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D’UNE SOLITAIRE

des œuvres classiques. Elle peut, il est vrai, les expliquer, mais elle ne les comprend pas. L’ordre, la clarté, la parfaite mesure, ne peuvent pas être sentis au moment même où l’esprit est encore confus et désordonné.

Bien qu’il en soit, hélas ! la première victime, l’homme n’a pas le droit de se plaindre des défauts, ni même des vices de la femme. Celle-ci n’a qu’un but au monde : le captiver, et pour y parvenir elle se modèle sur ses désirs. Or, que lui demande-t-il ? Des charmes et du plaisir. Elle se fait donc coquette, frivole, menteuse pour le séduire. Au lieu de se rendre à de pareils attraits, s’il ne se montrait sensible qu’aux qualités de l’esprit et du cœur, elle s’évertuerait à les acquérir et deviendrait bientôt simple,