Page:Œuvres de C. Tillier - I.djvu/109

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Ma grand-mère, ne voyant rien de mieux à faire pour l’arrêter, se pendit à sa queue ; mais Benjamin, sans s’occuper de cet incident, s’en alla à la cave d’un pas aussi ferme que s’il n’eût eu qu’un paquet d’oignons au bout de la queue et revint avec sa bouteille pleine.

— Eh bien ! ma chère sœur, c’était bien la peine d’aller deux à la cave pour une méchante bouteille de vin blanc ; mais je dois vous prévenir que, si vous persistiez dans ces mauvaises habitudes, vous me forceriez à faire couper ma queue.

Cependant Benjamin, qui, tout à l’heure, regardait comme une corvée assommante le voyage de Corvol, s’obstinait maintenant à partir. Ma grand’mère, pour lui en ôter la possibilité, avait enfermé ses souliers dans l’armoire.