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Et les méchants obscurs qui s’en vont reniant
L’opulente eurythmie des moissons et des brises,
Les femmes que le cœur des fleurs n’a point éprises,
Tous, au bruit des clartés, te suivaient en priant ! »…


Tu répondis : « — Les sycomores et les houx
Dans l’urne de mon cœur mirent l’encens des joies,
Et si mes chants sont beaux c’est pour que l’homme croie
À la vie qui triomphe au creux des vallons roux.

Voici que l’amour luit aux fêtes des matins
Et que sur les prairies ruisselle mon ivresse !
Je viens exalter l’œuvre et bercer le destin
De ceux dont l’âme lasse est close à l’allégresse.