Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/436

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vouloir, le tout pour se tromper éternellement ? Non, Dieu n’a pas manqué de justice, car alors il eût manqué de puissance. Il a placé la vérité au point de vue de l’homme, puisqu’il a placé l’homme en présence de ses ouvrages, et que l’ouvrage exprime toujours la pensée de l’ouvrier. La pensée de Dieu, c’est-à-dire la vérité, nous est donc révélée par les lois de la nature. C’est là que le Créateur a imprimé sa volonté immuable : le livre qui la renferme est écrit dans la langue universelle, et il s’ouvre sous les yeux du genre humain !

Atténuant lui-même la valeur de sa théorie du sens commun, Vico écrit « Aux mathématiciens il appartient de chercher le vrai ; les philosophes doivent se contenter du probable. »

Oui, tant que l’autorité de l’homme est invoquée !

Non, quand c’est la pensée même de Dieu, sa pensée réalisée, sa pensée devenue visible, dans