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IV

Affaires étrangères.

Je n’ai pas voulu interrompre le récit de nos misères intérieures pour parler des embarras que nous rencontrions au dehors et dont je supportais plus qu’aucun autre le poids. Je retourne maintenant sur mes pas et je reviens à cette partie de mon sujet.

Quand je fus installé au ministère des affaires étrangères et qu’on m’eut mis sous les yeux l’état des affaires, je fus effrayé du nombre et de la grandeur des difficultés que j’apercevais ; mais ce qui me donnait plus d’inquiétude que tout le reste, c’était moi-même.

J’ai naturellement grande défiance de moi-même. Les