Page:Œuvres de Robespierre.djvu/109

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victoires, la liberté et l’égalité que nous porterons aux peuples étrangers… La Convention nationale peut hâter cette heureuse révolution. Il lui suffit de dégager le peuple des entraves dont il est environné, de s’élever elle-même à la hauteur du caractère divin dont elle est revêtue ; car c’est bien une mission divine que celle de créer la liberté, de diriger son impulsion toute puissante vers la chute de la tyrannie et la prospérité des peuples. Il lui suffira de tenir sans cesse le glaive de la loi levé sur la tête des conspirateurs puissants, des généraux perfides, de fouler aux pieds tout esprit de parti et d’intrigue, et de ne prendre pour guide que les grands principes de la liberté et du bien public, de balayer tous les traîtres, de tendre des mains protectrices aux amis de la liberté, au peuple qui a fait la révolution, et dont la prospérité ne peut être assise que sur les bases de l’égalité. »

Séance du 10 mars. — Il appuie l’abolition de la contrainte par corps, réclamée par Danton.

Séance du 10 mars. — À propos des nouvelles des armées, Robespierre insiste sur la nécessité d’instituer un pouvoir plus unitaire et plus actif que celui du conseil exécutif : « On croit avoir tout fait en ordonnant qu’il serait fait un recrutement dans toutes les parties de la République ; et moi je pense qu’il faut encore un régulateur fidèle et uniforme de tous les mouvements de la révolution.., Il nous faut un gouvernement dont toutes les parties soient rapprochées. Il existe entre la Convention et le conseil exécutif une barrière qu’il faut rompre, parce qu’elle empêche cette unité d’action qui fait la force du gouvernement… J’ai été amené à développer ces idées, dit-il en terminant, par cette conviction intime que tout le mal vient de ce que nous n’avons pas un gouvernement assez actif. Je conclus à ce que beaucoup de réformes soient faites dans cette partie, parce que c’est la plus grande mesure de salut public que vous puissiez prendre, et que sans elle vous irez toujours