Page:Œuvres de M. de Crébillon, tome premier, 1750.djvu/16

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rougir de les avoir ſi mal célébrées, tandis que
 Votre Majesté daigne immortaliſer 
mes ouvrages. Quel bonheur fut égal au mien ! j’ai commencé de voir le jour ſous l’empire 
d’un Roi ſi grand, que ſans ſon Succeſſeur, 
il n’auroit jamais eu de rival ; j’ai vieilli ſous 
les loix du plus aimable & du meilleur de 
tous les Rois ; j’ai vû naître, pour ainſi dire, 
ſa gloire, je l’ai vûe chaque jour prendre un
 nouvel éclat, & je la vois enfin conſommée 
par le don d’une paix qui ne peut être
 enviſagée ſans admiration, ni oubliée ſans 
ingratitude.

Je ſuis avec le plus profond reſpect, & la 
plus parfaite ſoûmiſſion,

SIRE,
De Votre Majesté,


Le très-humble, très-obéiſſant & très-fidèle ſujet 
& ſerviteur, Prosper Jolyot de Crébillon.