Page:Aicard - Les Jeunes Croyances, 1867.djvu/48

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         « Déjà les portes éternelles,
         Enfant, sont ouvertes pour toi ;
         Viens ; je te donnerai des ailes :
         Tu t’envoleras avec moi !

         « Bien souvent tu vois dans ton rêve
         Des rubis, des perles, des fleurs ;
         Pour ne te laisser que des pleurs,
         Ce vain songe trop tôt s’achève. »

Et l’ange souriait et lui tendait les bras ;
L’enfant semblait dormir et ne répondait pas.

         « Je ne veux pas que tu t’éveilles ;
         Blond chérubin, remonte aux cieux ;
         Tu retrouveras ces merveilles
         Dont le songe éblouit tes yeux.