Page:Œuvres de Blaise Pascal, IV.djvu/240

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dit-il, si vous ne connoistrez point quelqu’un de ceux que je vous vas nommer : Car ils suivent les sentimens de Monsieur le Moine. J’en connus en effet quelques-uns. Et en suite il me dit : Voyez si vous ne connoissez point des Dominicains, qu’on appelle nouveaux Thomistes[1] ; car ils sont tous comme le Pere Nicolai. J’en connus aussi entre ceux qu’il me nomma : Et resolu de profiter de cet avis, et de sortir d’affaire, je le quittay. [2]Et fus d’abord chez un des disciples de Monsieur le Moine.

Je le suppliay de me dire ce que[3]c’estoit qu’avoir le pouvoir prochain de faire quelque chose. Cela est


isti Moynio assentiuntur. Enumeravit multos, ex quibus aliquos mihi benè notos esse respondi. Mox ille : Prætereà Dominicanorum, quos novos Thomistas appellant, aliquis tibi adeundus est. Omnes illi Patris Nicolai gemini sunt. Multos deinde nominavit, et in iis quosdam mihi familiares. Hæc cum essent dicta, discessimus. Stabat consilium ejus exsequi, et totum id videre quid esset.

Ergo Moynii discipulum statim convenio. Nec mora, percontor quid esset alicujus rei faciendæ proximam potestatem habere ? Nil facilius, inquit : Cui suppetunt omnia ad agen-

  1. Dans sa note IV. : Des nouveaux Thomistes et des distinctions de M. le Moine, Nicole écrit : « Les nouveaux Thomistes sont disciples d’Alvarez, ils soùtiennent fortement la grace efficace, mais ils en admettent encore une autre qu’ils nomment suffisante, à laquelle néanmoins on ne consent jamais sans la grace efficace. On les appelle nouveaux, parce qu’on ne trouve presque point parmi les Anciens ce terme de grace suffisante, quoi qu’on puisse dire qu’ils ont reconnu la chose qu’il signifie… »
  2. A2B. [et allay] d’abord.
  3. B. [c’est].