Page:Adam - Souvenirs d’un musicien.djvu/54

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de m’avoir fait revivre cette partition qui n’était connue qu’en Allemagne. Ce fut le premier opéra que l’on me joua à Berlin, lorsque j’y arrivai en 1840. Je fus sensible à cette attention.

L’année 1852 me rendit le courage que j’avais perdu depuis 1848. La Poupée de Nuremberg m’avait porté bonheur ; j’écrivis pour l’Opéra-Comique un petit acte avec Planard : le Farfadet, puis une cantate de Méry, la Fête des Arts.

Mme Hébert Massy venait de s’engager à la Porte-Saint-Martin, pour y jouer un rôle dramatique chantant.

J’écrivis pour elle plusieurs morceaux dans la Faridondaine, ainsi qu’un quatuor burlesque que j’arrangeai, paroles et musique, qui eurent un succès fou ; grâce à Colbrun et à Boutin.

Je donnai ensuite à l’Opéra, Orfa, ballet en deux actes pour la Cerrito.

Je me rappelle que le 2 décembre, pendant que l’on se battait, grâce au coup d’État qui nous sauvait tous, j’étais tranquillement à mon piano, terminant la musique du Sourd ou l’Auberge pleine, que Perrin m’avait commandée pour le carnaval.

En ce moment, je viens d’accomplir ma cinquantième année ; mais, grâce au Ciel, il n’y a que mon acte de naissance qui m’en rappelle la date.

J’ai toujours la même ardeur pour le travail, et