Page:Œuvres de Robespierre.djvu/73

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Séance du 22 août. — Discours sur la liberté de la presse.

Séance du 24 août. — Il s’oppose au rétablissement des gardes du roi.

Séance du 26 août. — Sur la condition des membres de la famille royale dans la constitution nouvelle. Le comité proposait de leur interdire les droits de citoyen actif, en maintenant pour eux le titre de prince. Robespierre demande quelle importance il y a à chercher un titre pour les parents du roi : à l’héritier présomptif de la couronne appartient celui de prince royal, mais les autres membres de la famille sont tout simplement… les parents du roi. Il ne comprend pas qu’on puisse s’arrêter à de pareilles puérilités : « L’Europe sera étonnée d’apprendre qu’à cette époque de sa carrière l’une des délibérations de l’Assemblée à laquelle on ait attaché le plus d’importance a eu pour objet de donner aux parents du roi le titre de princes. »

Séance du 31 août. — Robespierre demande que l’on détermine la manière dont pourront être convoquées les conventions nationales : « Si la nation a le droit de changer en son entier la constitution, il faut lui laisser un autre moyen de le faire que celui de l’insurrection… Je dis que n’indiquer aucune espèce de moyen par lequel la nation puisse exercer son droit de faire changer la constitution, c’est évidemment ne lui laisser que le moyen de l’insurrection. » Il est d’ailleurs une autre fonction des conventions : c’est d’examiner si les pouvoirs constitués n’ont pas franchi les bornes qui leur avaient été prescrites et de les y faire rentrer : « Dans ce cas, comment espère-t-on que le corps législatif, qui aura usurpé des pouvoirs qu’il ne devait pas exercer, appelle lui-même une convention nationale pour réprimer l’abus dont il profite ? Ne faut-il pas alors à la nation un moyen d’avoir des conventions nationales indépendant du corps législatif lui-même ?