Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/549

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N’est rien que son perdu, dans le vague des airs ;
La parole est ici solide et véritable :
Parmi les vents elle passe les mers,

Et porte son crédit au bout de l’univers.

On y manque pourtant, mais c’est dans la menace,
Quand des maux annoncés demeurent sans effets ;
La promesse est fidèle, à l’égard de la grâce,
On n’y manque jamais.

On voit de l’ordre, et jamais d’avarice ;
Le bien est fait, quand il est mérité ;
Sans rien devoir à l’aveugle caprice,
Vaine grandeur, molle facilité,
On voit partout un esprit de justice,
Et nulle part de la sévérité.



À MADEMOISELLE DE LENCLOS.
Sonnet.
(1687.)

Passer quelques heures à lire,
Est mon plus doux amusement ;
Je me fais un plaisir d’écrire,
Et non pas un attachement.

Je perds le goût de la satire :
L’art de louer malignement