Page:Ackermann - Pensées d’une solitaire, 1903.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
XVIII
MADAME LOUISE ACKERMANN

Vers la fin de 1871, Mme  Ackermann fait imprimer à Nice ses Poésies philosophiques. Le Cri en clôt la très peu élégante plaquette, tirée à cent exemplaires. Elle l’adressa en 1873 seulement à Caro, avec ces simples mots : À l’auteur de la Philosophie de Gœthe. Une lettre émue répond à l’envoi, et, en mai 1874, Caro publie dans la Revue des Deux-Mondes l’article retentissant qui décida de la réputation du poète qu’il présentait au public.

Sur les instances de M. Louis de Ronchaud, la plaquette se transforma bientôt en volume. C’est lui qui le porta chez Lemerre, ainsi que le fit M. Ledrain depuis pour les Pensées d’une Solitaire et l’Autobiographie.

Le plus cher ami de Mme  Ackermann, son confident de longue date, et à qui le Pascal est dédié, M. Ernest Havet, prenait sa part d’un triomphe qu’il prédisait depuis longtemps :

« J’ai eu hier une charmante surprise en ouvrant la Revue des Deux-Mondes et en y trouvant d’abord le bel article de Caro. Voilà le signal attendu qui mettra, j’espère, le livre à sa place. L’article est un acte qui fait honneur à Caro, et dont je lui sais le plus grand gré. C’est un commentaire bien senti et très