Page:Agoult - Histoire des commencements de la république des Pays-Bas - 1581-1625.djvu/34

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de l’histoire. Quoi qu’il en soit, ces assemblées, où l’on voit paraître les députés des trois ordres, de la noblesse, du clergé, de la bourgeoisie, et auxquelles tous les habitants du district ou de la province ont droit d’assister, qui s’attribuent la prérogative de décider de la paix ou de la guerre, de consentir les taxes et les subsides, d’empêcher l’altération des monnaies et le changement des lois, commencent, au quatorzième siècle, avec la magistrature des villes et les cours judiciaires, à former, à l’exclusion du commun peuple demeuré, sauf de rares exceptions, exclu de tous droits civiques, une sorte de gouvernement mixte, infiniment compliqué, différent dans chaque cité et dans chaque province, une autonomie, un self-government, de tendance fédérative, où la puissance des comtes et celle des évêques rencontrent des barrières chaque jour plus nombreuses et plus difficiles à franchir.

Pendant toute la période féodale, qui s’écoule entre le dixième et le quinzième siècle, où nous avons vu commencer à Dirk Ier la généalogie des comtes, la Hollande unie à la Zéelande est successivement gouvernée par trois maisons souveraines de 922 à 1299, par la maison de Hollande, qui compte entre les plus riches et les mieux alliées de l’Europe ; de i299 à 134S, par la maison de Hainaut ; de 1345 à 1428, par la maison de Bavière. Les autres provinces sont également gouvernées par des chefs qui relèvent plus ou moins de l’empereur. Utrecht a ses évêques, la Gueldre ses ducs, la