Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/93

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C’est le diable, à coup sûr ! Mais enfin, peut-on savoir à quelle cause doit être attribué ce soulèvement épouvantable ?

— Ils ne font qu’obéir à leurs invariables instincts.

— Ma chère cousine, réponde Halleck d’un ton doctoral, vous faites erreur d’une manière grave ; telle n’est pas la nature des Indiens, leur histoire en fait foi. Ces peuplades sont la noblesse et la loyauté personnifiées ; je les porte dans mon cœur. Il ne s’agit ici, évidemment, que d’obscurs vagabonds, d’un ramassis de coquins errants, désavoués par toutes les tribus.

— Ah ! fit Maria sans lui répondre : il y a quelqu’un sur le belvédère de la maison. Ils ont pressenti le danger.

Effectivement, au bout de quelques pas, ils aperçurent le jeune Will Brainerd, debout sur le toit, à demi caché par une cheminée, et lançant ses regards dans toutes les directions. Il fit à Jim un signal que les deux touristes ne purent comprendre, mais à la suite duquel le Sioux hâta le pas.

Toute la maison de l’oncle John était bouleversée par les préparatifs de combat et de fuite.