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buées à la science moderne, mais que les hommes instruits reportent à leur source.

Toutes les œuvres médicales de l’antiquité grecque et romaine se concentrent pour nous dans ces deux beaux génies, Hippocrate et Celse. Si on ne lit point ici le nom si célèbre de Galien, c’est que ses livres sont pleins de théories plus ou moins subtiles qui l’éloignent de la vérité. Ils renferment, il est vrai, toute la science anatomique et thérapeutique du siècle, c’est-à-dire l’espèce de science que le temps perfectionne et qui meurt avec le temps ; mais la véritable science, celle qui naît du génie de l’observateur, et qui ne meurt jamais, le style verbeux et l’imagination brillante de Galien se refusent presque toujours à l’exprimer. Voilà ce qui le sépare d’Hipocrate, dont les œuvres éternelles ne sont que l’observation simple et précise des lois de la nature.

De Celse à Harvey nous trouvons de grands médecins et de savants docteurs, mais aucun de ces hommes dont la postérité accueille les ouvrages et bénit le souvenir !