Page:Œuvres de Robespierre.djvu/114

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minelle entreprise. « Je demande, termine Robespierre, que les individus de la famille d’Orléans, dite Égalité, soient traduits devant le tribunal révolutionnaire, ainsi que Sillery, sa femme, Valence, et tous les hommes spécialement attachés à cette maison ; que ce tribunal soit également chargé d’instruire le procès de tous les autres complices de Dumouriez. Oserai-je nommer ici des patriotes tels que Brissot, Vergniaud, Gensonné, Guadet ? »

Séance du 11 avril. — Robespierre réclame la mise en liberté des prisonniers pour dettes, en exécution du décret qui abolit « l’usage inhumain de la contrainte par corps. »

Séance du 13 avril. — À propos de la proclamation de Cobourg, il demande la mise hors la loi de quiconque proposerait de transiger avec l’ennemi, — et la mise à prix de la tête de l’ancien ministre de la guerre, Beurnonville, complice de Dumouriez. Il justifie Marat, « dont il n’a point partagé les erreurs qu’on travestit ici en crimes, mais qu’il regarde comme un bon citoyen, zélé défenseur de la cause du peuple[1]. »

Séance du 24 avril. — Discours sur la propriété, suivi d’un projet complet de déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Séance du 6 mai. — Robespierre invite la Convention à appuyer de toute sa force les autorités constituées de Paris : « En vain, dit-il, on forme des complots contre la république, contre la liberté : la liberté, la république triompheront de tous les complots. »

Séance du 8 mai. — Il demande l’arrestation de tous les suspects et l’armement général de tous les citoyens pour repousser les ennemis de la liberté. — Dans la même séance, il prend de nouveau la parole pour dénoncer les agitations contre-révolutionnaires. Il accuse l’Assemblée de protéger

  1. Marat fut triomphalement acquitté le 24 avril par le tribunal révolutionnaire.