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D’UNE SOLITAIRE

ombres, c’est-à-dire le reste de quelque chose qui a vécu. Et nous qui vivons encore, que sommes-nous ? Des ombres aussi. Avant comme après la mort, toujours des fantômes dans une barque étroite et fuyante.

Il faut vraiment bien de la vertu pour n’être pas dévot. Comment ? toutes les portes de ce monde ouvertes, et celle du ciel par surcroît.

Les causeurs sont des prodigues. Causer, c’est jeter son esprit par la fenêtre.