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IV


Et puisque désormais, tu seras dieu du rêve
Sois propice aux rêveurs, tes enfants !
Léon Deschamps


Toi, qui tressas aux purs poètes des couronnes
D’héroïques lauriers dont l’éclat radieux
Est semblable à celui des lauriers qui fleuronnent
Les autels que l’Hellade élevait à ses dieux ;

Toi qui pris aux beaux luths d’où goutte un divin sang
Comme des hauts mélèzes bleus coulent les baumes,
Les chants d’aube ! pour rajeunir le front des hommes ;
Toi qui bâtis à l’Art un temple éblouissant ;