Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/346

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au Havre, ont demandé spontanément qu’on retînt 5 pour 100 de leur salaire pour la caisse des retraites. Cette excellente idée leur a été inculquée par un des leurs, M. Anquetil, qui depuis des années leur prêchait la prévoyance. Ces petits faits, que le public superficiel entend sans réfléchir, sont des signes de notre temps.

Il y a de bons signes et de mauvais. Quand vous lisez que l’impôt des tabacs s’est encore augmenté de neuf ou dix millions, c’est un signe assez grave. On constate d’un autre côté que la consommation de la bière s’accroît dans des proportions énormes : tout s’enchaîne. La bière est à peu près le seul liquide qu’on puisse boire en fumant. Plus on fume, plus on boit de bière. La bière a fait tomber l’usage du vin chaud ; le vin chaud est aujourd’hui relégué aux barrières. Le vin de Champagne, si français et si gai, tend à sortir de nos mœurs. Reste à savoir si la bière et le tabac sont destinés à améliorer la race française. On le verra plus tard ; mais si ces nouveautés étaient contraires à l’hygiène comme elles le sont déjà au rapprochement des sexes et à la vie de société, serait-il encore temps, en 1965, de remédier à la chose ?

Nous voilà loin du cours de la Bourse ; mais n’ayez pas peur : je suis forcé d’y revenir : intérêt majeur. Aïe ! cinq francs de baisse sur les dernières actions que j’ai achetées. J’en ai cinquante ; c’est