propriété de M. de Bellaigue-Dufournel, aujourd’hui décédé, qui, avec une parfaite obligeance, nous en a donné communication. C’est là que nous avons collationné le texte des lettres et de nombreux opuscules qu’avait conservés la famille de Pascal. On trouve encore des copies moins directes, souvent inexactes, de ces recueils dans les mss. 12988 et 15281 de la Bibliothèque Nationale, 2477 de la Bibliothèque Mazarine, et aussi dans les manuscrits de la bibliothèque de Troyes. Le ms. 20945 de la Bibliothèque Nationale, qui provient de l’Oratoire de Paris, semble devoir être rattaché à la même famille.

Certains de ces recueils, notamment le ms. 12988, ont été faits pour Marie Scolastique Le Sesne de Théméricourt Menilles. Cette fidèle amie de Port-Royal, qui mourut en 1745, fut en correspondance régulière avec Marguerite Perier; elle fit copier tous les documents que l’on avait conservés, et revit elle-même avec soin les travaux de son copiste. Elle légua un

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  1. Le père Guerrier notait sur son manuscrit (3e recueil), après avoir reproduit un mémoire de Marguerite Perier sur sa famille (Faugère, Lettres, Opuscules et Mémoires, p. 446). « J’ai copié tout ceci sur le ms. de mademoiselle Perier ; mais j’en ai bien passé la moitié au moins, tantôt sur un article, tantôt sur l’autre. Au reste, j’ai transcrit fidèlement tout ce que j’ai écrit, portant le scrupule jusqu’à ne vouloir pas corriger quelques fautes de style qui pouvoient facilement être reformées. »