Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/77

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vitesse est l’effet de la cause accélératrice, & qu’un effet, selon eux, doit être toujours proportionnel à sa cause, ces Géometres ne regardent pas seulement la quantité comme la simple expression du rapport de à ; c’est de plus, selon eux, l’expression de la force accélératrice, à laquelle ils prétendent que doit être proportionnel, étant constant ; de là ils tirent cet axiome général, que le produit de la force accélératrice par l’élément du tems est égal à l’élément de la vitesse. M. Daniel Bernoulli (Mém. de Petersb. To. I.) prétend que ce principe est seulement de vérité contingente, attendu qu’ignorant la nature de la cause & la maniere dont elle agit, nous ne pouvons savoir si son effet lui est réellement proportionnel, ou s’il n’est pas comme quelque puissance ou quelque fonction de cette même cause. M. Euler, au contraire, s’est efforcé de prouver fort au long dans sa Mécanique, que ce principe est de vérité nécessaire. Pour nous, sans vouloir discuter ici si ce principe est de vérité nécessaire ou contingente, nous nous contenterons de le prendre pour une définition, & d’entendre seulement par le mot de force accélératrice, la quantité à laquelle l’accroissement de la vitesse est proportionnel. Ainsi au lieu de dire que l’accroissement de vitesse à chaque instant est constant, ou que cet accroissement est comme le quarré de la distance du corps à un point fixe, ou &c. nous dirons simplement pour abréger & pour nous conformer d’ailleurs au langage ordinaire, que la force accélératrice est conftante, ou qu’elle est comme le quarré