Page:Œuvres de Walter Scott, Ménard, traduction Montémont, tome 9, 1838.djvu/50

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L’esprit de clan était si fort alors (et l’on doit y ajouter le désir de s’assurer pour partisans des hommes vigoureux et robustes, enfin, selon l’expression écossaise, de jolis hommes), que le représentant de la noble famille de Perth consentit à se déclarer le patron des Mac-Gregor, et les protégea en effet dans leur procès. On l’a du moins assuré à l’auteur, et c’est feu Robert Mac-Intosh, écuyer-avocat. Cette circonstance peut toutefois n’avoir eu lieu qu’après l’année 1736, époque où le premier procès fut intenté.

Robin-Oig servit quelque temps dans le 42e régiment, et assista à la bataille de Fontenoy, où il fut fait prisonnier et blessé. Ayant été échangé, il revint en Écosse et obtint son congé. Il reparut ensuite ouvertement sur les domaines des Mac-Gregor, et, malgré sa proscription, épousa une fille de Graham de Drunkie, propriétaire assez riche. Sa femme mourut peu d’années après.

L’insurrection de 1745 appela bientôt après les Mac-Gregor aux armes. Robert Mac-Gregor de Glencarnoch, généralement regardé comme le chef de la tribu, et grand-père de sir John, leva un régiment de Mac-Gregor, à la tête duquel il se rangea sous les drapeaux du Chevalier. Les guerriers de Ciar-Mohr toutefois, affectant l’indépendance, ne rejoignirent pas leurs parents, mais s’unirent aux levées du duc titulaire de Perth, jusqu’à ce que William Mac-Gregor Drummond de Bohaldie, qu’ils regardaient comme chef de leur branche du clan Alpine, fût revenu de France pour cimenter l’union. Suivant la coutume des Highlands, James quitta le nom de Campbell et prit celui de Drummond pour flatter le lord Perth. Il fut aussi appelé James-Roy, à cause de son père, et James-Mohr ou le gros James, à cause de sa corpulence. Son régiment, reste de la bande de son père, se conduisit avec la plus