Page:Abadie - L’Angelus des sentes, 1901.djvu/92

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 86 —


Puisque tu viens, éclaboussant
D’allégresse la joie des roses,
Et que, dans nos nuits, ta Lyre ose
Jeter des cris resplendissants ;

Puisque, sous d’admirables dais,
Tu charmes les fleurs que tu foules,
Magnifique dieu qu’attendait
L’âme douloureuse des foules ;

Tu es celui qui porte la grâce
Et les prophétiques rayons ;
Sur nos chemins noirs tes haillons
Laissent de flamboyantes traces !

Gloire à Toi que salue l’Azur
Et que la terre heureuse adore !
Ta voix fait, dans les matins purs,
Surgir la foi dont tout se dore.