Page:Œuvres de C. Tillier - I.djvu/116

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sur son derrière, et suivait tous ses mouvements, pareil à un muet qui écoute avec ses yeux les ordres que lui donne son maître.

Mon oncle eût plutôt passé outre devant un bouchon que devant cet homme. S’arrêtant sur le bord du chemin :

— Camarade, dit-il, voilà un mauvais déjeuner !

— J’en ai fait de plus mauvais encore, mais Fontenoy et moi nous avons bon appétit.

— Qui, Fontenoy ?

— Mon chien, ce caniche que vous voyez.

— Diable ! voilà un beau nom pour un chien. Au fait, la gloire est bien pour les rois, pourquoi ne serait-elle pas pour les caniches ?

— C’est son nom de guerre, poursuivit le sergent ; son nom de famille est Azor.