Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/52

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— Comment vous êtes-vous procuré cette chair d’ours que nous avons mangée ce soir ?…

— Par un hasard tout à fait fortuit ; et nous l’avons conservée, spécialement à votre intention aussi longtemps que le permettait la chaleur de la saison. Jim parlez-nous !

— Hooh ! répondit le Sioux en tournant sur ses talons, de manière à faire face à la jeune fille.

— Coucherez-vous ici cette nuit ?

— Je ne sais pas, peut-être, répondit-il laconiquement en mauvais anglais : puis il pivota de nouveau sur lui-même avec une précision mécanique, et se remit à fumer vigoureusement.

— Il a quelque chose dans l’esprit, observa Maria ; car ordinairement il est plus causeur que cela, pendant le premier quart d’heure de sa visite.

— Peut-être est-il gêné par notre présence inaccoutumée ?

— Non ; il lui suffit de vous voir ici pour savoir que vous êtes des amis.

— On ne peut connaître tous les caprices d’un Indien ; je suppose qu’à l’instar de ses congénères il a aussi des fantaisies et des excentricités.