Page:Œuvres de Robespierre.djvu/124

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faits qui leur sont reprochés. — Quoi ! s’écrie Robespierre, il existe encore des hommes qui feignent d’ignorer, de douter des faits que la France entière connaît… On a dit qu’on demandait un rapport pour vous-mêmes ! Quoi ! l’on met en parallèle la Convention nationale et une poignée de conspirateurs ! (Applaudissements des tribunes et d’une partie de la salle. De violents murmures se font entendre dans la partie droite.) — Legendre : Je demande que le premier rebelle, le premier de ces révoltés, (en désignant la partie droite) qui interrompra l’orateur, soit envoyé à l’Abbaye. — Robespierre continue son discours sur le même ton en flétrissant les Girondins et « leurs complices qui siègent encore dans l’Assemblée. » Fonfrède ayant demandé que le lieu de la détention des députés soit positivement désigné dans le décret, est interrompu par plusieurs cris : À l’Abbaye !

Séance du 25 juin. — Jacques Roux se présente à la barre, à la tête d’une députation de la section des Gravilliers, et se plaint que l’Assemblée n’ait pas assez fait pour le peuple et pour l’égalité, et n’ait pas pris de mesures notamment pour l’extirpation de l’agiotage et de l’accaparement : « Nous vous déclarons que vous n’avez pas tout fait, dit l’orateur. Vous qui habitez la Montagne, dignes sans culottes, resterez vous toujours immobiles sur le sommet de ce rocher immortel. » Robespierre dénonce l’intention perfide de l’orateur : « Il veut jeter sur les patriotes une teinte de modérantisme qui leur fasse perdre la confiance du peuple. » Legendre demande que « cet homme soit chassé. » Cette proposition est adoptée.

Robespierre demande ensuite que le décret qui ordonne que le lendemain on lira le rapport sur les détenus, soit rapporté : « Il me semble que nous nous occupons beaucoup trop de ces misérables individus. »

Séance du 7 juillet. — Il s’élève contre les bruits, répandus par la malveillance, de l’évasion de Louis XVII, et il y