Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/73

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aura par la propriété du cercle ; ou ; donc à cause que les lignes & , & doivent être regardées comme égales, on aura [1].

Donc si on considere l’Elément d’une courbe quelconque (Fig. 3 & 4) comme un petit arc de cercle, ce qu’on peut supposer sans erreur, il s’en suit que la différence seconde de l’espace parcouru est double de l’espace réel , que la puissance accélératrice ou retardatrice feroit parcourir au corps dans l’instant ; quoique ces deux lignes , paroissent être égales dans la courbe considérée comme polygone, parce qu’alors la tangente se confond avec le prolongement du petit côté de la courbe.

Corollaire V.

20. Donc si on appelle l’espace parcouru pendant le tems , on aura , & puifque , on aura ; donc en général l’on peut sup -

  1. Lorsque les lignes , , sont égales, on peut démontrer rigoureusement que . Car le triangle est isoscele, l’angle a pour mesure la moitié de l’arc , & l’angle la moitié de l’arc . D’où il s’ensuit que divise l’angle en deux également, & qu’ainsi à cause de , on a :mais la démonstration que nous avons donnée dans le texte, s’étend encore au cas où , différeroient d’une quantité infiniment petite par rapport à elles, & par conséquent ne seroient pas rigoureusement égales.