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la liberté d’association et de discussion, au lieu d’en être réduits à l’organisation souterraine et dictatoriale du compagnonnage. »

Et plus loin, en manière de conclusion :

« Faites-nous donner, monsieur, si vous le pouvez, la liberté de discussion : faites que les ouvriers puissent toucher aux questions d’économie sociale sans encourir, eux et leurs imprimeurs, un mois de prison, et la lumière se fera, éclatante, évidente, pour nous permettre de concilier plus sérieusement qu’aujourd’hui la justice et la liberté dans l’industrie typographique… et ailleurs encore. »

L’adversaire très-courtois qui m’interpelle ainsi pourra facilement s’assurer que la Société typographique demande l’expulsion des ouvrières de M. Crété, et que plusieurs de ces malheureuses femmes y gagnent leur vie depuis quinze et vingt ans.

Reste à discuter l’argument que voici : les typographes commettent un acte injustifiable à tous les points de vue ; mais s’ils essayent de le maintenir, c’est la faute du Gouvernement qui leur refuse la liberté d’association et de discussion.

Ce qui revient à dire : 1o Ils s’associent pour expulser de l’atelier quelques innocentes créatures, parce qu’ils n’ont pas le droit d’association ; la phrase implique contradiction ; 2o Cette mesure est un acte de violence brutale, mais les typographes