Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/88

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& parallèle à , & en sens contraire, dans le même tems qu’il auroit parcouru , il est clair que le corps resteroit en repos au point . Car sa vitesse & sa direction au point est précisément la même, que s’il étoit animé en ce point par deux puissances égales & parallèles aux puissances suivant & , & par conséquent égales & contraires aux puissances suivant , .

Cela posé, imaginons que le corps qui décrit la ligne , soit sur un plan qui puisse glisser librement entre les deux coulisses , , parallèles à . Qu’on fasse mouvoir ce plan entre les deux coulisses, de maniere que tous ses points décrivent des lignes égales & parallèles à , dans le même tems que le corps eût décrit la ligne ; & qu’en même tems les deux coulisses se meuvent en emportant le plan parallèlement à , & en sens contraire, avec une vitesse égale à celle que le corps auroit eûe suivant ; il est évident que tous les points du plan décriront uniformément des lignes , égales & parallèles à la diagonale du parallélogramme . Il est de plus évident que le corps ou point mobile , est tiré continuellement en cet état par quatre puissances contraires & égales deux à deux, & que par conséquent il doit rester en repos dans l’espace absolu. D’où il s’ensuit, que quand le corps ou point mobile est arrivé à un point du plan, ce point doit se trouver à la place que le corps occupoit quand il a commencé de se mouvoir. Ce qui ne sauroit être, à moins que la ligne ne tombe